… en financement participatif
C’est parti… et ça n’est pas hâtif, mais après mûre réflexion : je vous propose de souscrire à La mémoire qui chante, un ouvrage (dérivé de ce blog) auquel j’ai travaillé avec bonheur, avant d’essuyer des refus d’éditeurs pour cause de trop grande “originalité” ou de “risque” financier trop important. Finalement, j'ai choisi l'aventure du financement participatif (sur le site d’Ulule) pour publier cette “somme” (650 pages…) et l’adresser directement à chaque souscripteur, je l'espère, à la rentrée prochaine.
Mais attention, la règle du financement participatif qui fixe un montant minimal nécessaire à l’équilibre des frais engagés pour fabriquer l’ouvrage est claire et sans appel : si ledit montant n’est pas atteint dans le délai prescrit (samedi 27 août en l’occurrence), les contributions versées sur (le site sécurisé) Ulule chargé de les recueillir seront aussitôt remboursées… et le livre renvoyé aux oubliettes de l’histoire éditoriale.
Nous comptons donc sur vous, si cela vous chante, bien sûr – mais vous êtes des milliers à l’exprimer ici depuis la création de ce blog en novembre 2009 – pour jouer le jeu en souscrivant pour un ou plusieurs exemplaires ou simplement (la formule est ainsi conçue) apporter une contribution (à partir de 10 euros) à son existence. Outre des contreparties offertes par nous (des numéros à l’état neuf et désormais collectors de la revue Chorus), vous aurez le plaisir (j’espère) d’être remercié(e) nommément dans l’ouvrage.
Cette souscription, cela va de soi, est ouverte à qui le souhaite, qu’on soit en France où n’importe où ailleurs dans le monde. Le prix du livre est arrêté à 25 euros. Seule aurait pu varier, en fonction du pays d’expédition, le montant de votre participation aux frais de port (dont nous prendrons une bonne part à notre charge) ; nous préférons toutefois proposer un tarif unique, port et emballage compris (France et reste du monde) de 30 € l'exemplaire (avec des prix dégressifs en fonction du nombre d’exemplaires commandés).
La mémoire qui chante
Ce livre aurait très bien s'intituler Si ça vous chante, puisqu'il propose un florilège d’articles de ce blog, mais revus, corrigés, complétés et « mis en scène » de telle sorte qu'ils deviennent une création originale : il s'appellera donc La mémoire qui chante et sera probablement sous-titré « Journal d’un échanson ». L’ensemble des chapitres, pouvant être lus indépendamment (bien que dotés de passerelles entre eux, du début à la fin, du prologue à l’épilogue), constitue une sorte d’histoire de la chanson francophone des années 1950 à aujourd’hui. Mais une histoire originale, loin d’être rebattue, écrite sous l’angle du témoignage vécu, fruit de mes souvenirs et rapports d’amitié avec les artistes et autres passeurs de chanson au long cours que j’ai fréquentés (pour certains depuis les années 1970). Mais nul besoin de vous faire un dessin, vous m’connaissez, depuis le temps ! Trente-six ans pour les plus fidèles d’entre vous, premiers lecteurs et lectrices du mensuel de la chanson vivante, dès juin 1980…
Des noms ? Allwright, Bashung, Ricet Barrier, Béart, Bebey, Bertin, Brassens, Brel, Bühler, Cabrel, Cali, Darnal, Debronckart, Desjardins, Duteil, Escudero, Nilda Fernandez, Ferrat, Ferré, Rémo Gary, Paco Ibañez, Juliette, Félix Leclerc, Léveillée, Leprest, Lhasa, Hélène Martin, Moustaki, Nougaro, Rapsat, Romann, Olivia Ruiz, Mano Solo, Souchon, Anne Sylvestre, Tachan, Thiéfaine, Trenet, Vasca, Vigneault... beaucoup d’autres, plusieurs dizaines de grands artistes, célèbres ou méconnus, vivants ou disparus. D’autres encore, très nombreux, évoqués au fil des pages… Forcément, La mémoire qui chante retrace aussi, en creux, l’histoire de Paroles et Musique et de Chorus, qui ont marqué la chanson francophone de leur empreinte, et compose au final un hymne à la chanson et à la langue françaises.
Pourquoi la mémoire (qui chante) ? Pas pour se complaire dans le passé, sûrement pas – au contraire j’ai voué l'essentiel de ma vie professionnelle (de ma vie tout court, tant l’une et l’autre se sont confondues) à la découverte et à son partage immédiat d’artistes en tout genre, de talents à peine en herbe aux vieilles branches invisibles de loin mais toujours pleines de sève, des français, des belges, des suisses, des québécois et des africains – ; mais parce que la mémoire, c’est une évidence, est indispensable à qui veut défricher des chemins encore jamais empruntés. Sans mémoire, donc sans culture, pas d’avenir ; sinon des errements sans lendemains, voire pire… comme on ne le constate que trop aujourd’hui. Et puis, pour moi, la mémoire est la reconnaissance du cœur. Une forme de gratitude élémentaire envers ceux et celles qui ont contribué à nous construire et à nous permettre de rester debout. Vous ne vous étonnerez pas, dans ces conditions, de retrouver aussi dans cet ouvrage des professionnels et personnalités qui ont compté dans ma vie, comme José Artur, Cabu, Jean-Louis Foulquier, Roger Gicquel, Marc Robine, Frédéric Dard alias San-Antonio ou Jean Théfaine (pour ne parler que des disparus), sans oublier certains de mes poètes de prédilection (Aragon, Dimey, Éluard ou Machado).
« Trop original... Trop risqué... »
Et donc… une fois achevé mon gros œuvre (au sens maçonnique du terme !), je l’ai proposé à un « gros » éditeur qui, après avoir pris tout son temps, m’a dit : « C’est très original et plein d’émotion, mais trop original pour nous. Ce genre de livre, on ne sait pas faire, on ne saurait pas le vendre... Voyez plutôt avec un éditeur de taille moyenne qui publie moins mais sait mieux travailler chaque nouveauté, l’une après l’autre. » Bon, ben… d’accord.
Je remets alors le manuscrit à un moins « gros » éditeur, genre artisan mais avec pas mal de belles biographies et recueils de chansons à son catalogue... Lui aussi prend son temps, donne mon texte à lire à plusieurs éditeurs de la maison, hésite, tergiverse et me répond finalement : « On aurait adoré le publier, mais il est trop “lourd” pour nous. Plus d’un million de signes… Il nous coûterait trop cher à la fabrication, alors que l’édition va de plus en plus mal : il n’y a quasiment plus de place chez le peu de bons libraires existant encore pour des livres comme celui-ci, qui ne toucheront pas le grand public. C'est trop risqué. Impossible pour nous de prendre pareil risque... »
Bon, ben… bis repetita. Ça n’intéresse donc personne, la chanson francophone ?! Et mon manuscrit, j’en fais quoi ? Je le range dans mes tiroirs, rayon projets inaboutis, et tant pis pour ces mois passés à le cajoler amoureusement ?... Je m’y étais presque résigné, voyez-vous, et d’ailleurs je me suis mis aussitôt à en écrire un autre, une biographie subjective (eh oui, on s’refait pas !)... et puis ces jours-ci, plusieurs amis qui étaient dans « le secret » (et m’avaient vivement encouragé à faire ce bouquin) m’ont donné un même conseil, sans se concerter : « Et si tu l’éditais toi-même à travers un financement participatif ? Ça se fait de plus en plus et ça permet à de nombreux projets alternatifs de voir le jour. »
Financement participatif ?!
Je me renseigne : il faut calculer la somme nécessaire à l’équilibre et tenter d’y parvenir dans un délai imparti. En cas contraire, les contributions individuelles sont aussitôt remboursées. Bien, c’est sans risque aucun pour l’éventuel souscripteur et puis ça ne mange pas de pain ! Nous sollicitons des devis de fabrication auprès de certains imprimeurs avec lesquels nous avons eu l'occasion de travailler, pour être assurés de la qualité de la forme – pas de souci, elle sera optimale – et l’on établit un budget en équilibre entre frais incompressibles et recettes nécessaires...
Problème, s’agissant d’un livre considérable (c’est de l’humour : 650 pages grand format et plus ou moins un kilo, sacré pavé !) : non seulement le prix de fabrication à l’exemplaire est assez élevé, c’est vrai, mais les frais d’envoi aussi (pas de tarif préférentiel en France pour le livre…), d’autant plus que, pour éviter des pertes coûteuses – qu’il faudrait remplacer à fonds perdus – l’expédition en « colissimo suivi » s’avère quasiment obligatoire.
De toute façon, c’est foncer ou renoncer, il n’y a pas d’autre alternative ! Alors, on fonce. Si ça vous chante, cliquez sur ce lien pour aller directement sur la page « La mémoire qui chante » (symbolisée par le dessin d’ouverture spécialement réalisé par le subtil et si talentueux Bridenne, qui me fera également le bonheur d’illustrer la couverture) et choisissez l’option qui vous convient : un exemplaire, deux, trois, quatre… ou une simple contribution, peu importe ou plutôt tout importe, car ça fera avancer le schmilblick !
Soyons positifs et admettons que la barre fixée à 6 mètres (pardon, à 6 000 euros) soit assez vite atteinte. Cela déclenchera automatiquement la composition et la mise en page du livre (gros travail…) qui sera fabriqué normalement à la rentrée pour être expédié vers la mi-octobre. Mais, qu’on se le dise, ça n’est pas une « hauteur » définitive : tant que le délai imparti n’est pas écoulé, on peut continuer de souscrire jusqu’au dernier jour. Jusqu’au samedi 27 août. Dans ce cas, ce qui excédera ce seuil sine qua non permettra de procéder d’emblée à un tirage plus important que le strict nécessaire, pour que La mémoire qui chante ait une chance de se projeter au-delà du cercle confidentiel des happy few, comme disent les anglo-saxons. Après tout, l’histoire qu’il raconte nous concerne tous et toutes, autant que nous sommes dans l’espace francophone, qui n’avons rien renié de notre culture, de notre langue et nous battons encore et toujours pour des lendemains qui chantent.
À vous de jouer maintenant, sachant bien sûr qu’en cas de besoin nous sommes là pour répondre à vos questions* (soit en commentaire à cet article, soit par courriel en nous écrivant à cette adresse). Grand MERCI d’avance pour vos contributions sans lesquelles ce livre ne pourrait pas voir le jour, mais aussi, SVP, pour bien vouloir faire chorus en sus (ou à la place), en répercutant cet appel le plus largement possible auprès de vos amis et relations aimant la chanson, sur les pages de vos réseaux sociaux, blogs, sites et autres groupes d’artistes (au sommaire du livre) auxquels vous appartenez, etc.
Le temps nous est compté ! Nous avons à peine deux mois devant nous. Jusqu’au samedi 27 août précisément, je le rappelle. Pas un jour de plus. Ça vous paraît beaucoup ? Ne vous y fiez pas, compte tenu de la période estivale… Alors, vous savez quoi ? Il vaut mieux ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même. Vous êtes prêts ? Attention… c’est parti ! Compte à rebours enclenché.
PS. Et pourquoi ce sous-titre, « Journal d’un échanson », vous demanderez-vous peut-être ? Parce que l’auteur qu’est votre serviteur se voit tout simplement en chevalier servant de la chanson, en « échanson » flanqué en toutes circonstances de l’exigence absolue du partage et de la transmission. Et parce que cet hymne à l’écriture, à la poésie, à la musique et à la langue, à la chanson vivante d’abord et avant tout, invite à goûter aux plus divins des nectars, comme autant de philtres d’amour enchanteurs. Tendez votre verre SVP et souffrez que je vous en serve une bonne rasade… Tchin !
* Par exemple, si vous êtes réfractaire au règlement par carte bancaire sur internet, le cas peut se présenter, vous pouvez nous adresser directement un chèque (qui ne sera tiré qu’une fois la sortie du livre actée) en nous contactant par mail à : souscription.hidalgo@orange.fr