Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : SI ÇA VOUS CHANTE (le blog de Fred Hidalgo)
  • : Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
  • Contact

Profil

  • Fred Hidalgo
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.

Site de Fred Hidalgo

Journaliste, éditeur, auteur
À consulter ICI

Recherche

Facebook

La Maison de la chanson vivante
   (groupe associé au blog)
 

Jean-Jacques Goldman, confidentiel
  (page dédiée au livre)

 

Fred Hidalgo
  (page personnelle)

Archives

Livres

 

 

8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 13:50

Le Grand Jacques va bien,
il est vivant et habite à Hiva Oa

Imagine-t-on le Grand Jacques terminant sa course, vieillard tonitruant, la nuit de ses quatre-vingt-dix ans, crachant sa dernière dent, en chantant Amsterdam ?! Non, bien sûr que non : quarante ans qu’il est parti, déjà, dans la force de l’âge, à 49 ans, le 9 octobre 1978...

Il n’empêche que le 8 avril reste une date indélébile dans la mémoire de ceux et celles pour qui Jacques Brel est à jamais quelqu’un d’unique, par son œuvre évidemment mais aussi (et surtout peut-être) parce qu’il est le seul chanteur francophone de l’ère contemporaine à s’être mis concrètement, physiquement, désespérément, jusqu’au péril de sa propre vie, en adéquation totale avec l’humanisme de ses chansons. Au pied du mur. Là où il n’est plus question de tricher : « C’est trop facile, Grand Jacques, de faire semblant… »

Il lui fallut pour cela, ayant compris très tôt que « l’aventure commence à l’aurore » pour espérer atteindre un jour l’inaccessible étoile et accomplir enfin son impossible rêve, se lancer à corps perdu dans un extraordinaire voyage au bout de la vie... Quitte à perdre celle-ci, à force d’altruisme et d’abnégation (et d’un peu d’inconséquence, aussi, face à la maladie) ; mais en lui faisant gagner l’Éternité non seulement dans le cœur (tendre) des Marquisiens, qui adoraient l’homme (dont ils ignoraient tout du passé artistique), mais dans l’histoire même de la chanson... vivante. Tout simplement.

PS. Brel, après Brassens (dont je vantais deux belles reprises du Testament et, en catalan, de La Mauvaise Réputation, dans le dernier sujet de ma page personnelle) et San-Antonio, quoi de plus logique ? Ce dernier m’avait raconté en riant ses retrouvailles avec le plus rabelaisien et iconoclaste des chanteurs belges, dans sa loge, le soir de sa toute dernière à l’Olympia : Frédéric Dard, admiratif et débordant d’enthousiasme, et Jacques Brel, relativisant l’événement, pince-sans-rire et modeste en même temps (voir Le Voyage au bout de la vie, page 67)...

Quant à Brassens, personne n’ignore que Brel et lui étaient les plus grands amis du monde. On se souvient de Brel disant de Brassens, versant professionnel : « Je crois que c’est un péché mortel de ne pas écouter Brassens. On peut ne pas l’aimer, on ne peut pas ne pas l’essayer », et puis, versant personnel : « J’insiste sur le sourire de Brassens qui est le plus beau sourire d’homme que je connaisse. » Un sourire qui avait disparu lorsque Georges prononça douloureusement ces mots le jour de la mort de Jacques, qui demeurent un sommet d’émotion pudique :

Jacques Brel et Georges Brassens finalement réunis comme par miracle par-delà le temps et l’espace (merci Monique...) dans le village d’Atuona, île d’Hiva Oa (archipel des Marquises), grâce à un galet signé « Georges Brassens » ayant surfé sur la vague et vogué depuis Sète jusqu’à la dernière demeure de son camarade du Plat Pays, pas loin de la plage, à vol d’oiseau, qu’elle surplombe en majesté... Atuona, aux Marquises où le temps s’immobilise et où le Grand Jacques reste plus vivant que jamais dans le cœur des gens.

 

NB. 1) Sur Jacques Brel, le voyage au bout de la vie, voir, écouter et lire sa revue de presse, entre autres avec les deux émissions suivantes :
• Sur France Inter :
« Le Temps d’un bivouac », avec Daniel Fiévet (une heure).

• Sur France Culture : « Le Réveil culturel », avec Tewfik Hakem (une demi-heure).

2) Sur l’album collectif Ces gens-là, sorti à l’occasion du 90e anniversaire de la naissance de Jacques Brel, interprété par treize artistes de générations et d’horizons différents (Thomas Dutronc, Gauvain Sers, Marianne Faithfull, Slimane, Bernard Lavilliers, Melody Gardot, Oxmo Puccino, Liv Del Estal, Carla Bruni, Michel Jonasz, Zaz, Madeleine Peyroux et Claudio Capéo, dans l’ordre d’apparition sur le disque), voir ce sujet explicatif avec plusieurs vidéos.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Thanks for sharing, this is a fantastic blog post.
Répondre
A
Merci pour ce moment d'émotion. OUI nous aimer vivants, c'est important.
Répondre