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Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
Champagne ! comme disaitle jeuneFou Chantant. C’était un vrai défi : nous l’avons relevé. C’était surtout un pari : ensemble, nous l’avons remporté ! Le Roman de San-Antonio va bientôt devenir réalité en édition « collector », réservée à ses seuls et uniques souscripteurs. N’attendez plus pour en être : tout sera définitivement clos et forclos après le 21 avril.
Grâce à vous, l’ouvrage existera donc bel et bien, physiquement, et sera expédié comme prévu courant mai à ses souscripteurs. À ceux-ci seulement (dont une bonne partie de gentes dames amoureuses – ou curieuses – de la prose jubilatoire du commissaire Cent-Ans-Tonio – son créateur, Frédéric Dard, aurait eu 100 ans le 29 juin 2021), car il s’agit d’une édition hors commerce, numérotée, à l’usage exclusif de ceux et celles qui auront contribué à sa mise au monde.
On ne répète jamais assez ce genre de chose, hélas, sans risque pour autant de se faire incendier ensuite : « Comment ?! Il n’en reste plus ? On ne peut plus en commander ? Il fallait me prévenir, être plus insistant... » Ben oui, c’est comme ça : la majorité arrive toujours après la bataille ! Et si c'est certifié collector, ça n'est pas pour rien...
C’est quand le bonheur ? s’interroge Cali qui, lui aussi, adore San-Antonio, comme l’adorent ou l’adoraient Aznavour, Ricet Barrier, Bourvil, Julien Clerc, Leny Escudero, Nilda Fernandez, Léo Ferré, Goldman, Higelin, Juliette, Boby Lapointe, Pierre Perret, Renaud, Souchon, Tachan, Trenet, etc. Car Frédéric Dard connaissait la chanson : il truffait ses romans de références chansonnières, comme l’avait démontré Paroles et Musique en son temps dans un petit dossier…
Le bonheur ? C’est ici… et maintenant que l’on sait proche et certaine la publication de « la totale » sur San-Antonio. Mais on peut faire mieux pour sabler ensemble le champagne une seconde fois : si l’objectif nécessaire pour fabriquer les deux volumes de cette somme a été atteint, l’opération suit en effet son cours. Les « retardataires » ou les distraits ont encore trois bonnes semaines, jusqu’au 21 avril précisément (pas un jour de plus, attention), pour commander l’ouvrage et/ou le soutenir par une contribution éventuelle (c’est possible sur la plateforme de financement participatif à partir d’UN euro... jusqu'à plus soif !).
Chacune de ces souscriptions et/ou contributions nouvelles permettra d’augmenter d’autant plus (si peu que ce soit, ce sera déjà ça, n’est-ce pas la Souche ?) le tirage de ces deux tomes qui forment un seul et même roman... vrai. Celui de Frédéric Dard dit San-Antonio, l’écrivain aux multiples facettes et aux deux visages (face sombre avec ses romans noirs d’atmosphère, face ensoleillée avec sa saga irrésistible de San-Antonio), mais aussi – pour vous qui nous faites l’amitié de nous suivre depuis juin 1980 – le roman de Paroles et Musique et de Chorus. Comment offrir en partage, en effet, le témoignage de mes relations privilégiées avec ce génial écrivain si j’en exclus mon propre parcours (auquel lui-même s’est toujours fort intéressé) ?
Vous voulez tout savoir sur LUI et son œuvre ?
Vous voulez en savoir plus sur la création du « mensuel de la chanson vivante » puis des « Cahiers de la chanson » ?
LE ROMAN DE SAN-ANTONIO est fait pour vous !
Je compte également sur vous (encore une fois, sans doute la dernière...) pour faire Chorus, comme vous l’avez fait depuis Paroles et Musique, en partageant sans plus tarder cette info urbite et orbite (dixit Bérurier). Parce qu’après l’heure, il ne sera plus l’heure, ne resteront plus que les regrets, et surtout parce que « le bonheur est la seule chose qui se double quand on le partage ». Alors, soyons fous : champagne pour tout le monde !
Cela va plus vite que la musique : deux jours après la mise en ligne del’annonce de notre souscription, nous avions atteint la moitié de l’objectif nécessaire et donc parcouru ensemble la moitié du chemin ! Ami(e)s chemin, comme le chantait Claude Nougaro. Et ça continue, encore et encore… Incroyable fidélité et formidable confiance qui m'obligent.
Bel ami, quel bonheur de te voir devant moi
Quelle joie, bel ami, te voilà
Justement ces jours-ci je ne pensais qu'à toi
Laisse-moi te serrer dans mes bras...
On pourrait donc considérer que le premier tome du ROMAN DE SAN-ANTONIO est né, en l'attente d’apparaître sur les fonts baptismaux de votre boîte à lettres… si ce n’était que San-Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra n’est pas un enfant unique, mais le premier venu de vrais jumeaux, avec son petit frère San-Antonio sans alter ego! Les deux font la paire et l’un ne peut pas venir au monde sans l’autre...
Aux forceps ou en douceur, je compte encore et toujours sur vous pour nous aider à accoucher de ce nouvel enfant deux fois plus « grassouillet » que la normale, genre Apollon-Jules si vous voyez de quoi je parle (n’est-ce pas, Béru et Berthe ?). Un beau bébé (amoureux de la chanson, comment pourrait-il en être autrement ?), que je m’inventais dans le cœur et la tête depuis des lustres et dont l’acte d’amour avec la page blanche, après sa conception, m’aura accaparé de pied en cap pendant quatre ans...
Quatre ans d’amour passionné, quel pied, mes ami(e)s !
Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour vous joindre à cette partie de Baise-ball à la Baule, comme « il » disait, à La Baule et partout ailleurs : rendez-vous sans plus tarder au point de ralliement. C’est ensemble ou pas du tout, maintenant ou jamais, que nous parviendrons au bout du chemin.
Un financement participatif pour une édition collector
Génie de l’écriture, champion de la rigolade et philosophe de la mélancolie, Frédéric Dard dit San-Antonio a été l’auteur francophone le plus populaire et novateur du XXe siècle. Mais depuis qu’il a rejoint le purgatoire des écrivains en attente de postérité, il n’est plus vraiment en odeur de sainteté dans le monde de l’édition. C’est pourquoi Le Roman de San-Antonio n’attend que vous pour voir le jour…
Les ami(e)s de Paroles et Musique puis Chorus (1980-2009) le savent bien, j’ai voué l’essentiel de ma vie professionnelle à la chanson ; on sait moins, en revanche, qu’une autre passion m’a toujours habité : la passion selon San-Antonio (…qui adorait lui-même la chanson) ! Au point d’avoir écrit aujourd’hui « la totale » à son sujet.
La totale ? Oui, mais à ma façon. En deux époques et deux tomes : il fallait bien cela pour retracer le siècle de Frédéric Dard (1921-2021). Un vrai roman ! Ou plutôt le roman vécu de sa vie et de son œuvre, passées au tamis d’une improbable complicité née entre un écrivain hors normes, auteur de « la plus grande épopée littéraire de l’après-guerre », et un lecteur ordinaire de quinze ans, « le premier des fidèles », devenu au fil du temps « le plus féal de [ses] féaux »… Un beau roman, une belle histoire, que je me suis décidé à publier en financement participatif, après bien des vicissitudes éditoriales.
Résumé (succinct !) des épisodes précédents
À l’origine, l’éditeur chez qui devait paraître mon livre avait souhaité le sortir au printemps 2020, de façon à précéder les vingt ans de la disparition, le 6 juin 2000, de Frédéric Dard. C’était compter sans les effets pervers de la pandémie : librairies fermées, programmes chamboulés… et parution repoussée d’un an ! « C’est un moindre mal, il accompagnera ainsi les commémorations du centième anniversaire, le 29 juin 2021, de sa naissance. En attendant, vous pouvez prendre votre temps pour le peaufiner. »
Aïe aïe ! Le genre de choses qu’il ne faut jamais me dire ! Alors que SAN-ANTONIO POUSSA LA PORTE ET FRÉDÉRIC DARD ENTRA était quasiment terminé début 2020, je l’ai repris de A à Z… Tant et si bien que début 2021, enrichi d’anecdotes assez savoureuses pour être « repêchées » et d’autres extraits de nos conversations, d’illustrations et documents exhumés de mes archives, notamment de notre correspondance étalée sur quatre décennies, mon récit avait presque doublé de volume. D’où jet de l’éponge immédiat de l’éditeur, se déclarant « incapable de défendre correctement une telle somme sur San-Antonio, dont les ventes de livres [sous-entendu le lectorat potentiellement intéressé] ne cessent de baisser ». Forcément ! Il n’a rien publié depuis Napoléon Pommier en mai 2000, et pour cause : trois semaines après, il nous quittait... Mais entre la vente d’une énième réédition d’un des 174 épisodes (et 9 hors-série) de la jubilatoire saga san-antonienne, que tout amateur possède déjà, et une nouveauté comme LE ROMAN DE SAN-ANTONIO, il y a autant à voir qu’entre une partie de baise-ball à La Baule et une garden-party à Buckingham Palace !
Autrement dit, ça n’est pas parce qu’on a tout lu DE lui depuis longtemps qu’on n’a pas envie aujourd’hui d’en savoir plus SUR lui… Surtout lorsqu’il s’agit du témoignage de son « Grand Connétable de la San-Antoniaiserie » !
Caiss’cekssa ? C’est le titre que Frédéric Dard m’a décerné un an avant sa mort, à l’occasion des 50 ans de San-Antonio : un adoubement tout d’humour (et d’amour quasi paternel) qui consacrait un long compagnonnage affectif né trente-cinq ans plus tôt. Ce jour-là, un beau dimanche de printemps, moins de neuf mois après queSan-Antonio eut poussé la porte de mes petites cellules grises, Frédéric Dard entrait chez mes parents – en province ! –, pour faire ma connaissance… Incroyable démarche !
Une démarche magnifique, comme me l’a écrit un certain Jean-Jacques Goldman, admirateur inconditionnel de San-Antonio (qu’il a en quelque sorte « remplacé » dans le cœur des Français comme ami public n° 1) :
« Parfois j’ai l’impression de ne pas avoir fait assez vis-à-vis des gens qui me suivent, par rapport à l’affection qu’ils m’ont donnée. Et je le regrette un peu. J’ai fait ce que j’ai pu. J’ai répondu également à beaucoup de lettres… Mais on peut toujours faire plus. C’est pour ça aussi, Fred, que j’ai été très troublé lorsque tu m’as raconté qu’un jour Frédéric Dard, pour qui j’avais une affection sans bornes, est allé frapper à la porte de chez tes parents pour te rencontrer… C’est une démarche magnifique. D’une certaine manière, il est allé au bout de TES rêves... Et moi, artiste célèbre, adulé, j’aurais rêvé de faire ce que Frédéric Dard a fait avec toi, mais je ne me suis jamais octroyé ce pouvoir-là. »
Un géant des lettres françaises (qui d’autre que Céline, Queneau ou Rabelais pour être invoqué à son propos ?) prenant la peine d’aller à la rencontre d’un gamin de quinze ans, parce que ses mots d’engouement l’avaient « touché » !!!
Et donc, voici LE LIVRE DU GRAND CONNÉTABLE DE SAN-ANTONIO. Plus de 800 pages de rires et de larmes au total : la moindre des choses quand le Grand Maître de la San-Antoniaiserie en personne vous désigne également dans les siennes (cf. Ceci est bien une pipe, 1999) comme « le plus féal de [ses] féaux »…
« LE livre » ? Oui, mais en deux volumes !
Pourquoi deux ? Parce que d'autres éditeurs contactés ont renoncé à lire mon tapuscrit initial rien qu'à l'énoncé de sa longueur ! En revanche, un éditeur suisse (Frédéric a vécu longtemps au pays des Helvètes…) m’en a fait quelque compliment, en déplorant toutefois de n’avoir pas « assez d’assise en France pour le défendre avec des chances de succès ».
Attristé par cette attitude du monde actuel de l’édition vis-à-vis de San-Antonio(dont 200 et quelques millions d’exemplaires de ses livres se sont arrachés de son vivant !), je suis encore remonté au créneau… Cette fois, deux éminents éditeurs – que je tiens à saluer pour leur courtoisie et leurs marques d’intérêt – ont accepté de jouer leur rôle. Résultat ? Des comptes rendus critiques d’une même teneur… et des plus prometteurs.
En substance : « On y découvre quantité de choses inattendues… C’est une biographie très fouillée de Frédéric Dard mais aussi le roman de son œuvre et de son époque… On y prend d’autant plus de plaisir qu’il ne s’agit pas d’un travail désincarné mais d’un récit aussi humain qu'original, grâce à votre complicité affective, écrit dans un style particulièrement agréable à lire… »
N’en jetez plus ! On le sort, alors ?
Ben non, rebelotte : « Trop volumineux, vu le contexte commercial de l’édition, avec une désaffection continue pour la lecture et les ouvrages de San-Antonio ». Trop coûteux à la fabrication, donc, « pour espérer trouver un lectorat concerné assez nombreux pour l’amortir ». Surtout « en arrivant après le centenaire, qui constituait l’occasion médiatique idéale pour le publier. »
Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est plus l’heure ! Grrr… Un an, deux ans, trois ans… quatre ans sur l'établil (et vingt au bas mot* de maturation !) pour entendre vous dire qu’il est trop tard et que vous pouvez remiser votre ouvrage au placard. J’ai préféré le remettre une nouvelle fois sur le métier, pour en tirer ces deux tomes autonomes (mais indissociables) : deux époques, en fait, de ce qui constitue désormais LE ROMAN DE SAN-ANTONIO.
_____________ *Pour ne pas dire trente ou trente-cinq, puisqu’au milieu des années 80 j’avais déjà proposé à Frédéric Dard d’écrire un livre sur le petit monde de San-Antonio. Finalement, j’ai pris mon temps pour mieux suivre son conseil d’alors : « Vis ton présent et laisse ton passé pour l’avenir ! »
Aujourd’hui je vous propose, à travers un financement participatif, de m’aider à publier ces deux volumes en même temps, dans une édition hors commerce,réservée aux seuls souscripteurs. Une édition collector, ou un tirage « privé » si vous préférez, dont les 500 premiers exemplaires seront numérotés (de I à X et de 11 à 500) et signés « par l’auteur » à votre intention… si ça vous chante.
D’aucuns dussent-ils en douter, j’estime en effet raisonnable de penser qu’il existe encore une belle bande d’irréductibles amateurs et « Amis de San-Antonio » (et autres curieux de l’histoire de son Grand Connétable, également connu pour être un honorable« échanson de la chanson » !), ayant à cœur de faire chorus. Je fais même le pari que les premiers arrivants ne seront pas les premiers venus !
Justement :il faut atteindre la barre de la somme requise (pour la réalisation de l’ouvrage) avant la date de clôture de la souscription, sous peine que l’opération soit annulée et les participants remboursés. Tant mieux, en revanche, si cette barre est franchie : chaque souscription de plus (60 euros les deux tomes, port compris pour la France… et le reste du monde) permettra d’augmenter d’autant le tirage.
MERCI...
et, SURTOUT... NE PROCASTINEZ PAS !
Ne jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même...
Merci également de bien vouloir partager l’information – avec le lien nécessaire – auprès de toute personne susceptible non seulement de souscrire mais aussi de la répercuter à son tour. Ensemble, c’est possible ! Une fois votre souscription*, les deux tomes vous seront expédiés (sous emballage rigide) dans le courant du mois de mai.
LE ROMAN DE SAN-ANTONIO vous espère !
__________ *Ou toute autre contribution laissée à votre appréciation. Pour toute demande particulière (commandes groupées, souscriptions destinées à des amis ou à diverses adresses, etc.), merci de bien vouloir nous joindre directement à ce mail : souscription.hidalgo@orange.fr/.
Quelques précisions complémentaires sur l’ouvrage
Le Roman de San-Antonio retracele « siècle » de Frédéric Dard (1921-2021). On y découvre ou revisite son parcours (croisé au mien, qui lui doit beaucoup à partir de 1965), de Bourgoin-Jallieu, sa ville natale, à Saint-Chef où il vécut enfant et où il repose à présent, en passant par Les Mureaux où il inventa San-Antonio. On y déroule son œuvre, longtemps écartelée entre ses Dard à l’écriture sobre et incisive et ses San-Antonio luxuriants. Une saga (foisonnante de personnages hauts en couleur : Bérurier, Pinaud, Berthe, Marie-Marie, le Dabe, Monsieur Félix, Jérémie Blanc, Salami… outre la tendre Félicie) où il laisse libre cours à son imaginaire hilarant et à son style flamboyant, enfantant la langue française comme aucun autre géniteur du verbe gaulois, mais aussi, sous l’outrance politiquement incorrecte, à sa philosophie humaniste.
Découvrant San-Antonio et son univers iconoclaste à quinze ans, j’ai ressenti le besoin urgent de lui écrire, sans même savoir que derrière ce nom se cachait Frédéric Dard. Touché, il a voulu me connaître. Conquis par l’homme après l’avoir été par l’écrivain, j’ai créé le Club San-Antonio pour rassembler ses lecteurs et débattre de son œuvre, avec Gérard Barray, Jean Richard et Paul Préboist(alias San-A., Béru et Pinaud au grand écran)pour parrains, et surtout un bulletin, Le Petit San-Antonien (mon premier journal !) qui m’a ouvert toutes grandes les portes du monde artistique gravitant autour de l’œuvre Dard. Cinéma, télévision, théâtre, chanson…
Un tome où se dévoile l’homme généreux mais fragile sous le personnage jovial, avec ses affres, interrogations et angoisses, de la galère au succès de librairie, dans l’indifférence, la condescendance voire le mépris de l’intelligentsia médiatico-littéraire… Où se dessine l’histoire extraordinaire du Fleuve Noir, versus la « grande littérature », avec son illustrateur Gourdon et ses auteurs phare (Bruce, Braun, Conty, Kenny, Morris-Dumoulin, Rank…). Où l’on croise nombre d’artistes, poètes, comédiens, chanteurs (d’Aznavour ou Béart à Henri Tachan)… et où l’on fraternise avec Patrice Dard, alias San-Antonio Junior (qui aurait la lourde tâche de prolonger plus tard, par procuration, la vie de San-Antonio – cf. photo ci-dessous). Où je me revois aussi, à 16 ans, lors d’une journée tragique, aller prendre le train pour déjeuner chez Frédéric, ignorant qu’il sortait à peine du coma après avoir tenté de se pendre…
Mais où l’on rit aussi à gorge déployée, grâce en particulier à sa quête sans trêve (et sans fin) d’une espèce honnie qui le rendait xénophobe : la race des cons, seuls « véritables étrangers de l’existence » !
TOME 2 : seconde époque (1971-2021) San-Antonio sans alter ego (390 pages environ + cahier photo 16 pages, suivi d’annexes : repères biographiques, l’œuvre Dard – livres, théâtre, cinéma, télévision… –, documents d’archives exclusifs, etc.)
Où l’on assiste à la réhabilitation de Frédéric Dard après qu’il eut « opéré la jonction » avec San-Antonio ; où l’on démontre que celui-ci n’a pas d’égal, qu’il occupe une place à part dans la littérature francophone… Où son lectorat ne cesse de croître : chaque « petit » San-Antonio tire à 600 000 exemplaires et chacun de ses « gros » est plébiscité… Où tout un chacun le courtise et le plébiscite, ceux qui le boudaient jadis comme les nouvelles générations : les médias, les people, ses pairs, jusqu’aux académiciens les plus délurés, et même le pensionnaire de l’Élysée ! Des chanteurs aussi, stupéfaits d’apprendre qu’il les écoute et apprécie : Nilda Fernandez, Goldman, Jonasz, Juliette, Renaud, Souchon… L’époque, enfin, où survient la tentation de saint Antoine, un épisode totalement méconnu, alors qu’il ne lui reste plus que deux ou trois ans à vivre. Et z’où l’on rit derechef, jusqu’à s’en dilater la rate !
PS. J’entends déjà des voix éplorées : pourquoi si peu d’exemplaires pour l’histoire du génial géniteur de San-Antonio, dont la saga a touché de son vivant plus d’un demi-milliard de lecteurs ?! Oui, c’est désolant… Je ne veux pourtant y voir que du positif : convaincu depuis toujours que « le bonheur est la seule chose au monde qui se double quand on le partage », si Le Roman de San-Antonio apporte du bonheur ne serait-ce qu’à 500 personnes, j’en serai mille fois heureux ! Et puis, qui sait ? Peut-être cela permettra-t-il à un éditeur de tomber dessus… et de l’apprécier assez pour vouloir le sortir un jour en librairie ? Surtout que cet ouvrage n’a aucune raison de vieillir. La réalité a beau être têtue, il n’est pas interdit de rêver à un impossible rêve...