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Présentation

  • : SI ÇA VOUS CHANTE (le blog de Fred Hidalgo)
  • : Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
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  • Fred Hidalgo
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 20:08

Le beau voyage… et le temps qui reste

 

C’était aujourd’hui l’arrivée du Tour de France, le jour de l’étape ultime de la Grande Boucle. Pour nous, c’était aussi le jour anniversaire, ô combien funeste, de l’acte de décès de Chorus (Les Cahiers de la chanson) – il y a trois ans précisément, le 22 juillet 2009. L’occasion de boucler (définitivement) la boucle avec quelques rappels concernant la revue mais aussi ce blog, la disparition de l’une ayant été indirectement à l’origine de la création de l’autre. Le moment ou jamais, aussi, de faire chorus par vos commentaires… si ça vous chante !

 

  

Dans le précédent sujet, j’annonçais la création du groupe « Si ça vous chante » lié à ma page Facebook, auquel contribuent déjà plusieurs centaines d’artistes, de professionnels et d’amoureux de la chanson (plus de mille six cents à ce jour) qui incarnent la fine fleur de la chanson francophone. Aujourd’hui, je me contenterais de relancer l’invitation à rejoindre ce groupe, car – véritable auberge espagnole où chacun se nourrit de ce que son voisin de table veut bien apporter – il devient, pierre après pierre, une Maison bien vivante de la chanson francophone, où des liens se nouent quotidiennement, où l’on réfléchit à voix haute à la place actuelle de ladite chanson, où l’on se souvient du patrimoine et où l’on œuvre, tout à la fois, à ses lendemains qui chantent.

 

 LE GROUPE

 Rejoignez-nous dans la confrérie des amis et compagnons de la chanson, le groupe « Si ça vous chante » ouvert en complément de ce blog éponyme pour servir la chanson. Rejoignez ceux et celles qui créent ou font vivre la chanson à travers la francophonie, pour la faire mieux connaître et l’aider à vivre mieux. Artistes, parlez-nous de vous et de vos collègues, de vos concerts, de vos albums, de vos envies et de vos projets ; professionnels, journalistes et amoureux de la chanson, parlez-nous des festivals, des salles, des disques, des spectacles, des émissions, etc., que vous organisez, animez, produisez, distribuez, éditez... Faites-nous part de vos conseils, partagez vos connaissances et votre expérience, présentez-nous vos engouements, vos coups de cœur d’hier et d’aujourd’hui voire de demain… Bref, parlez-nous de la chanson et tous ensemble nous ferons chorus.

C’est ICI (et maintenant) que cela se passe.

 

• LE BLOG

Comment consulter à tout moment un article mis en ligne depuis la création du blog ? Je reçois régulièrement des courriels regrettant que les articles de Si ça vous chante disparaissent au fur et à mesure que d’autres sont mis en ligne. Faux, bien sûr. Car, si les quatre derniers sujets seulement sont visibles à l’écran lorsqu’on se rend sur le blog, tous les autres publiés depuis sa création (le 18 novembre 2009) restent accessibles d’un seul clic de souris à partir de la colonne de gauche de la page d’accueil.

On peut les consulter de diverses façons ; soit par ordre chronologique, un mois après l’autre (voir « Archives »), soit par rubriques (il y en a douze : Concerts et festivals, Éditoriaux, Actu disques et DVD, Chant libre, Reportages… Voir « Catégories »), soit en cliquant sur « Liste complète » sous le rappel des dix derniers articles publiés (« Articles récents ») : on parvient alors à une liste détaillée sur quatre pages où il suffit de cliquer sur le sujet recherché pour le voir apparaître. Mais le plus simple est peut-être encore de donner ici le lien direct vers cette « liste complète ».

Pour mémoire, je m’étais amusé à concocter une « Leçon de blog sommaire », sur les pas de l’ami Boby, en conseillant de ne surtout pas hésiter à laisser des commentaires en fin de sujet (quelle que soit sa date de publication, car chaque commentaire nouveau est aussitôt mentionné en colonne de gauche de la page d’accueil – voir « Derniers commentaires » –, ce qui permet à qui le veut bien d’aller le lire derechef et, si ça lui chante, d’y répondre ou de le compléter). Allez-y voir pour devenir féru en blogologie (voir… ou revoir, pour le plaisir de retrouver notre Piscénois préféré).

 

• LE SITE

Depuis la création du groupe sur Facebook, j’ai reçu quantité de courriels me disant en substance : « Heureux de vous retrouver, car depuis la disparition de Chorus je n’avais plus de nouvelles… » Nombre d’anciens lecteurs de « la revue de référence de la chanson francophone » ne l’ont jamais su, mais justement, la Rédaction de Chorus dans son ensemble (du chroniqueur qu’était Jean-Michel Boris au rédacteur en chef que j’étais encore, en passant par nos illustrateurs Bridenne et Glez, notre photographe Francis Vernhet ou nos correspondants permanents en Belgique, en Suisse et au Québec), placée devant le fait accompli, avait décidé de créer un site ponctuel au moment même, le 22 septembre, où aurait dû paraître le nouveau numéro. Son but : mettre gracieusement en ligne – par respect envers les lecteurs et bien sûr les artistes rencontrés pour ce numéro – les articles déjà écrits (et illustrés) avant la date fatidique du 22 juillet.

 

dessin

 

Il n’est donc pas inutile, fût-ce trois ans plus tard, de rappeler l’existence de ce site, passé inaperçu, semble-t-il, de la majorité de nos lecteurs, abonnés ou pas : on y découvrira nombre d’articles des différentes parties et rubriques qui composaient un numéro normal (Actualité, À l’affiche, Scènes, Dossier, Coulisses, À suivre : portraits-découvertes, etc.). Certes, cela ne remplaçait pas une revue-papier de 196 pages, mais c’était déjà ça, aurait dit notre ami Souchon…

Pour la petite histoire (puisque cela appartient désormais à l’histoire de la presse musicale), en cliquant sur « Sommaire », en colonne de gauche de la page d’accueil du site « La Rédaction de Chorus », on accède à ce qu’aurait été le sommaire définitif (tel qu’arrêté lors de notre réunion de rédaction du 20 juin 2009) de ce n° 69 mort-né, dix-huitième numéro d’automne de Chorus. Sans jamais avoir failli à cette règle, ces « Cahiers de la chanson » trimestriels sortaient en effet le premier jour de chaque nouvelle saison depuis l’automne 1992 (toujours sur 196 pages, avec un dos carré et des cahiers cousus, à l’ancienne, pour en garantir la totale durabilité).

On constatera ainsi, en particulier, que l’un des dossiers principaux « À l’affiche » du numéro nous aurait valu ce que l’on appelait un « Duo d’artistes » – à savoir une rencontre exclusive entre deux chanteurs ayant bien des choses en commun – avec Romain Didier et Allain Leprest… Petite histoire, certes, mais immense regret, aujourd’hui, d’avoir été contraints de renoncer à cette rencontre dont la date avait été arrêtée avec les intéressés à la fin juillet…

Information importante, puisque c’est le seul et unique endroit où l’on puisse le trouver : l’index alphabétique complet des principaux articles consacrés nominativement à des artistes (quelques milliers...), du n° 1 de l’automne 1992 au n° 68 de l’été 2009, est disponible sur ce même site. Il est consultable en cliquant, en colonne de gauche de la page d’accueil, sur « Index ». Apparaissent alors trois parties successives, allant respectivement des lettres A à J, K à Q et R à Z avec à côté de chaque nom d’artiste le (ou les) numéro(s) concerné(s) et l’indication abrégée des rubriques correspondantes.

Cela dit pour les heureux possesseurs de la collection complète de la revue, bien sûr (le dernier index paru dans celle-ci s’arrêtant un an plus tôt, au n° 64 de l’été 2008), mais surtout (la collection complète restant disponible dans des dizaines voire des centaines de bibliothèques, médiathèques, Alliances françaises, instituts et autres centres culturels à travers le monde, sans même parler des radios, télévisions, associations de chanson, festivals, etc., ou encore de la Bibliothèque Nationale de France) pour les futurs historiens de la chanson française et de l’espace francophone (non, ce n’est pas un pléonasme, puisque Chorus rendait compte également des créations en langues vernaculaires de la francophonie). Qu’on se le dise… À noter que cet index étant nominatif, il exclut par définition les sujets collectifs d’actualité, où bien d’autres artistes pouvaient être cités voire interviewés (comme les comptes rendus de festivals), mais également d’ordre historique ou thématique.

Tant qu’on en est au chapitre des souvenirs, bons et moins bons, je me permets dans ce sommaire (au sommet duquel se trouvait un dossier de Une consacré à Manu Chao, avec entretien exclusif) de mettre l’accent sur une nouvelle rubrique que j’avais inaugurée, pour jeter justement un coup d’œil rapide, une fois par trimestre, dans le rétroviseur – en vertu du principe selon lequel pour aller de l’avant, il ne faut jamais oublier d’où l’on vient. J’y relatais quelques souvenirs vécus à travers Paroles et Musique, « le mensuel de la chanson vivante » (voire plus tôt, à l’époque de sa gestation) et/ou Chorus, trente ans auparavant, vingt ans, dix ans… Si ça vous chante – quel beau voyage, en tout cas ! – c’est ICI, en paroles et en images.

L’occasion aussi, à propos de voyage, de vous proposer cette magnifique chanson de Claude Gauthier, Le Plus Beau Voyage, qui date, elle, de quarante ans (de 1972 et non 1977 comme indiqué par erreur à la fin de ce beau clip), en hommage – après les « événements » sociaux qui ont secoué le Québec ce printemps (et risquent de reprendre de plus belle après l’été) – à nos amis et cousins de la Belle Province…  

 

 

Quel beau voyage, oui ! Dix ans de Paroles et Musique, près de vingt ans de Chorus, bientôt trois ans de Si ça vous chante… Avant d’envisager la suite (éventuelle), vous comprendrez qu’on s’interroge quelque peu, qu’on prenne le temps de réfléchir… De peser le pour et le contre. D’écarter l’impossible (faute de temps) et de mesurer le possible. Bref, d’établir des priorités.  

 

 

Certains, d’ailleurs, le comprendront mieux que d’autres, vu qu’ils nous font l’amitié de nous accompagner depuis toujours ou presque. On s’ra jamais vieux, dit la chanson (de Bernard Joyet). Certes, on la connaît, la chanson : quand on aime on a toujours vingt ans, et quand on aime c’est pour toute la vie…  

 

 

C’est sûr. Mais la vie ne ménage pas pour autant les artères et à un certain degré d’usure, le temps qui passe devient inéluctablement le temps qui reste. Sur ce thème, Jean-Loup Dabadie a écrit un texte sublime qui, mis en musique par Alain Goraguer, fut la toute dernière chanson que Serge Reggiani enregistra… À méditer (et apprécier) comme il convient.

Combien de temps
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j’y pense, mon cœur bat si fort
Mon pays c’est la vie
Combien de temps encore
Combien ?

Je l’aime tant, le temps qui reste
Je veux rire, courir, pleurer, parler
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J’ai pas fini, j’ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir,
Souffrir, aimer
Je l’aime tant, le temps qui reste…

 

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 10:05

Entrez dans le rêve…

 

Depuis quelque temps, je réfléchis à ce que je pourrais continuer d’apporter à la chanson, d’utile et de spécifique à la fois, compte tenu de ce qui existe déjà sur le Net. Si la création de Si ça vous chante, le 18 novembre 2009, a répondu au grand vide laissé par la brusque disparition de « la revue de référence de la chanson vivante » durant l’été précédent (jusqu’à se retrouver, sans l’avoir cherché le moins du monde, au « Top des blogs » de l’espace francophone), aujourd’hui, deux ans et demi plus tard, le panorama a bien changé avec la multiplication des blogs et des sites musicaux. Le temps est venu d’assigner de nouvelles missions, de nouvelles ambitions à cette « Maison d’amour » ouverte à tous les amis de la chanson…

logo.jpg

Pour éviter d’inutiles redondances, je laisse donc volontiers aux autres, je veux dire à ceux qui le font bien, dont certains anciens collaborateurs de la revue (en particulier, s’agissant des créations les moins médiatisées, à Michel Kemper qui poursuit et amplifie – via son blog « Nos Enchanteurs », devenu récemment un site collectif – le travail qu’il menait à Chorus avec la rubrique « De bouche à oreille » consacrée surtout à l’autoproduction), le soin de couvrir l’actualité proprement dite du disque et de la scène. Après plus de trente ans passés à promouvoir la chanson dans tous ses états, à partager noir sur blanc mon amour multicolore de la chanson vivante, il me semble en effet préférable, désormais (et sans rien m’interdire pour autant), de m’attacher plutôt à des sujets ou à des thématiques en rapport direct avec mon expérience du monde de la chanson, dont personne ne parle par ailleurs… ou ne peut parler à ma place.

Mais j’y reviendrai… dans quelque temps. En attendant, je vous propose déjà d’entrer dans ma fête foraine comme disait Antoine, d’entrer dans le rêve comme le suggérait Manset… Autrement dit de rejoindre le groupe « Si ça vous chante » que j’ai ouvert sur Facebook à la mi-mai, afin de prolonger, compléter voire orienter ce blog. Son but ? Toujours le même : contribuer à mieux faire connaître et apprécier la chanson – trop généralement considérée comme un passe-temps futile et/ou un simple produit marchand – voire à la faire reconnaître pour ce qu’elle est, un art à part entière… et même davantage encore (puisque résultante, excusez du peu, de l’art de la poésie, de l’art de la musique et de l’art dramatique, la chanson n’existant qu’en s’incarnant dans l’interprétation), à savoir l’art populaire par excellence.  

 

 

Ramenez le drap sur vos yeux
Et…
Entrez dans le rêve
Reprendre la vie des autres où on l'a laissée
Quand le jour s'achève
Voir les couleurs, voir les formes
Enfin marcher pendant que les autres dorment…

Ramenez le drap sur vos yeux
Et…
Entrez dans le rêve
Allumez l'écran merveilleux
Quand le jour s'achève...

 

lit-ordi.jpg

 

Ce groupe, évidemment ouvert à tous (artistes, professionnels et amoureux de la chanson), a d’ores et déjà pris l’allure d’une auberge espagnole, riche de ce que chacun et chacune veut bien y apporter pour faire avancer cette conception de la chanson, un art mais aussi (et peut-être surtout, en définitive) un lien unique en son genre, une chaîne d’union entre les hommes (et les femmes) de bonne volonté. Témoignages, débats, commentaires, informations (disques, spectacles, agenda, contacts…), illustrations audiovisuelles, etc., on y trouve déjà tout ça : des échanges pratiques et du plaisir partagé. N’hésitez donc pas à entrer dans cette « maison d’amour » – vous y êtes cordialement convié(e)s – ni à y inviter vos propres amis pour que la passion de la chanson qui nous relie (comme un « fil », disait-on à Chorus, ou comme « Le Joli Fil » dont parle Souchon) fasse tache d’huile.  

 



En très peu de temps, nous avons accueilli dans cette auberge la fine fleur de la chanson francophone : une foule (sentimentale) où se côtoient plusieurs centaines de professionnels et d’amateurs (éclairés) qui constituent autant de relais (directeurs de festivals et de salles, éditeurs, tourneurs, responsables de labels, agents, attachés de presse, musiciens, techniciens, animateurs culturels et associatifs…), et au moins autant de créateurs, auteurs, compositeurs et/ou interprètes, grands noms de la chanson, talents en herbe et artistes confirmés peu ou prou médiatisés. D’Europe ou d’Amérique, des Antilles, de Polynésie, d’Afrique ou de l’océan Indien… Une Académie – certes virtuelle mais bien vivante – de la chanson française, forte déjà de plus de mille cinq cents pensionnaires.  

 

 

« Il y a des maisons où les chansons aiment entrer », disait Félix Leclerc. Celle de Si ça vous chante en est l’exemple type. Elle n’attend plus que vous. Accueil convivial assuré. Une fois franchi son seuil, c’est la balade des gens heureux qui s’offre à chacun : vous y découvrirez un « jardin extraordinaire » qui ne cesse de croître et d’embellir. À vous de le parcourir et, surtout, de le dessiner à votre goût, afin qu’il devienne vraiment le lieu des lendemains qui (vous) chantent.

Moi, j’aime le music-hall
C’est l’refuge des chanteurs poètes
Ceux qui s’montent pas du col
Et qui restent pour ça de grandes gentilles vedettes…

 On dira tout c’qu’on peut en dire
Mais ça restera toujours, toujours, l’école
Où l’on apprend à mieux voir,
Entendre, applaudir, à s’émouvoir
En s’fendant de larmes ou de rire.

Voilà pourquoi, la, do, mi, sol,
J’aim’rai toujours le music-hall
J’aim’rai toujours, toujours, toujours,
Toujours, toujours, le music-hall.
  

 

 

Bienvenue dans notre « music-hall », dans notre auberge espagnole, dans cette maison d’amour de la chanson, bienvenue à tous les héritiers de « Patachou, Brassens, Léo Ferré, Juliette Gréco, Mouloudji, Ulmer, les Frères Jacques, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud... » sans oublier « ces grands garçons / De la chanson / Les Compagnons… » Bienvenue chez vous, à tous ceux et celles qui font vivre la chanson de part et d’autre de la rampe, bienvenue à tous les compagnons de la chanson d’aujourd’hui et de demain. Oui, « entrez, entrez dans ma fête foraine » pour défendre et illustrer au mieux la chanson, à la façon dont le faisait la « Chorus liste » de belle mémoire ; peut-être la première liste de discussion sur la chanson francophone (créée en 1998 en complément au site de Chorus), la seule en tout cas qui donna lieu spontanément à d’efficaces et inattendus développements, à des spectacles et à des albums collectifs proposés, organisés, enregistrés ou réalisés par certains de ses membres…

C’est également dans cet espoir que j’ai souhaité ouvrir ce groupe : qu’il fonctionne non pas en autarcie mais par lui-même, en autogestion. Un peu à la façon, aussi, dont j’avais imaginé la rubrique « Chant libre » de ce blog, hélas restée lettre morte… Qu’il soit l’œuvre de copains d’abord et navigue toutes voiles dehors sur la toile mondiale, en père peinard ou contre vents et marées, c’est à lui de voir. Embarquement immédiat, dirait Nougaro : c’est ICI (et maintenant) que cela se passe.

 

 


QUELQUES PRÉCISIONS TECHNIQUES INDISPENSABLES  

« Est-il possible, sans se désinscrire, d’échapper aux “notifications” envoyées automatiquement sur sa boîte e-mail ? » La réponse est oui ! Il suffit de cliquer à droite de la barre d’outils supérieure sur l’icône « Notifications » puis sur « Paramètres » et de décocher la case « Envoyer également un courrier électronique à… » (et/ou de cliquer sur « Notifications » puis « Désactiver »). cle.jpgOn peut ainsi continuer à suivre les contributions des uns et des autres (et apporter les siennes) à sa convenance, en venant sur cette page au gré de ses humeurs, envies, besoins et/ou disponibilités.

TOUT RESTE DISPONIBLE et visible depuis le jour d’ouverture du groupe. Il suffit de descendre en bas de la page d’accueil pour laisser se dérouler automatiquement les pages précédentes, ou bien – pour une recherche affinée – de cliquer sur l’icône représentant une petite loupe (tout à droite de la barre d’outil, après « Notifications » et l’icône en forme de roue dentelée, laquelle permet notamment de « quitter le groupe » à tout moment), de taper le nom de l’artiste souhaité (ou de n’importe quel autre pensionnaire de cette Maison de la chanson) et tous les messages correspondant à la recherche s’afficheront avec leurs date et heure précises (reste alors à cliquer sur la petite « bulle » située à droite pour faire apparaître le message de son choix).

ON PEUT FAIRE « REMONTER » UN ANCIEN MESSAGE à tout moment pour relancer le dialogue à son sujet : après avoir trouvé le message voulu (voir ci-dessus), en y ajoutant un commentaire, il « remonte » automatiquement en tête de la page d’accueil (quelle que soit la date initiale à laquelle a été « posté » ledit message). N’hésitez donc pas à procéder de cette façon si, par exemple, vous appréciez un artiste et que vous avez envie de parler de lui : cela relance la discussion générale à son sujet… et peut aussi inciter l’intéressé à intervenir lui-même (certains le font naturellement, d’autres qui adorent pourtant se produire sur les planches se montrent bien timides noir sur blanc…).


   

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 13:09

Des Bravos (à la relève)

et un coup de chapeau (à Leprest)

 

Que dire encore de cette édition d’Alors… Chante ! qui s’inscrira indéniablement dans les grands crus du festival, en dépit du fait (rare, mais déjà survenu) qu’aucune « Fête à… » n’est venue la couronner ? À Montauban, si on a fait la fête aux plus grands, en leur présence, à Ferré, Gréco, Nougaro, Trenet, Moustaki, Perret, etc., ainsi qu’à ceux des générations suivantes, de Cabrel, Renaud ou Juliette à Jamait ou Sanseverino, on ne s’impose aucune autre contrainte que celle de l’évidence, de l’authenticité, de la qualité et du plaisir partagé. Pour cela, il faut que l’artiste honoré soit disponible pour des rencontres avec ses collègues et le public, une semaine durant. Si tel n’est pas le cas, Jo Masure, Roland Terrancle (le nouveau président, qui a succédé à Jean-Pierre Crouzat) et leur équipe de bénévoles préfèrent passer leur tour plutôt que de proposer une fête artificielle, sans osmose réelle entre ses participants. Et ce refus de la facilité, qui prive l’édition d’une soirée fort courue, est à mettre à l’honneur des organisateurs.

 

Bravos.jpg

 

C’est donc Chloé Lacan puis Thomas Dutronc qui ont clôturé le festival, dans la grande salle d’Eurythmie où, entre les deux concerts, a eu lieu la proclamation des « Bravos » 2012, avec les prestations sur trois chansons de chacun des deux lauréats, Tiou et Liz Cherhal, devant un public enthousiaste. Chloé les a ensuite rejoints, histoire de faire le lien avec l’an passé où elle avait cumulé les Bravos du public et des pros (cf. notre photo avec aussi les trois musiciens de Tiou). Dans le même temps, Nevchehirlian chantait Jacques Prévert au Chapitô, un Prévert peu connu, citoyen engagé socialement et politiquement, mais toujours au meilleur de sa forme poétique ; un Prévert insoumis, d’une incroyable résonance actuelle, parfaitement mis en musique par son interprète, qui s’incarne dans les mots du poète, qu’il le chante ou le déclame. Et pendant que Thomas Dutronc faisait vibrer sa guitare manouche à Eurythmie, ce sont les Blankass, au Magic Mirrors, qui mettaient fin en beauté aux festivités.

Sans parler, bien sûr, du dimanche après-midi au cours duquel deux spectacles étaient offerts gracieusement aux festivaliers encore présents : celui du groupe barcelonais Che Sudaka, des amis de Manu Chao qui ont mis le feu à Eurythmie (« un ravissement festif pour les derniers festivaliers, “noctambules d’après-midi”, disait le poète : un feu d’artifice sans artifices », écrit Bernard Kéryhuel dans le quotidien du festival), et celui des Saltimbranks (ci-dessous), pour le jeune public, qui a dû être doublé au dernier moment, vu l’importante affluence…  

 Saltimbranks.jpg

 

Justement, je me garderai bien d’oublier de citer l’intelligente programmation jeune public, « Mômes en zic », en début d’après-midi, qui a fait le bonheur des milliers d’écoliers venus s’amuser et chanter avec  Chtriky, Pascal Peroteau, Merlot, les Wackids, Jacques Haurogné (convaincant dans Les Fabulettes d’Anne Sylvestre), le formidable Petit Noof (ex-Wriggles), Franz et autre Oldelaf. Tout cela bien sûr en français dans le texte : une programmation de plus en plus nécessaire, par sa qualité mais aussi par sa pédagogie naturelle, implicite, quand on constate les dégâts (croissants) causés au « grand public » par le formatage télévisé.... et la franglomanie galopante.

C’est avec regret que nous avons fait l’impasse sur bien d’autres spectacles, faute de disposer du don d’ubiquité… contrairement au Tchatchival, le journal du festival réalisé quotidiennement sur 8, 12 puis 16 pages sous la rédaction en chef de Bernard Kéryhuel. « Inventeur » du festival Chant’Appart en région Vendée-Pays de la Loire (depuis lors, l’idée a essaimé en Belgique, en Suisse et jusqu’au Québec) et ancien rédacteur de Paroles et Musique dans les années 80, Bernard s’est d’ailleurs fait un malin plaisir d’envoyer au charbon son rédac’chef de l’époque, comme un remake de L’Arroseur arrosé… Parmi ses collaborateurs « attitrés », présents à chaque spectacle et prêts à tirer le portrait des nombreux pros venus au festival (agents, managers, directeurs de salles et de festivals, tourneurs, producteurs ou distributeurs indépendants de disques, etc., sans même parler des artistes croisés au hasard, tels Barcella, Hervé Lapalud, Gilles Roucaute, Gérard Morel, Lili Cros et Thierry Chazelle, Jean-Philippe Rimbaud, Les Becs Bien Zen, Liz Cherhal, Cyril Romoli, Agnès Bihl, Chtriky, Jacques Haurogné, Clément Bertrand, Zedrus, Delly K., Les Grandes Bouches, Thierry Romanens, Presque Oui, Les Yeux d’la tête, Jeanne Plante, Émilie Marsh, Moran, Aldebert…), le fidèle Xavier Lacouture. Auteur, compositeur et interprète, of course, mais aussi metteur en scène, formateur et donc, une fois par an à Montauban, rédacteur !

 

debat-Leprest.jpg

 

Impossible de manquer, en revanche, l’hommage du festival à l’un (Allain !) de ses grands amis, disparu il y a moins d’un an, puisqu’on m’avait prié de l’animer et de témoigner de nos longues relations amicales (depuis 1982 et sa première série de concerts à Paris : voir « Donne-moi de mes nouvelles »). Une rencontre-débat à trois, avec Claude Lemesle et Jo Masure, devant un public de connaisseurs (et de relations personnelles et professionnelles d’Allain) qui emplissait entièrement le Chapitô, comme pour dire à celui qu’on venait célébrer : « Je viens vous voir / C’est pour l’amour / Pas pour la gloire… »  

 

 

Voici d’ailleurs ce qu’en disait Damien Bruey, le lendemain, dans le Tchatchival : « Réunis par l’amour de la chanson, donc par Leprest, Jo Masure (fondateur du festival Alors… Chante !), Fred Hidalgo (rédacteur en chef de l’irremplaçable Chorus) et Claude Lemesle (auteur de chansons incontournables et célébrissimes), ont cheminé de concert sur le sentier Leprest. […] Évoquant tour à tour les circonstances de leur découverte respective de l’artiste, […] ils ont fait naître des sourires sur les visages d’un public fervent. Les souvenirs, égrenés comme autant d’instants rares, ont ravivé de manière saisissante la présence du chanteur. Chaque propos résonnait visiblement en chacun des assistants.

 

public-Leprest.jpg

 

« […] De l’émotion tranquille, comme on pleure entre amis, sans se creuser la tête en vaines consolations, prenait corps à chaque coin d’anecdote, chaque recoin d’élégance, et culminait parfois, à la lecture de propos de l’artiste ou d’une préface d’Henri Tachan. Des envolées lyriques de Claude Lemesle aux propos mesurés de Jo Masure, en passant par les lectures visiblement émues de Fred Hidalgo, cet échange de souvenirs a souligné l’unanimité des propos et des avis sur la prépondérance d’Allain Leprest dans le ciel de la chanson francophone. […] Lemesle6.jpgEmpruntons à Claude Lemesle le constat et le désir suivants : “Allain Leprest possède à mon sens l’écriture la plus aboutie du vingtième siècle… Il était le plus grand… J’espère que l’avenir saura le mériter”. Merci de ce moment qui prouve que l’émotion peut trouver d’autres véhicules que le voyeurisme pour enfler les cœurs. »  

Un moment auquel ont largement contribué les artistes illustrant avec bonheur le talent d’auteur exceptionnel de Leprest. Après une intro de Claude Lemesle, s’attaquant à La Retraite, guitare en mains et voix fragilisée par l’émotion palpable, se sont succédé (à un quart d’heure d’intervalle) Les Becs Bien Zen avec La Gitane (1992), Moran avec J’ai peur (1984), Dimoné avec Lue, un texte caché de l’album Chez Leprest, volume 2 (2009), enfin Les Grandes Bouches avec La Meilleure de mes copains (1992).  

 GBouches-Leprest-copie-1.jpg 

Claude Lemesle parla entre autres du projet d’album concept qu’Allain et lui avaient en commun ; Jo Masure rappela que celui-ci était un fidèle d’Alors… Chante !, auquel il se faisait un plaisir d’assister chaque année, même sans y être programmé (voir notre photo en compagnie de Jamait et Nilda Fernandez)… mais qu’il l’avait été, depuis le milieu des années 80, plus qu’aucun autre artiste : à neuf reprises ! Enfin, on ne manqua pas d’insister sur le travail formidable de l’éditeur Didier Pascalis (Tacet), grâce auquel les dix dernières années du chanteur ont pu se dérouler dans les meilleures conditions possibles. Après Donne-moi de mes nouvelles (2002), le florilège des deux volumes collectifs Chez Leprest (2007 et 2009) et le dernier album studio, Quand auront fondu les banquises (2008), un Leprest symphonique arrangé par Romain Didier est paru l’automne dernier : un projet initié il y a un an et qui le faisait rêver, a écrit Pascalis en hommage posthume : « Pour les chansons que tu n’as pas eu le temps d’enregistrer, je me suis permis d’appeler certains des amis de Chez Leprest pour qu’ils viennent te remplacer au pied-levé. Tu verras, c’est beau… Je crois que tu seras content. » En l’occurrence six titres sur treize enregistrés par Jehan, Christophe, Kent, Daniel Lavoie, Enzo Enzo et Sanseverino… en français dans le texte.

 

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En conclusion de cette rencontre amicale et sensible autour d’Allain Leprest, j’ai voulu lui céder la parole en lisant les derniers mots de sa dernière déclaration à Chorus, recueillie par Marc Legras. À l’ultime question de Marc (« Où en es-tu aujourd’hui de ta traversée de l’existence ? »), Allain répondait : « Je suis assez apaisé. Avec le sentiment d’avoir fait une bonne partie de mon boulot. Au plus précis de ce que je voulais décrire. Et en accord aussi avec ce que j’attendais de ce métier… J’ai traversé une épreuve, mais, c’est drôle, il y a vingt, trente ans, j’étais du genre un peu angoissé, persuadé qu’on allait m’annoncer de sales trucs. Ma force provient toujours du flux d’amitié et d’énergie qu’on m’a rendu de l’extérieur. Et si j’ai pu, modestement, apporter quelque chose à tous ceux et celles qui m’ont fait l’honneur de m’écouter, ils me l’ont rendu au centuple. Directement. C’est forcément pour ça que je dis que la chanson est un beau joli putain de métier ! »  

 

 

« Modestement »… Ça t’allait bien, Allain, toi qui étais toujours à l’écoute des autres, notamment des jeunes ; toi qui es parti sur les pointes, sans faire de bruit. Mais ce « quelque chose » que tu nous laisses n’est pas prêt de s’effacer. Ni de notre vivant, à nous tous qui avons eu le bonheur et l’honneur – car l’honneur était pour nous, Allain – de te connaître à la ville et/ou à la scène, ni bien après : comme dans L’Âme des poètes, longtemps, longtemps, longtemps après ta disparition, tes chansons courront encore dans les rues... même si « la foule les chante un peu distraite / En ignorant le nom de l’auteur ». Merci pour tout, Allain. Et merci aussi, pour cette rencontre autour de toi, pour sa fidélité aux hommes et aux idées, merci vraiment – en français dans le texte – à toute l’équipe d’Alors… Chante ! 

 

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