Journaliste, éditeur, auteur
À consulter ICI
• La Maison de la chanson vivante
(groupe associé au blog)
• Jean-Jacques Goldman, confidentiel
(page dédiée au livre)
• Fred Hidalgo
(page personnelle)
Chronique d’un album annoncé
Voilà, c’est fait. Le gentleman d’Astaffort a mené à terme son projet d’album sur le répertoire de Bob Dylan. Ou plutôt son envie de projet, tant l’idée lui semblait irréalisable, telle une inaccessible étoile : n’a-t-on pas dit et redit, entendu et réentendu que l’univers du folksinger américain était intraduisible et inadaptable ? Pourtant, c’est fait et bien fait. Au point que ce « Bob Dylan revisité » qui porte le titre éloquent de Vise le ciel apparaît non pas comme une parenthèse entre deux disques de Cabrel, auteur et compositeur, mais bel et bien comme un nouvel album original, son douzième opus studio en l’espace de trente-cinq ans. Chronique d’un album annoncé... à Paroles et Musique puis à Chorus, au fil des décennies.
Certes, il y avait eu le fameux Aufray chante Dylan, adapté par Pierre Delanoë, mais c’était en 1965, quand l’artiste américain commençait seulement à être connu en France (son premier album datait tout juste de trois ans), alors que le chanteur français, lui, tenait le haut de l’affiche. Quarante ans plus tard, pour le dossier « spécial Dylan » de Chorus (n° 51, printemps 2005), voici ce qu’en disait Francis Cabrel à Jean Théfaine : « Lorsqu’il est sorti, j’ai adoré cet album. Ça m’a aidé à mieux connaître l’univers de Dylan dont, jusque-là, je ne comprenais qu’un dixième des textes. Delanoë, alors en très grande forme, avait un peu poétisé le truc et pris quelques libertés, mais c’était quand même vachement bien. »
En 1977, c’était le premier album de Cabrel qui sortait. Le cinquième en 1983, Quelqu’un de l’intérieur, déclenchait l’envie collective, chez nous, de lui consacrer son premier dossier de Paroles et Musique, à la veille d’un Olympia. N° 39, avril 1984, signataires : Rémy Le Tallec et votre serviteur pour l’analyse discographique, Marc Legras et Jacques Vassal pour l’entretien. À ceux-ci, Francis évoquait déjà Dylan : « J’avais 14 ans en Mai 68… J’avais commencé à faire de la musique, du bal… Après les samedis et dimanches, en Corrèze ou en Dordogne, le bus me déposait le lundi matin devant le lycée et j’en descendais avec mon sac. Passionné par Dylan, je m’accrochais beaucoup en anglais, je commençais à le traduire un peu… »
Quelques années plus tard, pour le n° 9 de Chorus (qui avait succédé en 1992 à Paroles et Musique), Francis enfonçait le clou, me confiant le rôle important de Dylan dans sa propre évolution artistique. Nous venions de passer tout un après-midi de l’été 1994, chez lui, à parler de Samedi soir sur la terre, son huitième album studio, quand on en est arrivés à parler de Dylan… et de Brassens, ses deux références majeures :
« Bob Dylan ?
– C’est grâce à lui, je pense, si je tiens debout, si j’existe en tant que chanteur, j’ai tout appris, tout écouté, tout chanté de lui, et j’ai essayé de tout traduire. Lorsqu’il est arrivé, il s’est produit comme une évidence absolue pour moi : c’était lui !
– Et Brassens ?
– Je l’adore bien sûr, mais je l’ai connu après Dylan, longtemps après même…
– Pourquoi ?
– Parce que c’est difficile, après avoir connu Bob Dylan, Leonard Cohen ou Jimi Hendricks d’abord, après les avoir écoutés à ce point, jour et nuit, c’est difficile de se plonger dans l’univers de Brassens, c’est une galaxie tellement différente, forcément ça prend du temps. Mais on est obligé d’être admiratif devant tout ce qu’il raconte, comment il le dit, combien c’est beau, combien c’est drôle… »
Dix ans s’écoulent. Nouveau retour à Astaffort… et nouvelle avancée dylanienne, à l’occasion des Beaux dégâts, dixième album du « rocker agricole » – comme il s’était lui-même qualifié pour son premier dossier des « Cahiers de la chanson ». L’occasion aussi, puisque son titre fait référence au temps qui passe, de retracer un peu le parcours de l’artiste… et d’intituler cet entretien, à paraître dans le n° 48 de Chorus (été 2004), « Des beaux débuts aux “Beaux dégâts” ».
Astaffort, 25 mars 2004. Francis Cabrel vient tout juste d’arriver de Paris, après trois semaines passées en studio… En poche, la toute première copie CD de son nouvel album. La seule et unique disponible – avec plusieurs mixages différents encore de certaines chansons : l’artiste s’est en effet accordé deux-trois jours de réflexion pour opérer le choix définitif à tête (et oreilles) reposée(s)… Bon prince, le seigneur d’Astaffort nous en propose aussitôt l’écoute. Il nous remet les textes de ses chansons, corrigés, raturés, complétés, sur des feuilles volantes, nous confie son CD et nous installe dans une pièce à part, avec un lecteur. Nous avons ainsi le privilège d’être les premiers, ma « Blonde » et moi, à découvrir la version finale des Beaux Dégâts [l’album, sur lequel la maison de disques allait décréter un embargo total pour la presse, ne sortirait que le 17 mai]… et les premiers à le commenter dans la foulée avec l’auteur.
« En as-tu conservé le thème originel ?
– Non. J’ai pris le titre Shelter From The Storm – une chanson de Blood On The Tracks, l’un de ses meilleurs albums à mon avis –, et je suis parti sur une histoire à moi, en oubliant celle de Dylan. […] C’était superbe, mais c’est devenu autre chose, tout en gardant la mélodie et le titre.
– Tu ne l’as toujours pas rencontré, Dylan ?
– Non, je crois que ça m’impressionnerait trop… Comme un petit garçon devant son idole. Je suis le vrai fan… Il y a longtemps que je connais toutes ses chansons par cœur, je l’ai vu sur scène quantité de fois…
– Il reste ton grand phare ?
– Ah oui, c’est LE phare ! Définitivement. Tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a dit, comment il l’a fait… Une fois que la chanson est là, Dylan ne l’arrange pas avec plein de trucs ; c’est pour ça que mes disques, aussi, sont relativement dépouillés… En fait, c’est l’idée du périssable que je n’aime pas ; cette idée de suivre la mode…
– Tu m’as dit un jour que lorsque tu avais un blocage, en cours d’écriture, tu te mettais un Dylan…
– C’est vrai, c’est une source d’inspiration automatique. Si j’entends une chanson de Dylan, des tas d’images me sautent à la figure et cela me redonne envie d’écrire, ce qui est rare… Dylan est quelqu’un d’extrêmement motivant. »
Quand et comment l’avait-il découvert, au fait ? Francis le précisera à Jean Théfaine pour le « spécial Bob Dylan » de Chorus (n° 51, printemps 2005) : « Je devais avoir 13 ou 14 ans. Avec un groupe de copains, dont j’étais le chanteur, je répétais dans un immeuble d’Agen que l’on nous avait prêté, et quelqu’un avait apporté un 45 tours de Dylan sur lequel se trouvait Like A Rolling Stone. Faute de place dans le local, l’électrophone était posé dans le couloir. La chanson, soudainement, est partie comme un boulet de canon ! Le son de la voix et cette espèce d’arrogance contenue, avec un peu de dédain : il y avait tout là-dedans. Je me souviens exactement de la pièce vitrée, du couloir vert pâle et de l’escalier en ciment un peu pourri qui descendait à l’étage inférieur… À partir de ce moment, j’ai économisé petit à petit pour m’acheter les albums déjà sortis. »
Nous voici en 2008. L’enfant prodige d’Astaffort, « fils d’immigrés italiens à babord, Français enraciné dans la terre du Sud-Ouest à tribord », s’apprête à sortir son onzième album original, Des roses et des orties. Comme d’habitude, nous sommes sur le pont. Encore une fois dans son village natal. « Pas courant, un artiste de cette envergure qui n’a jamais quitté ou presque (dix ans à Paris, quand même) l’ombre du clocher qui le vit naître. “Ce n’est pas un refuge. Je rentre chez moi, point barre”, répond le monsieur avec un soupçon d’agacement. Un soupçon seulement car il faudrait pousser loin le bouchon pour faire sortir de ses gonds le discret gentleman. Discret, voilà un adjectif qui colle particulièrement à la personnalité de Francis Cabrel, pourtant l’un des plus gros vendeurs de l’Hexagone avec, notamment, ses 2 800 000 exemplaires de son himalayesque Samedi soir sur la terre, probablement un record dans la chanson francophone, qui reste à battre. »
À la manœuvre, pour ce nouveau dossier de Chorus (n° 64, été 2008), Jean Théfaine et votre serviteur au texte, Francis Vernhet aux photos, et puis, comme toujours, Mauricette Hidalgo à l’iconographie et à la mise en page. On débute la conversation en plaisantant :
« Quatre ans au lieu de cinq entre tes derniers albums [Sarbacane, 1989 ; Samedi soir sur la terre, 1994 ; Hors saison, 1999 ; Les Beaux Dégâts, 2004], c’est un progrès…
– Oui, j’ai accéléré… [rires] »
À un moment, on lui fait remarquer ce qui semble être un goût prononcé pour les reprises (une version de Colchiques dans les prés, « traditionnel » de Francine Cockenpot rebaptisé Automne, la chanson qui fera connaître le Québécois Richard Desjardins en France, Quand j’aime une fois j’aime pour toujours, ou encore Le Gorille et Les Passantes de Brassens) ; mais surtout pour les adaptations de standards d’artistes anglophones (James Taylor, Jackson Brown, Otis Redding, Willie Nelson…). Ce nouvel album n’en compte pas moins de trois, nombre inhabituel qui semble indiquer que le gentleman d’Astaffort prend chaque fois plus de plaisir à cet exercice : une de JJ Cale, une autre de John Fogerty, et la troisième de… Bob Dylan, She Belongs To Me, devenue Elle m’appartient : « C’est ma façon de dire : si j’aime la musique, c’est parce que ces gens-là me l’ont fait découvrir… »
De là à penser que sorte un jour un album entier d’adaptations signées Francis Cabrel, il n’y a qu’un pas – écrivons-nous dans un encadré spécifique de ce dossier –, d’ailleurs vite franchi par l’intéressé : « C’est dans mes intentions… J’adorerais consacrer un disque entier à Dylan, mais ça me semble beaucoup trop difficile… C’est le genre de projet que je remets toujours à la prochaine fois… et qui n’aboutit jamais !... On verra bien. »
Un disque entier de Dylan ! C’était en germe depuis si longtemps... Et ça n’avait beau être, encore, qu’une simple et forte envie, qu’un « genre de projet » rêvé, pour la toute première fois c’était dit ! Comme une évidence : « J’adorerais consacrer un disque entier à Dylan… On verra bien. » Suivait dans les colonnes de Chorus cette phrase prophétique signée Jean Théfaine : « Allez, on parie tout court qu’on va finir par voir. Et on s’en lèche déjà les babines ! »
Quatre ans et demi après cet entretien, Jean Théfaine (dont le concert de Dylan, fin juillet à Carhaix, a été la dernière sortie) aurait adoré découvrir ce Bob Dylan revisité ! Sûr qu’il s’en serait léché et pourléché les babines, car c’est une très belle réussite. Comment aurait-il pu en être autrement, du reste, de la part d’un des plus fins connaisseurs de Dylan, qui se trouve être l’un des plus sensibles auteurs-compositeurs de la francophonie ? Quant à l’interprète, n’en parlons même pas, tant il a l’art de s’approprier tout ce qu’il touche, vocalement et musicalement. Dylan, n’en déplaise à certains, comme le reste !
Vise le ciel, c’est onze titres dont seulement deux ou trois standards (tel Just Like A Woman devenu Comme une femme), les autres reflétant plutôt la personnalité de Cabrel, du moins ses préférences personnelles. Musicalement, c’est un bijou, mixé à New York mais enregistré chez l’artiste, au studio Éphémère (!) d’Astaffort, avec son équipe habituelle, à peine enrichie ici ou là de soupçons d’accordéon, de bouzouki, de dobro, de cor et de buggle : Bernard Paganotti (basse, contrebasse), Denis Benarrosh (batterie), Gérard Bikialo (piano), Denys Lable et Michel Françoise (guitares électriques), Francis apportant sa touche personnelle à la guitare acoustique et à l’harmonica. Ajoutez-y un trio discret de choristes, utilisé à bon escient, des arrangements d’une finesse à vous régaler les tympans, et vous obtenez une réalisation tout ce qu’il y a de plus somptueux, cosignée Francis Cabrel et Michel Françoise. Quant au contenu textuel, subtil équilibre entre traduction et adaptation, libre à chacun de se faire son opinion, selon qu’on soit dylanophile ou pas, qu’on accepte ou non l’idée de toucher au monstre sacré autrement qu’en v.o. dans le texte.
Laissons la conclusion à notre artiste ; des confidences faites à Chorus, encore une fois, recueillies par l’ami Jean Théfaine, grand admirateur lui aussi de Robert Allen Zimmermann : « Dans mon panthéon à moi, Dylan est vraiment au sommet. Je n’ai jamais eu avec d’autres les mêmes tremblements intérieurs. La pureté absolue d’un Stevie Wonder ou d’une Aretha Franklin me touche profondément mais pas de la même manière que ce qui traîne dans la voix de Dylan et qui la rend mystérieuse, bouleversante. Je dirais que même ses maladresses vocales sont habitées… Qu’il y ait eu un avant et un après Dylan, c’est une évidence. Disons qu’il a rendu la chanson plus intelligente, ébranlant les consciences par le contenu de son discours. Il a chanté le comportement des Blancs par rapport aux Noirs, l’arrogance de la richesse par rapport au petit peuple ; il a chanté l’amour comme personne ne l’avait fait auparavant. C’est mon Himalaya personnel ! Un sommet dans l’écriture et l’attitude… » Et Francis Cabrel – c’était écrit – a fait de Dylan dans la langue de Molière un sommet qui, aujourd’hui, touche au ciel de la chanson française.
___________
• VISE LE CIEL ou BOB DYLAN REVISITÉ, 11 titres (44’51) : Comme une femme (Just Like A Woman) – Quinn l’Esquimau (Quinn The Eskimo) – D’en haut de la tour du guet (All Along The Watchtower) – Je te veux (I Want You) – On ne va nulle part (You Ain’t Goin’ Nowhere) – Un simple coup du sort (Simple Twist Of Fate) – La dignité (Dignity) – Il faudra que tu serves quelqu’un (Gotta Serve Somebody) – Tout se finit là, Bébé Bleu (It’s All Over Now Baby Blue) – L’histoire d’Hollis Brown (Ballad of Hollis Brown) – Comme Blind Willie Mc Tel (Blind Willie Mc Tell). Chandelle Productions, Columbia, distr. Sony Music (site de l’artiste).
« À la mémoire de Jean Théfaine »
L’idée lui est venue spontanément en notre compagnie, un triste jour d’adieux à un ami commun : « Mon prochain disque lui sera dédié. » Superbe intention. C’était le 21 août dernier. Aujourd’hui, 22 octobre, paraît Homo Plebis Ultimae Tour, double CD/DVD proposant le concert intégral audio et vidéo de sa tournée en cours. Hubert-Félix Thiéfaine a tenu sa promesse : son nouvel album est dédié « À la mémoire de Jean Théfaine ».
Thiéfaine et nous, nous et Théfaine, Thiéfaine et Théfaine… vieille(s) histoire(s) ! Nous accompagnons fidèlement le premier depuis plus de trente ans. Le second – qui a été de bout en bout de l’aventure Chorus – nous a accompagnés pendant plus de vingt ans, avec une vive prédilection pour le premier. Il était écrit que ces deux-là – des presque homonymes, en plus ! – se rencontreraient et se reconnaîtraient au point d’accoucher, aux forceps (l’expression n’est pas exagérée après une aussi longue et difficile gestation), d’une admirable biographie, sous-titrée Jours d’orage ; autrement dit « Thiéfaine par Théfaine ». Alors, quand Hubert-Félix Thiéfaine et nous avons accompagné Jean Théfaine à son ultime demeure, nos regards éperdus parlaient d’eux-mêmes. Pas de mots superflus, sinon cette promesse venue du fin fond de l’émotion : « Mon prochain disque lui sera dédié. »
Il en aura fallu des années pour que ce chanteur pas comme les autres, héritier spirituel de Léo Ferré, soit reconnu à sa juste valeur et commence à être (un peu) médiatisé ! Plus de trente ans, trente-quatre ans exactement, de silence et d’occultation, après son premier disque : Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir… En mars dernier, l’académie des Victoires de la Musique, qui l’avait consciencieusement ignoré jusque-là, l’accrochait enfin aux cimaises de son palmarès. « Interprète masculin de l’année » et « album chanson de l’année », pour Suppléments de mensonge, son seizième opus. Vous pensez si l’on bichait, l’ami Jean et moi ! Lui le biographe émérite et courageux, et moi l’éditeur, obligé en amont de déployer des trésors d’ingéniosité pour convaincre du bien-fondé d’un tel livre… Quant à l’intéressé, le soir même des Victoires, il se faisait philosophe, comme détaché par rapport à l’événement : « Je suis très content surtout pour les équipes qui m’entourent. Pour une fois que je me déplace, autant que je ramasse le pactole ! [rires] Il y a eu quinze albums de mensonge avant Suppléments de mensonge… Et tout cela c’est peut-être grâce au public aussi, j'ai une relation magique avec mon public. »
Magique, ça, on peut le dire ! Après le succès de Suppléments de mensonge (l’intitulé d’un aphorisme de Nietzsche dans Le Gai Savoir) suivra dès l’automne 2011 une tournée triomphale rassemblant plusieurs générations d’admirateurs. Intitulée Homo Plebis Ultimae Tour (d’une expression empruntée à Sénèque), elle est passée le 22 octobre 2011 par Bercy et repassera le 22 novembre prochain dans la capitale, avec une date symbolique à l’Olympia. Notre homme, décidément, aime bien le nombre vingt-deux…
Entre-temps, Hubert-Félix a parcouru l’Hexagone en tous sens, invité dans les principaux festivals du printemps et de l’été (voir ici le compte rendu de son spectacle à celui de Montauban) et visitant la plupart des Zéniths. C’est d’ailleurs à celui de Nantes qu’a été enregistré l’intégralité de son concert, en audio et en vidéo. Deux heures trente pour vingt-quatre titres qu’on retrouve dans ce coffret digipack de quatre volets : il n’en fallait pas moins pour héberger deux disques CD et un DVD comprenant en outre (et notamment) une interview fort instructive de l’artiste. Magnifique réalisation (qui lui mérite pour le moins un Quichotte de « Si ça vous chante ») !
Ce soir-là, 9 décembre 2011, Jean Théfaine était présent dans la salle, ravi de la performance de l’artiste. Aujourd’hui, aussi simplement que le premier avait franchi la porte de la loge du second, à l’issue du spectacle, il suffit d’ouvrir le digipack et de tourner la page de son premier volet pour le retrouver… Présent à jamais dans les Infinitives voiles de ce bateau qui s’appelait Les Copains d’abord et navigue à présent dans La Ruelle des morts. Merci et (grand) bravo, Hubert. Quant à toi, Jean, j’espère que quelque part, où que cela puisse être, tu vois qu’on obéit à tes consignes : on lâche pas !
_______
• HF THIÉFAINE : Homo Plebis Ultimae Tour, double CD audio + DVD, concert intégral (Annihilation – Fièvre résurrectionnelle – Lorelei Sébasto cha – Soleil cherche futur – Infinitives voiles – Petit matin 4.10 heure d’été – Le chant du fou – Confession d’un never been – Les dingues et les paumés – L’étranger dans la glace – Sweet amanite phalloïde queen – Solexine et ganja / 113e cigarette sans dormir – Narcisse 81 – Garbo XW machine – Mathématiques souterraines – Ta vamp orchidoclaste – La ruelle des morts – Autorisation de délirer – Alligators 427 – Les ombres du soir – La fille du coupeur de joints – Les filles du Sud – Lobotomie sporting club) ; Sony Music (site de l’artiste).