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  • : SI ÇA VOUS CHANTE (le blog de Fred Hidalgo)
  • : Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
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  • Fred Hidalgo
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 13:16

Merci de faire chorus pour accroître sa diffusion

 

100 % de l’objectif fixé en moins de deux jours, c’est incroyable, formidable ! VOUS êtes formidables... et vous pouvez être sûrs, à présent, de n’être pas remboursés (mais de recevoir l’ouvrage à domicile), car La mémoire qui chante sera bien autoédité à la rentrée !

Ça n’est pas une surprise, mais quand même : si nous étions globalement confiants, nous partions dans l’inconnu avec cette formule inédite pour nous de financement participatif. Arriverions-nous au seuil minimum nécessaire pour faire exister le livre... ou pas (auquel cas les contributions versées auraient été remboursées) ? Et si oui, au bout de combien de temps ? C’est pourquoi un délai assez long de 58 jours (période estivale n’aidant pas) avait été prévu pour nous donner toutes les chances d’y parvenir.

LA MÉMOIRE QUI CHANTE… EN CHŒUR

En définitive, il nous aura fallu MOINS DE DEUX JOURS, c’est fou, puisque la souscription, mise en ligne vendredi premier juillet à 16 h environ, a atteint et même dépassé la barre fixée dimanche 3 à 15 h 29 !!! C’est « un record », paraît-il... mais il faut dire que Dieu, aussi, y a mis du sien en franchissant lui-même la  barre du record ! Alleluia ! Dieu existe, nous l’avons rencontré et Il a souscrit à La mémoire qui chante ! Précision à l’usage des incrédules – la preuve qu’Il existe bien, sinon comment le saurions-nous ? –, son petit nom est Jean-Luc.

Bon, trêve de théologie, passons à la philosophie : ce livre a pour postulat, thèse, antithèse et synthèse de partager tout simplement mais le plus largement possible notre passion commune pour la chanson francophone vivante. Alors :

1. Bonne chose de faite : grâce aux premiers souscripteurs, la sortie du livre est assurée. Son expédition postale (en France, dans les Dom-Tom, en Belgique et en Suisse, mais aussi – et déjà parmi les premières commandes – en Argentine, en Espagne, au Japon et bien sûr au Québec... en attendant le reste du monde) aura lieu comme indiqué dans mon sujet précédent aux alentours de la mi-octobre.

2. Puisque la formule est ainsi conçue et qu’il faut aller au bout du délai fixé sur le site Ulule (au terme duquel, seulement, nous sera versé le montant des contributions), loin de se démobiliser, il faut en profiter au contraire pour multiplier voire décupler, d’ici au samedi 27 août exactement, le nombre de souscriptions. Le tirage et donc la diffusion du livre en seront augmentés d’autant.

 3. Si vous n’avez pas encore souscrit et que ça vous chante, bien sûr, vous pouvez le faire tout l’été soit par Internet sur la page concernée d’Ulule (si vous réglez par carte bancaire), soit en nous adressant directement votre commande si vous êtes en France et souhaitez plutôt régler par chèque. Dans ce cas, contactez-nous à l’adresse suivante et nous vous indiquerons les modalités par retour de courriel – sachant, pour rappel, que le livre, rendu chez vous, est proposé à un tarif unique, pour tous les pays, de 30 € port compris.

4. Si vous l’avez déjà fait, vous pouvez toujours contribuer à un tirage accru de La mémoire qui chante en diffusant l’information autant que possible, notamment sur les réseaux sociaux (pages personnelles, groupes, sites et blogs dédiés à la chanson francophone et aux artistes au sommaire du livre, etc.).
MERCI !

Promesses, promesses…

Puisque j’ai annoncé sur la page Facebook de « Si ça vous chante » que « l’échanson de la chanson » vous servirait une bonne rasade de vers et de notes pour le cas où l’on parviendrait à 100 % du seuil fixé en moins de deux jours – et que vous m’avez pris au mot ! –, me voilà pris moi-même à mon propre piège ! Alors, attendez-vous dans les prochains jours et les suivants à un feuilleton chansonnier inédit. Un bonus à La mémoire qui chante, en somme, car je vais jouer les cigales en continuant de la faire chanter tout l’été, avec des anecdotes inédites vécues en compagnie de certains artistes au sommaire du livre. 

Attention, aucune ambition particulière là-dedans, simple (et modeste) façon de vous remercier pour l’accueil réservé à ce qui n’était encore qu’un projet il y a moins d’une semaine... et n’aurait sans doute jamais vu le jour sans vous.

 

Extrait du prologue, en avant-première

C’est un livre sur la vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses, comme dit la chanson. Un livre sur les choses de la vie… et de la mort aussi. Un livre, surtout, qui donne à voir la couleur des choses à travers le prisme de la chanson, de ceux qui en vivent et en meurent, dans les fastes de la célébrité ou le drame de l’anonymat. C’est le journal d’un passeur, ou plutôt « la chanson d’un échanson, au sens où celui-ci a pour vocation d’offrir le nec plus ultra de son expérience, le plus raffiné, le plus délectable dont on puisse gratifier le palais des sens, situé quelque part entre l’âme et le cœur.

Si tu aimes la chanson de son hameçon
Si tu aimes le son, le son de son âme
Elle te servira comme un échanson

Rayonnez, fleurissez, soyez des échansonnes
De rêve, d’un sourire enchantez un trépas,
Inspirez-nous des vers… mais ne les jugez pas !
 

» […] Ce livre n’est pas, ni ne se veut, une somme de notices biographiques, encore moins une approche encyclopédique de la chanson (pour cela on consultera avec bonheur et profit les collections du magazine Paroles et Musique et de la revue Chorus), mais un carnet du temps qui passe et retrace au passage, d’une chanson l’autre, de Léo Ferré à Cali ou de Leny Escudero à Olivia Ruiz, une histoire familiale marquée par la guerre d’Espagne et la Retirada ; un carnet de bord qui nous mène de l’Île Saint-Louis de Moustaki à l’Île d’Orléans de Félix Leclerc, de la mer Rouge de Monfreid et de Manset aux Marquises de Gauguin et de Jacques Brel ; un carnet de notes pour nous empêcher d’oublier Victor Jara, mutilé puis exécuté dans le grand stade de Santiago de Chile, ou Cabu et ses copains de Charlie Hebdo abattus dans leur salle de rédaction parisienne…

» C’est tout cela à la fois : un calepin que l’on feuillette pour découvrir ou retrouver des artistes hors normes, du plus francophone des chanteurs néo-zélandais, Graeme Allwright, au plus français des chanteurs espagnols, Paco Ibañez, mais aussi d’autres passeurs dont les traces ne sont pas prêtes de s’effacer : Jean-Louis Foulquier, Jean-Pierre Leloir, Marc Robine… Et puis Frédéric Dard, qui aimait tant la chanson ; Bernard Giraudeau, qui s’y était essayé, avant de “faire” écrivain de marine… Tous et toutes embarqués à mon bord, tous gens de mon pays, comme Nilda Fernandez avec qui je partage une certaine croyance en “l’organisation du hasard” que ce livre, si besoin était, pourrait du reste illustrer.

» Qui sait, même, par les connexions improbables et parfois déterminantes qu’il révèle l’air de rien, s’il n’aurait pas fait le délice d’Éluard ou de Jung ? Organisé au petit bonheur (ou chagrin) d’un désordre apparent, il jette ou plutôt laisse naturellement apparaître des passerelles, parfois étonnantes mais bien réelles, entre les êtres et les destinées ; lesquels vont jusqu’à dialoguer d’un continent à l’autre à plusieurs générations de distance. Ainsi Bernard Dimey, prince des poètes de la Butte Montmartre, infatigable résistant au travail de sape du français par le franglais, rejoignait-il la “reine de la turlute” québécoise, La Bolduc, qui, dès les années 1930 à Montréal, montait au créneau avec son franc-parler : “Je parle comme l’ancien temps / J’ai pas honte de mes vieux parents / Pourvu que j’mets pas d’anglais / J’nuis pas au bon parler français.”

» La francophonie, justement, occupe une place importante dans ces pages, tant il est vrai, comme le dit joliment Yves Duteil, que “le français n’est pas un Goncourt de circonstances” et que “sa poésie ne joue pas petit bras face aux géants culturels”. De même que les rêves, omniprésents car indispensables à l’accouchement du réel : “Où vont les rêves quand on les oublie ?” chante Michel Jonasz qui fut à la Une du premier numéro de Chorus“Tous ces désirs inassouvis qui s’amoncellent ?” Réponse : “Ils se baladent au cœur de la nuit” en espérant “qu’une mémoire ancienne / leur accorde une dernière chance”… » Une mémoire qui chante, peut-être ?

• Plus de 650 pages, grand format (152 x 240 mm) ; 87 chapitres divisés en 4 parties, plus un avant-propos, un prologue, un épilogue et des annexes ; des centaines de chanteurs (et professionnels) évoqués dont une cinquantaine « en haut de l’affiche ».

____________

NB. On nous a déjà posé plusieurs fois la question. Pour les numéros de Chorus offerts en « contreparties », comme précisé sur le site d’Ulule (sous l’intertitre « Le projet »), il suffit de nous communiquer votre choix par courriel à souscription.hidalgo@orange.fr (où l’on arrive directement en cliquant sur le lien « cette adresse », en gras et marron dans ledit projet : « En fonction de votre choix de contrepartie, merci de nous adresser un mél à cette adresse pour indiquer le ou les numéros de Chorus souhaités » ainsi que vos nom et coordonnées postales pour éviter toute erreur). Et pour accéder à la liste des numéros disponibles, il faut cliquer sur « liste » (en colonne de droite du site)… ou bien ICI.

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 13:35

… en financement participatif

C’est parti… et ça n’est pas hâtif, mais après mûre réflexion : je vous propose de souscrire à La mémoire qui chante, un ouvrage (dérivé de ce blog) auquel j’ai travaillé avec bonheur, avant d’essuyer des refus d’éditeurs pour cause de trop grande “originalité” ou de “risque” financier trop important. Finalement, j'ai choisi l'aventure du financement participatif (sur le site d’Ulule) pour publier cette “somme” (650 pages…) et l’adresser directement à chaque souscripteur, je l'espère, à la rentrée prochaine.

« LA MÉMOIRE QUI CHANTE », LE LIVRE

Mais attention, la règle du financement participatif qui fixe un montant minimal nécessaire à l’équilibre des frais engagés pour fabriquer l’ouvrage est claire et sans appel : si ledit montant n’est pas atteint dans le délai prescrit (samedi 27 août en l’occurrence), les contributions versées sur (le site sécurisé) Ulule chargé de les recueillir seront aussitôt remboursées… et le livre renvoyé aux oubliettes de l’histoire éditoriale.

Nous comptons donc sur vous, si cela vous chante, bien sûr – mais vous êtes des milliers à l’exprimer ici depuis la création de ce blog en novembre 2009 – pour jouer le jeu en souscrivant pour un ou plusieurs exemplaires ou simplement (la formule est ainsi conçue) apporter une contribution (à partir de 10 euros) à son existence. Outre des contreparties offertes par nous (des numéros à l’état neuf et désormais collectors de la revue Chorus), vous aurez le plaisir (j’espère) d’être remercié(e) nommément dans l’ouvrage.

Cette souscription, cela va de soi, est ouverte à qui le souhaite, qu’on soit en France où n’importe où ailleurs dans le monde. Le prix du livre est arrêté à 25 euros. Seule aurait pu varier, en fonction du pays d’expédition, le montant de votre participation aux frais de port (dont nous prendrons une bonne part à notre charge) ; nous préférons toutefois proposer un tarif unique, port et emballage compris (France et reste du monde) de 30 € l'exemplaire (avec des prix dégressifs en fonction du nombre d’exemplaires commandés).

 

La mémoire qui chante

Ce livre aurait très bien s'intituler Si ça vous chante, puisqu'il propose un florilège d’articles de ce blog, mais revus, corrigés, complétés et « mis en scène » de telle sorte qu'ils deviennent une création originale : il s'appellera donc La mémoire qui chante et sera probablement sous-titré « Journal d’un échanson ». L’ensemble des chapitres, pouvant être lus indépendamment (bien que dotés de passerelles entre eux, du début à la fin, du prologue à l’épilogue), constitue une sorte d’histoire de la chanson francophone des années 1950 à aujourd’hui. Mais une histoire originale, loin d’être rebattue, écrite sous l’angle du témoignage vécu, fruit de mes souvenirs et rapports d’amitié avec les artistes et autres passeurs de chanson au long cours que j’ai fréquentés (pour certains depuis les années 1970). Mais nul besoin de vous faire un dessin, vous m’connaissez, depuis le temps ! Trente-six ans pour les plus fidèles d’entre vous, premiers lecteurs et lectrices du mensuel de la chanson vivante, dès juin 1980…

Des noms ? Allwright, Bashung, Ricet Barrier, Béart, Bebey, Bertin, Brassens, Brel, Bühler, Cabrel, Cali, Darnal, Debronckart, Desjardins, Duteil, Escudero, Nilda Fernandez, Ferrat, Ferré, Rémo Gary, Paco Ibañez, Juliette, Félix Leclerc, Léveillée, Leprest, Lhasa, Hélène Martin, Moustaki, Nougaro, Rapsat, Romann, Olivia Ruiz, Mano Solo, Souchon, Anne Sylvestre, Tachan, Thiéfaine, Trenet, Vasca, Vigneault... beaucoup d’autres, plusieurs dizaines de grands artistes, célèbres ou méconnus, vivants ou disparus. D’autres encore, très nombreux, évoqués au fil des pages… Forcément, La mémoire qui chante retrace aussi, en creux, l’histoire de Paroles et Musique et de Chorus, qui ont marqué la chanson francophone de leur empreinte, et compose au final un hymne à la chanson et à la langue françaises.

Pourquoi la mémoire (qui chante) ? Pas pour se complaire dans le passé, sûrement pas – au contraire j’ai voué l'essentiel de ma vie professionnelle (de ma vie tout court, tant l’une et l’autre se sont confondues) à la découverte et à son partage immédiat d’artistes en tout genre, de talents à peine en herbe aux vieilles branches invisibles de loin mais toujours pleines de sève, des français, des belges, des suisses, des québécois et des africains – ; mais parce que la mémoire, c’est une évidence, est indispensable à qui veut défricher des chemins encore jamais empruntés. Sans mémoire, donc sans culture, pas d’avenir ; sinon des errements sans lendemains, voire pire… comme on ne le constate que trop aujourd’hui. Et puis, pour moi, la mémoire est la reconnaissance du cœur. Une forme de gratitude élémentaire envers ceux et celles qui ont contribué à nous construire et à nous permettre de rester debout. Vous ne vous étonnerez pas, dans ces conditions, de retrouver aussi dans cet ouvrage des professionnels et personnalités qui ont compté dans ma vie, comme José Artur, Cabu, Jean-Louis Foulquier, Roger Gicquel, Marc Robine, Frédéric Dard alias San-Antonio ou Jean Théfaine (pour ne parler que des disparus), sans oublier certains de mes poètes de prédilection (Aragon, Dimey, Éluard ou Machado).

« Trop original... Trop risqué... »

Et donc… une fois achevé mon gros œuvre (au sens maçonnique du terme !), je l’ai proposé à un « gros » éditeur qui, après avoir pris tout son temps, m’a dit : « C’est très original et plein d’émotion, mais trop original pour nous. Ce genre de livre, on ne sait pas faire, on ne saurait pas le vendre... Voyez plutôt avec un éditeur de taille moyenne qui publie moins mais sait mieux travailler chaque nouveauté, l’une après l’autre. » Bon, ben… d’accord.

Je remets alors le manuscrit à un moins « gros » éditeur, genre artisan mais avec pas mal de belles biographies et recueils de chansons à son catalogue... Lui aussi prend son temps, donne mon texte à lire à plusieurs éditeurs de la maison, hésite, tergiverse et me répond finalement : « On aurait adoré le publier, mais il est trop “lourd” pour nous. Plus d’un million de signes… Il nous coûterait trop cher à la fabrication, alors que l’édition va de plus en plus mal : il n’y a quasiment plus de place chez le peu de bons libraires existant encore pour des livres comme celui-ci, qui ne toucheront pas le grand public. C'est trop risqué. Impossible pour nous de prendre pareil risque... »

Bon, ben… bis repetita. Ça n’intéresse donc personne, la chanson francophone ?! Et mon manuscrit, j’en fais quoi ? Je le range dans mes tiroirs, rayon projets inaboutis, et tant pis pour ces mois passés à le cajoler amoureusement ?... Je m’y étais presque résigné, voyez-vous, et d’ailleurs je me suis mis aussitôt à en écrire un autre, une biographie subjective (eh oui, on s’refait pas !)... et puis ces jours-ci, plusieurs amis qui étaient dans « le secret » (et m’avaient vivement encouragé à faire ce bouquin) m’ont donné un même conseil, sans se concerter : « Et si tu l’éditais toi-même à travers un financement participatif ? Ça se fait de plus en plus et ça permet à de nombreux projets alternatifs de voir le jour. »

Financement participatif ?!

Je me renseigne : il faut calculer la somme nécessaire à l’équilibre et tenter d’y parvenir dans un délai imparti. En cas contraire, les contributions individuelles sont aussitôt remboursées. Bien, c’est sans risque aucun pour l’éventuel souscripteur et puis ça ne mange pas de pain ! Nous sollicitons des devis de fabrication auprès de certains imprimeurs avec lesquels nous avons eu l'occasion de travailler, pour être assurés de la qualité de la forme – pas de souci, elle sera optimale – et l’on établit un budget en équilibre entre frais incompressibles et recettes nécessaires...

« LA MÉMOIRE QUI CHANTE », LE LIVRE

Problème, s’agissant d’un livre considérable (c’est de l’humour : 650 pages grand format et plus ou moins un kilo, sacré pavé !) : non seulement le prix de fabrication à l’exemplaire est assez élevé, c’est vrai, mais les frais d’envoi aussi (pas de tarif préférentiel en France pour le livre…), d’autant plus que, pour éviter des pertes coûteuses – qu’il faudrait remplacer à fonds perdus – l’expédition en « colissimo suivi » s’avère quasiment obligatoire.

De toute façon, c’est foncer ou renoncer, il n’y a pas d’autre alternative ! Alors, on fonce. Si ça vous chante, cliquez sur ce lien pour aller directement sur la page « La mémoire qui chante » (symbolisée par le dessin d’ouverture spécialement réalisé par le subtil et si talentueux Bridenne, qui me fera également le bonheur d’illustrer la couverture) et choisissez l’option qui vous convient : un exemplaire, deux, trois, quatre… ou une simple contribution, peu importe ou plutôt tout importe, car ça fera avancer le schmilblick !

Soyons positifs et admettons que la barre fixée à 6 mètres (pardon, à 6 000 euros) soit assez vite atteinte. Cela déclenchera automatiquement la composition et la mise en page du livre (gros travail…) qui sera fabriqué normalement à la rentrée pour être expédié vers la mi-octobre. Mais, qu’on se le dise, ça n’est pas une « hauteur » définitive : tant que le délai imparti n’est pas écoulé, on peut continuer de souscrire jusqu’au dernier jour. Jusqu’au samedi 27 août. Dans ce cas, ce qui excédera ce seuil sine qua non permettra de procéder d’emblée à un tirage plus important que le strict nécessaire, pour que La mémoire qui chante ait une chance de se projeter au-delà du cercle confidentiel des happy few, comme disent les anglo-saxons. Après tout, l’histoire qu’il raconte nous concerne tous et toutes, autant que nous sommes dans l’espace francophone, qui n’avons rien renié de notre culture, de notre langue et nous battons encore et toujours pour des lendemains qui chantent.

À vous de jouer maintenant, sachant bien sûr qu’en cas de besoin nous sommes là pour répondre à vos questions* (soit en commentaire à cet article, soit par courriel en nous écrivant à cette adresse). Grand MERCI d’avance pour vos contributions sans lesquelles ce livre ne pourrait pas voir le jour, mais aussi, SVP, pour bien vouloir faire chorus en sus (ou à la place), en répercutant cet appel le plus largement possible auprès de vos amis et relations aimant la chanson, sur les pages de vos réseaux sociaux, blogs, sites et autres groupes d’artistes (au sommaire du livre) auxquels vous appartenez, etc.

« LA MÉMOIRE QUI CHANTE », LE LIVRE

Le temps nous est compté ! Nous avons à peine deux mois devant nous. Jusqu’au samedi 27 août précisément, je le rappelle. Pas un jour de plus. Ça vous paraît beaucoup ? Ne vous y fiez pas, compte tenu de la période estivale… Alors, vous savez quoi ? Il vaut mieux ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même. Vous êtes prêts ? Attention… c’est parti ! Compte à rebours enclenché.

PS. Et pourquoi ce sous-titre, « Journal d’un échanson », vous demanderez-vous peut-être ? Parce que l’auteur qu’est votre serviteur se voit tout simplement en chevalier servant de la chanson, en « échanson » flanqué en toutes circonstances de l’exigence absolue du partage et de la transmission. Et parce que cet hymne à l’écriture, à la poésie, à la musique et à la langue, à la chanson vivante d’abord et avant tout, invite à goûter aux plus divins des nectars, comme autant de philtres d’amour enchanteurs. Tendez votre verre SVP et souffrez que je vous en serve une bonne rasade… Tchin !

* Par exemple, si vous êtes réfractaire au règlement par carte bancaire sur internet, le cas peut se présenter, vous pouvez nous adresser directement un chèque (qui ne sera tiré qu’une fois la sortie du livre actée) en nous contactant par mail à : souscription.hidalgo@orange.fr

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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 09:15

Le chant quotidien des hommes


C’est un phénomène curieux : il existe beaucoup, beaucoup plus – infiniment plus ! – de chansons de circonstance que de chansons dites immortelles, et pourtant ce ne sont que celles-ci, pour l’essentiel, qui donnent matière à des livres (ou à de savants travaux universitaires). La chanson en elle-même, malgré tous ses trésors, étant majoritairement considérée comme un genre d’expression mineur, on comprend d’autant mieux que les chansons qu’on écrit pour illustrer un événement précis, ou en réaction à celui-ci, puis qu’on jette comme des objets devenus inutiles après usage, n’aient jusqu’à présent que peu inspiré le monde de l’édition… Et pourtant ! Michel Trihoreau nous montre aujourd’hui combien c’était une erreur de les ignorer.

LA CHANSON DE CIRCONSTANCE

La fonction principale de cet art millénaire (voir Il était une fois la chanson française, des origines à nos jours, de Marc Robine, que j’ai eu le bonheur – et la douleur – de mettre en forme et de publier en le complétant après la mort de son auteur) a longtemps été de refléter l’air du temps. Il arrive aussi que la chanson le précède et alors ça devient un petit miracle, mais historiquement depuis les trouvères et les troubadours, son rôle premier (à côté des romances inaltérables) était d’informer. Ou de réagir à une information, qu’elle soit d’ordre guerrier, social, culturel, religieux, érotique, politique, sportif, peu importe, et ce, sous toutes les formes, selon tous les modes, avec cependant l’humour et la révolte en tête de gondole.

Et pour que ce soit le plus efficace possible, on détournait souvent la musique d’une chanson populaire pour mieux véhiculer les paroles, le message d’actualité qu’on voulait faire passer. C’était « sur l’air de »… Sur l’air du Ça ira, du Temps des Cerises, de La Marseillaise, de La Paimpolaise, etc. Les pamphlets et satires qu’on a appelé les Mazarinades, en opposition à la politique de Mazarin, sont sans doute les plus nombreuses des chansons de circonstance : elles se comptaient en effet par milliers.

Mais cette tradition purement française existait déjà auparavant et s’est poursuivie jusqu’à notre époque, où les chansonniers surtout, ceux des cabarets, des goguettes, des caveaux (de la République) et autres greniers (de Montmartre) s’en sont fait une spécialité. Avec un génie tout particulier de l’écriture doublé d’une grande culture, ces gens-là (Jacques Grello, Robert Rocca, Edmond Meunier… puis Jean Amadou, Anne-Marie Carrière…) sont bien oubliés aujourd’hui. Fort injustement. D’autres, heureusement, ont pris la relève avec un même talent : Serge Llado, par exemple, qui signe d’ailleurs la préface de La Chanson de circonstance, le nouvel ouvrage thématique de Michel Trihoreau, après La Chanson de proximité, notamment, sorti en 2010.

LA CHANSON DE CIRCONSTANCE

Et quelle préface ! Instructive, dense, précise, drôle, elle fait d’emblée entrer le lecteur dans le vif du sujet. En montrant l’impertinence qui caractérise souvent la chanson de circonstance (à l’instar de Valls a mis l’temps, voir ci-dessous, écrite et chantée par ce même préfacier à l’issue des dernières primaires, si j’ose dire, du parti socialiste), elle annonce la couleur de ce livre, d’ores et déjà indispensable dans la bibliothèque chanson de l’Honnête Homme.

« Je l’imagine, écrit Llado à propos de Trihoreau, voyageur du temps et de l’espace, caché dans un trou de souris, transcrivant tel un greffier zélé les épigrammes, bouts rimés et autres quatrains-express qui firent la réputation des persifleurs du Pont-Neuf, des satiristes du Caveau, des pamphlétaires révolutionnaires, des sociétaires des goguettes ou bien des chansonniers du cabaret montmartrois… Les extraits de textes que nous allons découvrir ou redécouvrir dans cet ouvrage nous permettent de saluer nombre de nos aînés, auteurs-interprètes célèbres ou anonymes, témoins chantants de l’actualité de leur temps. Bravant la censure ou les foudres du pouvoir, ils nous ont transmis, parfois oralement, cette tradition railleuse, sceptique, engagée, frondeuse, humaniste, voire subversive que perpétuent aujourd’hui les plus inspirés de nos rimailleurs, pour la plupart marginaux, qui fédèrent un large public soit en café-théâtre, soit sous forme de chroniques radio, soit encore en vidéo sur internet ou DVD (généralement produits à compte d’auteur). En attendant que la télévision, toujours aussi frileuse, se décide à rattraper ses innombrables trains de retard… »

Voilà. Tout est dit… ou presque, puisque la préface compte huit pages et le livre deux cent soixante. Tout est dit, en tout cas, pour donner envie de se le procurer. Je n’en ajouterai pas moins quelques mots personnels, histoire de souligner que ce livre est unique en son domaine, rassemblant par dizaines, remis dans leur contexte, certains de ces petits airs qui valent pas « dix ronds » comme dit Ferré et qui, pourtant, vous brossent – mieux et de façon plus vivante que n’importe quel traité de sociologie – le portrait et l’évolution d’une société.

La nôtre, en l’occurrence : cet ouvrage thématique (et historique : il commence au temps de l’Inquisition et s’achève avec la présidence actuelle, celle de ce Mec si beau vanté par Serge Llado qui nous offre ainsi, sur l’air du marianesque Mexico, une autre illustration parfaite de la chanson de circonstance !) présente, analyse ou commente en effet plus de trois cents chansons francophones entrées furtivement, comme « par mégarde dans la postérité ». Et pas n’importe lesquelles, celles qui racontent par exemple des « attitudes croustillantes », dénoncent des « mesures scandaleuses » ou caricaturent « des inventions géniales ». Autant d’« anecdotes truculentes ou satires vigoureuses » que ces chansons qui ont fait de « multiples ricochets au gré de l’actualité, souvent avec humour parfois avec humeur ».

Deux autres motifs de ne pas louper ce bouquin ? Primo : les (bons) livres sur la chanson ne sont pas si légion que ça (en regard des biographies, dont beaucoup trop ne sont que de tristes copiés-collés) ; secundo : son originalité, car c’est le seul, à ma connaissance, spécifiquement consacré à ces petites chansons futiles en apparence mais qui accompagnent, ont toujours accompagné, la vie des gens au quotidien, depuis qu’on chante, c’est-à-dire depuis que l’homme existe. Sans parler du superbe dessin de couverture de Bridenne, l’un de nos meilleurs illustrateurs de presse (et de disques : voir entre autres Marc Robine et sa collection L’Anthologie de la chanson française), ni reparler de la préface parfaitement complémentaire de Serge Llado.

Précision : Michel Trihoreau a été membre du comité de rédaction de Chorus jusqu’à son dernier jour, trois décennies après ses débuts, lorsque cette revue s’intitulait encore Paroles et Musique (la différence entre les deux titres n’étant ni la composition de leur équipe ni – encore moins – l’esprit qui les animait, seulement la périodicité et la pagination). Entre autres contributions, Michel avait la responsabilité des rubriques « Chanson autour d’un thème » et « Chanson et Histoire ». Voilà qui suffit à situer sa compétence (et son éclectisme aussi naturel qu’obligé) en matière d’histoire et de thématique de la chanson, des plus nécessaires pour proposer une telle somme.

LA CHANSON DE CIRCONSTANCE

Également auteur d’un beau livre, La Chanson de Prévert, sur le poète qui voyait plus haut que l’horizon (« la nouveauté, c’est vieux comme le monde », disait celui-ci pour se moquer de l’aveuglement, du manque de recul et de perspective de notre société du spectacle – ce que les animateurs télé qui ne présenteront jamais La Chanson de circonstance, obsédés qu’ils sont par l’actualité éphémère, devraient méditer un peu), Michel Trihoreau a choisi la chronologie pour nous dévider le fil thématique de ces chansons pas comme les autres.

Œuvres d’artistes célèbres, méconnus ou anonymes, elles nous parlent de la guerre, de la Madelon, d’Hitler, des jeux de massacre au nom de Dieu, des têtes couronnées et des têtes coupées, de Rome et des instruments de pouvoir, de « la pompe à phynance », des lois et des réformes, du carnaval politique, du monde qui bouge, de la société en marche, de l’environnement, du divertissement, du sport, du star-system, du temps des images, j’en passe et des meilleur(e)s. Par exemple deux chapitres spécifiques et fort instructifs sur « les Marseillaise(s) de circonstance » et sur « Léo Ferré chansonnier », sans doute l’auteur parmi les géants de la chanson le plus prolifique en chansons de circonstance.

Les Temps difficiles bien sûr, avec ses trois versions successives écrites au fil du temps en fonction de l’actualité (Bernard Joyet aujourd’hui a pris la suite avec le talent qu’on lui sait – on retrouve d’ailleurs le texte de sa version 2008 réactualisée en 2014 en annexes, après un indispensable index), mais aussi avec d’autres chansons qui, elles, ont passé avec succès l’épreuve de l’immortalité tout en étant de vraies chansons de circonstance. Par exemple L’Affiche rouge (Aragon-Ferré) sur un fait historique précis (quasiment « un détail », dirait l’ex-président d’honneur d’un parti « bien d’chez nous ») du second conflit mondial. À rapprocher de mon sujet précédent, Le Siècle des réfugiés, car ses malheureux « héros » étaient tous des « migrants » (comme ils disent dans un autre parti qui se distingue aussi par sa xénophobie et n’affiche guère plus beL airR aujourd’hui que l’autre aux relents nationalistes nauséabonds), venus d’Arménie, d’Espagne, d’Italie, de Hongrie, de Pologne…

Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu, des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos : morts pour la France…

Autre intérêt de La Chanson de circonstance : bien qu’original, extrêmement érudit (mais toujours agréable à lire, car sous des dehors d’historien objectif, le père Michel, qui n’a rien de l’amer Michel, se permet en cours d’écriture quelques saillies qui font le sel de la vie, tant il est vrai que l’humour, on le sait au moins depuis Bergson, est le propre de l’homme), ce livre s’inscrit dans la lignée de ses grands aînés, auxquels il faut rendre justice. En particulier l’Histoire de France par les chansons en huit tomes de Pierre Barbier et France Vernillat (Gallimard, 1956-1961). Ou les deux gros volumes de Serge Dillaz, Vivre et chanter en France, ou le quotidien des Français par les chansons, de la Libération à l’après-Mitterrand (Fayard/Chorus, 2004 et 2007).

Mais aussi, parmi d’autres ouvrages de référence, Les Histoires d’amour de l’Histoire de France, de Guy Breton, qui a permis par exemple de se faire une autre idée des puissants que celle véhiculée par l’Histoire officielle. « Lecture hautement instructive, précise Serge Llado dans sa préface : j’y découvris entre autres un François 1er très éloigné du portrait qu’en faisaient nos braves professeurs » :

L’an mil cinq cent quarante-sept
François mourut à Rambouillet
De la vérole qu’il avait…

Vous savez l’essentiel pour vous faire votre propre religion… et vous procurer l’ouvrage sans avoir à passer par la case confession : forcément peu et mal distribué, mieux vaut le commander chez votre libraire ou directement chez son éditeur L’Harmattan (en cliquant sur ce lien). Voire chez l’auteur à partir de sa page « Chanson de circonstance » où il annonce aussi les dates et lieux de sa conférence éponyme. Pour ma part, empruntant au préfacier son éloquente conclusion, « je m’éclipse sur la pointe des pieds et je vous laisse – je l’espère – en son enrichissante compagnie. Vous avez bien de la chance ! »

Quand même, pour finir en beauté, je ne peux m’empêcher de vous offrir un bonus personnel (grâce à Christian M. que je remercie en toute amitié) en forme de chanson de circonstance : une vidéo quasiment inédite où l’on voit un Jacques Brel complice en compagnie d’un Jean Poiret invoquant Aznavour, Bécaud, Brassens… pour lui rapporter ses bonbons, « parce qu’y a pas d’raison / d’favoriser les confiseurs / plutôt qu’une autre profession » ! Avec en prime, à la suite, une interprétation des Timides par son auteur, petit chef-d’œuvre en soi, où le comédien faisait déjà plus que percer derrière le chanteur d’exception. Bientôt, ces deux-là, le chanteur et le comédien, feraient place à l’aventurier des Marquises : rien de prémédité, simple concours de circonstances…

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