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  • : SI ÇA VOUS CHANTE (le blog de Fred Hidalgo)
  • : Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
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  • Fred Hidalgo
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 12:31

La machine à remonter le temps

 

Petite récréation entre un reportage en Gaspésie et une prochaine sélection estivale de nouveautés phonographiques, grâce à Serge Llado qui nous a fait parvenir deux documents fort intéressants et instructifs. Le premier nous rappelle les conditions d’enregistrement d’antan, tous ensemble, tous les musiciens derrière et l’artiste devant – ce qui permettait une convivialité qui n’existe plus guère en studio. Le second nous fait prendre conscience que, tout succès « immortel » qu’elle soit devenue par la suite, une chanson donne d’abord lieu à bien des balbutiements. Mais place aux artistes (et aux précisions de notre « inspecteur DorémifasolLlado »), et pas n’importe lesquels, à Édith et John…

 

La machine à remonter le temps nous transporte en 1962. Nous sommes des petites souris cachées dans un studio d’enregistrement. Les « overdubs » n’existent pas encore : le chanteur est accompagné en direct par l’orchestre au grand complet. La deuxième prise est en général la bonne. On en fait quelques autres au cas où il y aurait un « petit quelque chose » en plus. Entre les prises, les musiciens et l’interprète se parlent, alors qu’aujourd'hui il arrive que les musiciens enregistrent la bande-orchestre pour des artistes qu’ils ne rencontreront peut-être jamais.

Ce document sonore a été retrouvé par hasard au Marché aux Puces et a été publié par un producteur anglais dans l’album The Rare Piaf. Car la chanteuse, j’allais oublier, se nomme Édith Piaf…

 

Edith Piaf Séance d'enregistrement

Miracle de la machine à remonter le temps… et de Si ça vous chante, nous vous proposons maintenant un petit bond instantané en avant pour découvrir la version définitive de la chanson en question : Fallait-il ?

 

 


Help !

Un titre indémodable, une naissance difficile : une fois décidé le titre du film que les Beatles sont en train de tourner, John Lennon se précipite chez lui pour composer la chanson-titre et  griller la politesse à Paul McCartney. Help est une ballade tristounette qui commence par le couplet (c’est l’époque où John s’ennuie « grave » avec sa femme). En studio, c’est – comme souvent à leurs débuts – leur directeur artistique George Martin qui décide que le refrain fera une meilleure « accroche » et surtout que le rythme doit être beaucoup plus enlevé. Le célèbre riff de guitare, difficile à arpéger en vitesse réelle, est enregistré au ralenti en overdub par George sur une Rickenbacker. J’ignore combien il y a eu de prises, ce document étant une copie des… douze premières ! Mais celles-ci, on s’en rendra compte à l’écoute, ont une valeur beaucoup plus historique que musicale...

 

Les Beatles Enregistrement de Help 

 

L’occasion de vous offrir une vidéo rare de cette chanson (beaucoup moins connue que celle où l’on voit le quatuor en formation de scène, les trois devant, John, Paul et George, à la guitare et Ringo derrière à la batterie), une fois les affres de la création et de l’enregistrement passés. Et de souhaiter un bon anniversaire à l’un des deux survivants, Ringo Starr, 70 ans depuis le 7 juillet dernier (John, lui aussi, aurait eu 70 ans le 9 octobre prochain, alors que George Harrison nous a quittés le 29 novembre 2001 à l’âge de 57 ans et que Paul en a eu 68 ce 18 juin 2010). Mais disparus ou septuagénaires, les Beatles sont toujours bien vivants, tout comme Édith Piaf, étoile à jamais immortelle au firmament de la chanson.

 

 

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 20:15

Militants du quotidien

 
Un jour la croissance viendra
Un jour mon patron m’dira
Allez ! J’vous augmente aussi
Mais aujourd’hui j’vous licencie...
(L’Homme Parle, La Crise, 2009)


Les élections régionales françaises de ce dimanche 21 mars (c’est l’printemps !), dont le résultat constitue un désaveu cinglant de la majorité actuelle… sans que cela ne lui inspire la moindre remise en cause, font immanquablement penser à la chanson de Léo Ferré, Ils ont voté… et puis après ? Le contexte social n’est certes pas le même, ni la situation politique, la France de 1969 s’étant bien ancrée à droite en réaction aux événements de Mai 68, alors que celle d’aujourd’hui vient d’opérer un virage radical à gauche. Mais le pays a beau avoir voté massivement contre une politique qui mène droit dans le mur (déficit national se creusant de façon abyssale parallèlement à la montée inexorable du chômage… et aux bénéfices indécents du capitalisme financier), les autistes de l’Elysée et de Matignon font mine de croire que rien ne s’est passé ce dimanche : les Français ont voté… et puis après ?! Léo reviendrait, il serait stupéfait de constater ce retournement complet de sens !

Heureusement, la relève est là pour donner de la voix, les héritiers spirituels du Grand Ferré ne manquent pas, qui n’hésitent pas à… parler vrai. En témoigne justement cette chanson de L’Homme Parle, La Crise, qui date de l’an dernier mais reste hélas d’une actualité brûlante. Tout en étant musicalement jubilatoire ! Écoutez et voyez donc.



L’Homme Parle ? Un groupe de sept garçons et une fille qui reflètent parfaitement la France de 2010 : Yas et Dgé aux percus, DJ Diez aux platines et à la beatbox, JB aux claviers et aux guitares, Jazz à la batterie, tout le monde et Tony Mandell, Joana et Marxs en particulier au chant, ce dernier (le « jeune homme » bien sur lui et rasé de frais de la bande, qui s’accompagne à la guitare dans la vidéo) signant la plupart des chansons, paroles et musiques.
  

Une découverte de plus, originaire du Gard, à suivre de près, surtout si leur inspiration musicale (entre rap, reggae, slam et musique du monde) se fait moins répétitive d’une chanson à l’autre, seul reproche de forme que l’on puisse faire à ce premier album sorti en juin dernier (il aurait dû être présenté dans le numéro d’automne 2009 de Chorus, c’est donc un « rattrapage », sachant qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et que L’Homme Parle a tout l’avenir devant lui).

 


Pas encore vus sur scène, mais il paraît que leurs concerts sont « brûlants » et que dans ce monde de brutes auquel s’oppose L’Homme Parle, la femme, Joana en l’occurrence, n’a pas non plus la langue dans sa poche ! Des héritiers spirituels de Léo Ferré, disais-je : jugez-en à l’écoute du morceau éponyme de l’album, L’Homme parle. C’est du lourd, dirait Abd al Malik.

Toute l’actualité et les dates de concerts du groupe sur son Myspace. L’album, autoproduit, est disponible soit par correspondance chez Direkt Tribal Family, c/o CSCS Valdegour, 4 place Pythagore, 30900 Nîmes, ou en distribution nationale chez Pias.

Pour le fond, chacun est libre d’apprécier à l’aune de ses goûts et dégoûts, d’adorer ou de détester ; pour ma part, ça me réjouit car c’est vivant, tonique, et si c’est un peu court parfois comme analyse politique, c’est aussi la règle du jeu qui veut ça, une chanson n’étant pas un manifeste… tout Marx, même avec un S au bout, que se nomme l’auteur-compositeur ! Et puis, la réalité quotidienne n’est pas moins brutale, tout au contraire, bien plus primaire, que ce disque de combat.

hommeparle.jpg

Comme son titre l’indique, Militants du quotidien, il s’agit en effet de chanson sociale pur beurre, « du hip-hop alter mondialiste » que ne renierait pas un Renaud époque Hexagone. Amateurs de gentils airs pas dérangeants et de bluettes pour soirs d’été sur fond de coucher de soleil, s’abstenir… « Enfants du métissage des cultures et du brassage des ethnies », L’Homme Parle se veut le symbole d’une jeunesse unie contre toutes les formes d’oppression et de discrimination. « Pour changer les choses au quotidien et aspirer à plus d’humanité ». C’est plus réaliste qu’utopique, entre désillusion et lendemains qui chantent… ou pas, selon le tournant vital pour la planète et ses habitants qu’on choisira collectivement de prendre. Mais le constat est fait, les questions sont posées et ça swingue d’un bout à l’autre : La Quête du temps perdu, Quelle Terre on va laisser ?, Les Smicards du cœur, Le Peuple de l’ombre, Un rêve brisé en France, De quoi sera fait demain ?
 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 11:32

Mille cœurs debout 

  

Nous l’avions annoncé (en commentaire de « Ballade en mer Rouge ») : quelques jours après la catastrophe, les chanteurs et musiciens de la « scène catalane » avaient décidé de se réunir pour récolter des fonds destinés à venir en aide, via l’Unicef, aux enfants d’Haïti, lors d’une grande soirée musicale. Nous y étions pour vous… en exclusivité nationale.

 

Paris n’est pas la France. Les Français ne sont pas tous parisiens. Et les artistes non plus qui n’ont pas besoin de « monter » à la capitale, ni de se trouver sous les feux des projecteurs, pour agir et faire preuve de générosité… Ainsi, ce samedi 6 février, c’est à Perpignan, chef-lieu du département des Pyrénées-Orientales, qu’il fallait être pour soutenir Haïti quand on aime la chanson vivante. C’est à Perpignan que fleurissait L’Espoir sinon de changer le monde du moins de contribuer à panser ses plaies. Plus précisément à la Casa Musicale, une salle de quartier faisant partie d’un complexe voué aux « cultures populaires ».

 

 

À l’affiche, parmi laquelle un certain Cali, une douzaine d’artistes et de groupes… de tous genres musicaux – à l’instar de Raph Dumas, l’une des chevilles ouvrières de la manifestation, DJ régionalement bien connu et musicien multicartes qui collabore aussi bien avec le groupe rock des Primaveras qu’avec l’inventif et inclassable Pascal Comelade. On se réjouissait d’ailleurs de les découvrir ensemble sur scène, mais souffrant, Comelade a dû déclarer forfait. Une défection de dernière heure qui n’empêchait pas la soirée de rester on ne peut plus attrayante. Enfin, la soirée… Disons plutôt le marathon, puisque ce « Concert de solidarité pour Haïti » a débuté à 17 h 30 pour s’achever seulement vers une heure du matin ! Mais intelligemment, afin d’éviter tout risque d’overdose, organisateurs et artistes s’étaient entendus pour limiter chaque prestation, quelle que soit la notoriété de son auteur, à trente minutes.

 

Cali-scene-blog

 

Ainsi, Cali, qui vit non loin de la capitale du Roussillon, s’est tenu à la règle, sans jouer les vedettes, sans tirer la couverture à lui, tout en étant présent sur place de bout en bout. En début d’après-midi, il nous confiait en coulisses, aux trois anciens de Chorus présents à la Casa Musicale (Mauricette Hidalgo, Michel Trihoreau – notre propre « régional de l’étape » – et votre serviteur ex-rédacteur en chef désormais blogueur en liberté et heureux de l’être, vu les retours dont vous nous faites l’amitié de nous gratifier), son grand plaisir d’être là : « Au-delà du but recherché, c’est une journée historique pour nous, les artistes catalans, car nous n’avons jamais l’occasion de nous retrouver ainsi, et aussi nombreux. » Ce qualificatif allait du reste être repris le lendemain dans le quotidien régional, L’Indépendant (« Car c’était très certainement historique de pouvoir dans une seule soirée croiser autant d’artistes »), qui soulignait à juste titre que « c’était aussi l’occasion de prendre conscience du nombre de talents qui vivent à côté de chez nous ».

En effet. Sans les citer tous, une bonne moitié d’entre eux ne débordant pas (pour l’instant) du paysage musical purement catalan (Nilco, Kanélé, Tékaméli…), d’autres ont franchi depuis un certain temps déjà les barrières les séparant du pays d’Oïl. Trois en particulier : native de Narbonne, Stéphanie Lignon, qui vient de sortir son second album, Transfert, s’inscrit dans une famille d’inspiration proche d’une Michèle Bernard ou d’une Anne Sylvestre (poésie, humour et tendresse) qui, d’ailleurs, ne tarit pas d’éloge à son sujet. On le comprend en la découvrant seule à la guitare sèche, aussi charmante que battante et stoïque dans une configuration peu appropriée à l’écoute attentive de la chanson et surtout face à des conditions techniques approximatives (c’est le revers de la médaille, parfois, de ce genre d’opération où tout le monde est bénévole et où le temps de préparation technique fait défaut en amont).

 

 

Davy Kilembé, père zaïrois, mère espagnole mais catalan de sol, d’âme et de cœur ensoleillés, a multiplié les rencontres (celles d’Astaffort ou du Chantier des Francofolies), accumulé les prix dans les concours et autres tremplins, et s’apprête à sortir ce printemps son troisième album. Multi-instrumentiste, il passe des guitares à la calebasse (!) avec une belle décontraction et des chansons percutantes, satiriques parfois, finement écrites toujours.

 

 

Renaud Papillon Paravel, artiste chevronné et imposant dans tous les sens du terme, est surtout inclassable, tant côté paroles que musiques : chanteur, diseur, slammeur, flirtant avec toutes sortes de sons, il nous embarque dans un univers atypique, parfois déroutant mais dont la visite s’avère passionnante. Venant de Toulouse (mais né en Suisse !), Renaud a choisi de vivre, d’écrire et de composer en pays catalan : son quatrième album (le premier remonte à 2001) est annoncé pour avril prochain.

 

 

 

L’Estaca

Arrive Cali. Il est 22 heures. Cela fait quatre heures et demie que les festivités ont démarré. La Casa Musicale est pleine à craquer : environ mille personnes (debout) qui vont et viennent entre la salle et la cour (mouvement incessant dont les artistes doivent s’accommoder…) où sont installés différents stands, de restauration notamment (il faut tenir la distance !), au profit de l’Unicef. À l’extérieur de cette enceinte de locaux culturels (« L’Arsenal »), une foule importante patiente dans l’espoir de pouvoir rentrer au fur et à mesure que d’autres s’en vont. Forcément, c’est au compte-gouttes.

Cali est là, chemise et pantalon noirs. Le public exulte, saluant en lui autant l’artiste qu’il est devenu, l’un des principaux représentants actuels de la chanson francophone, toutes générations confondues, que le voisin qu’on croise régulièrement ici où là dans les environs de Perpignan. Il arrive seul sur scène, sans instrument. Va-t-il chanter a cappella ? Non, car il a décidé de la jouer vraiment collectif : c’est LA surprise de la soirée. La Cobla Mil.lenaria qui l’a précédé (un groupe instrumental composé d’une bonne quinzaine de musiciens, de deux choristes et d’un chef d’orchestre particulièrement habité) se scinde en deux. S’en vont les cordes, percussions et choristes pour laisser place aux seuls cuivres, une dizaine quand même… et c’est au son des trompettes, saxophones et autres clarinettes (on est ici en terre de sardane) que Cali se lance dans une interprétation inattendue, et à faire se lever le poil sur la peau, de L’Estaca, la fameuse et magnifique chanson de Lluís Llach !  

 

 

Une surprise… et une évidence à la fois vu la parenté d’esprit entre le Catalan du Nord et celui du Sud. Écrite sous le franquisme et devenue hymne populaire par la grâce de son texte subtil, métaphorique, de sa mélodie qui vous emporte immanquablement, et au final de sa force de conviction exceptionnelle, L’Estaca (Le Pieu), dirait Paco Ibañez, reste aujourd’hui une arme chargée de futur. Surtout chantée en v.o., s’il vous plaît, et reprise de même par la salle... Le grand frisson, vous dis-je !


C’est quand le bonheur ?

Rien que pour ce moment, une dizaine de minutes où le chanteur, les musiciens et les spectateurs communient dans la beauté d’une chanson et l’espoir d’une vie meilleure, le déplacement valait la peine. Le temps que la Cobla s’éclipse, et voilà Cali, guitare sèche en mains, qui attaque justement L’Espoir. Pas celui de Léo, même si là encore on reste en famille, non, le sien : la chanson éponyme de son dernier album. Dans la sobriété la plus totale, dépouillement admirable après le délire somptueux des cuivres… Suit Elle m’a dit, toujours en guitare-voix, et puis Cali appelle deux musiciens : son fidèle Julien Lebart aux claviers, « grande pointure », dirait Souchon, et l’excellent Patrick Félicès à la basse qui accompagne aussi Renaud Papillon Paravel.  

Trois chansons encore : Dolorosa ; l’incontournable C’est quand le bonheur ? et pour le coup, le bonheur, c’est ici et maintenant. Ou plus exactement dans le dernier titre, repris en chœur par le public et prenant pour l’occasion, la solidarité envers Haïti, une résonance inédite et on ne peut plus appropriée. C’est Mille cœurs debout, bien sûr, au propre comme au figuré. Un de ces instants fugaces, un de plus, de beauté et d’émotion, comme seule la chanson vivante est capable d’en générer.

 

 

Voilà. Rien d’autre ou presque à ajouter. Nous tenions simplement à vous faire partager, aussi difficile que cela puisse être, un peu de cette soirée où, comme des diamants délivrés de leur gangue, des moments magiques ont brusquement émergé. Finalement, vers une heure du matin, tous les artistes sont remontés sur scène, rejoignant le dernier groupe, Les 100 gr de tête (!), pour reprendre ensemble le célèbre standard de reggae Fifty-Four Forty-Six, That’s My Number (54-46, c’est mon numéro). Ce 6 février, mon numéro à moi, celui de Si ça vous chante, c’était le Sixty-Six. Département 66 !

 

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