Le beau voyage… et le temps qui reste
C’était aujourd’hui l’arrivée du Tour de France, le jour de l’étape ultime de la Grande Boucle. Pour nous, c’était aussi le jour anniversaire, ô combien funeste, de l’acte de décès de Chorus (Les Cahiers de la chanson) – il y a trois ans précisément, le 22 juillet 2009. L’occasion de boucler (définitivement) la boucle avec quelques rappels concernant la revue mais aussi ce blog, la disparition de l’une ayant été indirectement à l’origine de la création de l’autre. Le moment ou jamais, aussi, de faire chorus par vos commentaires… si ça vous chante !
Dans le précédent sujet, j’annonçais la création du groupe « Si ça vous chante » lié à ma page Facebook, auquel contribuent déjà plusieurs centaines d’artistes, de professionnels et d’amoureux de la chanson (plus de mille six cents à ce jour) qui incarnent la fine fleur de la chanson francophone. Aujourd’hui, je me contenterais de relancer l’invitation à rejoindre ce groupe, car – véritable auberge espagnole où chacun se nourrit de ce que son voisin de table veut bien apporter – il devient, pierre après pierre, une Maison bien vivante de la chanson francophone, où des liens se nouent quotidiennement, où l’on réfléchit à voix haute à la place actuelle de ladite chanson, où l’on se souvient du patrimoine et où l’on œuvre, tout à la fois, à ses lendemains qui chantent.
• LE GROUPE
Rejoignez-nous dans la confrérie des amis et compagnons de la chanson, le groupe « Si ça vous chante » ouvert en complément de ce blog éponyme pour servir la chanson. Rejoignez ceux et celles qui créent ou font vivre la chanson à travers la francophonie, pour la faire mieux connaître et l’aider à vivre mieux. Artistes, parlez-nous de vous et de vos collègues, de vos concerts, de vos albums, de vos envies et de vos projets ; professionnels, journalistes et amoureux de la chanson, parlez-nous des festivals, des salles, des disques, des spectacles, des émissions, etc., que vous organisez, animez, produisez, distribuez, éditez... Faites-nous part de vos conseils, partagez vos connaissances et votre expérience, présentez-nous vos engouements, vos coups de cœur d’hier et d’aujourd’hui voire de demain… Bref, parlez-nous de la chanson et tous ensemble nous ferons chorus.
C’est ICI (et maintenant) que cela se passe.
• LE BLOG
Comment consulter à tout moment un article mis en ligne depuis la création du blog ? Je reçois régulièrement des courriels regrettant que les articles de Si ça vous chante disparaissent au fur et à mesure que d’autres sont mis en ligne. Faux, bien sûr. Car, si les quatre derniers sujets seulement sont visibles à l’écran lorsqu’on se rend sur le blog, tous les autres publiés depuis sa création (le 18 novembre 2009) restent accessibles d’un seul clic de souris à partir de la colonne de gauche de la page d’accueil.
On peut les consulter de diverses façons ; soit par ordre chronologique, un mois après l’autre (voir « Archives »), soit par rubriques (il y en a douze : Concerts et festivals, Éditoriaux, Actu disques et DVD, Chant libre, Reportages… Voir « Catégories »), soit en cliquant sur « Liste complète » sous le rappel des dix derniers articles publiés (« Articles récents ») : on parvient alors à une liste détaillée sur quatre pages où il suffit de cliquer sur le sujet recherché pour le voir apparaître. Mais le plus simple est peut-être encore de donner ici le lien direct vers cette « liste complète ».
Pour mémoire, je m’étais amusé à concocter une « Leçon de blog sommaire », sur les pas de l’ami Boby, en conseillant de ne surtout pas hésiter à laisser des commentaires en fin de sujet (quelle que soit sa date de publication, car chaque commentaire nouveau est aussitôt mentionné en colonne de gauche de la page d’accueil – voir « Derniers commentaires » –, ce qui permet à qui le veut bien d’aller le lire derechef et, si ça lui chante, d’y répondre ou de le compléter). Allez-y voir pour devenir féru en blogologie (voir… ou revoir, pour le plaisir de retrouver notre Piscénois préféré).
• LE SITE
Depuis la création du groupe sur Facebook, j’ai reçu quantité de courriels me disant en substance : « Heureux de vous retrouver, car depuis la disparition de Chorus je n’avais plus de nouvelles… » Nombre d’anciens lecteurs de « la revue de référence de la chanson francophone » ne l’ont jamais su, mais justement, la Rédaction de Chorus dans son ensemble (du chroniqueur qu’était Jean-Michel Boris au rédacteur en chef que j’étais encore, en passant par nos illustrateurs Bridenne et Glez, notre photographe Francis Vernhet ou nos correspondants permanents en Belgique, en Suisse et au Québec), placée devant le fait accompli, avait décidé de créer un site ponctuel au moment même, le 22 septembre, où aurait dû paraître le nouveau numéro. Son but : mettre gracieusement en ligne – par respect envers les lecteurs et bien sûr les artistes rencontrés pour ce numéro – les articles déjà écrits (et illustrés) avant la date fatidique du 22 juillet.
Il n’est donc pas inutile, fût-ce trois ans plus tard, de rappeler l’existence de ce site, passé inaperçu, semble-t-il, de la majorité de nos lecteurs, abonnés ou pas : on y découvrira nombre d’articles des différentes parties et rubriques qui composaient un numéro normal (Actualité, À l’affiche, Scènes, Dossier, Coulisses, À suivre : portraits-découvertes, etc.). Certes, cela ne remplaçait pas une revue-papier de 196 pages, mais c’était déjà ça, aurait dit notre ami Souchon…
Pour la petite histoire (puisque cela appartient désormais à l’histoire de la presse musicale), en cliquant sur « Sommaire », en colonne de gauche de la page d’accueil du site « La Rédaction de Chorus », on accède à ce qu’aurait été le sommaire définitif (tel qu’arrêté lors de notre réunion de rédaction du 20 juin 2009) de ce n° 69 mort-né, dix-huitième numéro d’automne de Chorus. Sans jamais avoir failli à cette règle, ces « Cahiers de la chanson » trimestriels sortaient en effet le premier jour de chaque nouvelle saison depuis l’automne 1992 (toujours sur 196 pages, avec un dos carré et des cahiers cousus, à l’ancienne, pour en garantir la totale durabilité).
On constatera ainsi, en particulier, que l’un des dossiers principaux « À l’affiche » du numéro nous aurait valu ce que l’on appelait un « Duo d’artistes » – à savoir une rencontre exclusive entre deux chanteurs ayant bien des choses en commun – avec Romain Didier et Allain Leprest… Petite histoire, certes, mais immense regret, aujourd’hui, d’avoir été contraints de renoncer à cette rencontre dont la date avait été arrêtée avec les intéressés à la fin juillet…
Information importante, puisque c’est le seul et unique endroit où l’on puisse le trouver : l’index alphabétique complet des principaux articles consacrés nominativement à des artistes (quelques milliers...), du n° 1 de l’automne 1992 au n° 68 de l’été 2009, est disponible sur ce même site. Il est consultable en cliquant, en colonne de gauche de la page d’accueil, sur « Index ». Apparaissent alors trois parties successives, allant respectivement des lettres A à J, K à Q et R à Z avec à côté de chaque nom d’artiste le (ou les) numéro(s) concerné(s) et l’indication abrégée des rubriques correspondantes.
Cela dit pour les heureux possesseurs de la collection complète de la revue, bien sûr (le dernier index paru dans celle-ci s’arrêtant un an plus tôt, au n° 64 de l’été 2008), mais surtout (la collection complète restant disponible dans des dizaines voire des centaines de bibliothèques, médiathèques, Alliances françaises, instituts et autres centres culturels à travers le monde, sans même parler des radios, télévisions, associations de chanson, festivals, etc., ou encore de la Bibliothèque Nationale de France) pour les futurs historiens de la chanson française et de l’espace francophone (non, ce n’est pas un pléonasme, puisque Chorus rendait compte également des créations en langues vernaculaires de la francophonie). Qu’on se le dise… À noter que cet index étant nominatif, il exclut par définition les sujets collectifs d’actualité, où bien d’autres artistes pouvaient être cités voire interviewés (comme les comptes rendus de festivals), mais également d’ordre historique ou thématique.
Tant qu’on en est au chapitre des souvenirs, bons et moins bons, je me permets dans ce sommaire (au sommet duquel se trouvait un dossier de Une consacré à Manu Chao, avec entretien exclusif) de mettre l’accent sur une nouvelle rubrique que j’avais inaugurée, pour jeter justement un coup d’œil rapide, une fois par trimestre, dans le rétroviseur – en vertu du principe selon lequel pour aller de l’avant, il ne faut jamais oublier d’où l’on vient. J’y relatais quelques souvenirs vécus à travers Paroles et Musique, « le mensuel de la chanson vivante » (voire plus tôt, à l’époque de sa gestation) et/ou Chorus, trente ans auparavant, vingt ans, dix ans… Si ça vous chante – quel beau voyage, en tout cas ! – c’est ICI, en paroles et en images.
L’occasion aussi, à propos de voyage, de vous proposer cette magnifique chanson de Claude Gauthier, Le Plus Beau Voyage, qui date, elle, de quarante ans (de 1972 et non 1977 comme indiqué par erreur à la fin de ce beau clip), en hommage – après les « événements » sociaux qui ont secoué le Québec ce printemps (et risquent de reprendre de plus belle après l’été) – à nos amis et cousins de la Belle Province…
Quel beau voyage, oui ! Dix ans de Paroles et Musique, près de vingt ans de Chorus, bientôt trois ans de Si ça vous chante… Avant d’envisager la suite (éventuelle), vous comprendrez qu’on s’interroge quelque peu, qu’on prenne le temps de réfléchir… De peser le pour et le contre. D’écarter l’impossible (faute de temps) et de mesurer le possible. Bref, d’établir des priorités.
Certains, d’ailleurs, le comprendront mieux que d’autres, vu qu’ils nous font l’amitié de nous accompagner depuis toujours ou presque. On s’ra jamais vieux, dit la chanson (de Bernard Joyet). Certes, on la connaît, la chanson : quand on aime on a toujours vingt ans, et quand on aime c’est pour toute la vie…
C’est sûr. Mais la vie ne ménage pas pour autant les artères et à un certain degré d’usure, le temps qui passe devient inéluctablement le temps qui reste. Sur ce thème, Jean-Loup Dabadie a écrit un texte sublime qui, mis en musique par Alain Goraguer, fut la toute dernière chanson que Serge Reggiani enregistra… À méditer (et apprécier) comme il convient.
Combien de temps
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j’y pense, mon cœur bat si fort
Mon pays c’est la vie
Combien de temps encore
Combien ?
Je l’aime tant, le temps qui reste
Je veux rire, courir, pleurer, parler
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J’ai pas fini, j’ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir,
Souffrir, aimer
Je l’aime tant, le temps qui reste…