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  • : SI ÇA VOUS CHANTE (le blog de Fred Hidalgo)
  • : Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
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  • Fred Hidalgo
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 11:24

...et faites chanter les voiles !      

 

Trois mois après la sortie de Jacques Brel, L’aventure commence à l’aurore, il est temps de remercier les médias qui ont bien voulu s’y intéresser pour leur accueil enthousiaste. Les médias d’ici et d’outre-mer (voir une partie de la revue de presse sur mon site)… et ses lecteurs surtout, comme autant de matelots embarqués « toutes voiles dehors » dans ce voyage au bout du monde. Des lecteurs « franco de port, des copains d’abord » touchés par cette histoire méconnue d’un artiste hors normes métamorphosé en aventurier rayonnant d’empathie et de tendresse, par colère et générosité combinées ; sorte d’Homme révolté à la Camus revu et corrigé par Cervantes. Alors, aujourd’hui, qu’on se le dise au fond des ports, les lecteurs sont à la manœuvre ! « Hissez le petit pavois / Et faites chanter les voiles / Mais ne vous réveillez pas / Partez pêcher les étoiles… » car« voici le Pacifique / Longue houle qui roule au vent / Et ronronne sa musique / Jusqu’aux îles droit devant. »     

 

 

François Morel a été le premier à donner publiquement le « la » : « Fred Hidalgo, a-t-il écrit, vient de sortir un livre magnifique sur Jacques Brel, indispensable à tous ceux qui l’aiment. Son livre est superbe, il nous rend l’homme très proche. »  

Rendre l’homme très proche, aller au cœur de l’homme (et de l’œuvre aussi, forcément, puisque Brel aux Marquises a réalisé la jonction entre l’homme et l’artiste), c’est bien le pari que j’ai tenté, après avoir été immergé (et submergé d’émotion) dans ces îles où rien n’a vraiment changé, couv biaisoù l’on croise des habitants qui le côtoyaient au quotidien, où l’on ressent presque physiquement l’impression qu’ « il » va surgir d’un instant à l’autre au coin de la rue, l’air rêveur ou le verbe tonitruant…  Le pari de faire renaître l’homme et de restituer aussi précisément que possible l’humanisme qu’il incarnait dans cette terre « posée sur l’autel de la mer » ; comme s’il était là, toujours à nos côtés… Et je suis heureux que, dès les premières réactions, on ait mis l’accent dessus.

Voici donc un petit florilège de commentaires (publiés sur les réseaux sociaux ou qui m’ont été adressés directement, d’anonymes, d’artistes ou de professionnels) sur ce récit vécu où je me suis senti contraint de m’impliquer personnellement (et comment faire autrement vu l’enchevêtrement étonnant des destins qu’il relate ?). Est-il nécessaire de le préciser ? Jamais, au grand jamais, je n’aurais osé imaginer que ce livre – au-delà du crédit de tendresse que son « héros » continue de posséder dans l’opinion publique – engendrerait une telle adhésion et susciterait pareille déferlante d’émotion…

• « C’est justement ça qui est intéressant dans votre livre – qui utilise la narration interne, diront les spécialistes, le “je”, ce qui n’est pas courant et peut même être imprudent dans une biographie ! Ce sont ces liens dans l’espace et le temps qui font son originalité, ces liens tissés entre les hommes, leurs influences mutuelles qui rendent les choses possibles. Enfin, pour ma part c’est comme ça que je le reçois... » (Valérie Fromont)

• « Excellent, passionnant. Je l’ai lu d’une traite. Ce livre nous embarque, jusqu’aux aux Marquises, et nous fait découvrir l’homme derrière le chanteur. » (Stéphane Hubert)    

 

 

• « Il fallait s’appeler Fred Hidalgo pour oser cela… et le réussir, à mon humble avis ; car Brel commençait à m’emmerder alors que ses héritiers, Claude Semal et bien d’autres artistes, sont toujours vivants... Mais seul l’humain peut réconcilier l’Humain. Merci, Fred ! » (Berty Delchambre)

• « Magnifique ! C’est un beau cadeau que nous fais là, Fred. Oui, trente-cinq ans après, le Grand Jacques “frère” encore. » (Jo Masure)

• « Je viens de terminer L’aventure commence à l’aurore, merveilleux livre que j’ai lu presque d’un trait, ne pouvant le quitter. Je suis tellement bouleversé de bonheur à la lecture de cette édifiante histoire que ma vie a changé et que j’ai grandi de quelques centimètres. C’est du tout Brel. […] Je l’entendais presque me parler. Je n’ai pas eu l’impression d’être un lecteur mais bien un spectateur qui écoute la prestation d’un conteur de haute voltige. J’avais l’impression de vivre ce que vous décrivez et d’être embusqué près des personnages. Il me plaît de penser que, cette fois-là, Neptune s’est pris un peu plus au sérieux et vous a insufflé l’envie de constituer cet immense trésor et de le partager avec tous ceux qui n’ont pas oublié la grandeur de l’enfance et les frissons de l’imprudence. […] J’espère que cet ouvrage trouvera multitude de preneurs ; il m’est difficile de concevoir que celui ou celle qui a aimé Brel ne soit pas intéressé(e)… Des millions de mercis. » (Jean Lusteau)

• « Ce livre est vraiment très émouvant. Je mesure la chance de ceux que Jacques Brel avait choisis pour être ses amis. Regretté et inoubliable... » (Dominique Lavorel)

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• « Il est certain qu’il existe un paradis. Je le sais parce que Jacques Brel et les meilleurs du genre humain s’y trouvent et qu’ils y sont peinards. Dieu ne peut pas avoir raté le monde dans lequel nous vivons et avoir foiré aussi le paradis. Il est tout aussi certain qu’avec ce que tu as fait pour la chanson et pour ce que tu es, tu y seras bien accueilli sans passer par les formalités d’usage. Quel beau livre tu as fait ! » (Albert Benloulou)

• « Ce livre est l’un des deux meilleurs sur Brel à ma connaissance, avec le Grand Jacques de Marc Robine. Pour avoir présenté l’œuvre de Jacques Brel depuis maintenant vingt-cinq ans, avoir contacté la Fondation, rencontré Maddly, mais surtout avoir travaillé avec Jean Corti, je ne peux que vous remercier du remarquable travail effectué, et surtout du tact observé au fil des pages. “Comment était-il, Jacques Brel ?” demanda un jour une organisatrice à Jean Corti avant une soirée. “Comme vous et moi, Madame, mais avec le talent en plus...” répondit l’intéressé. » (Gérard Michel)

• « Bravo pour ton intime éclairage des Marquises... Une jolie pierre de plus à l’édifice brélien ! Livre – à dévorer – qui aide à mieux comprendre le MONSIEUR. » (Jean-Michel Piton)

• « L’aventure commence à l’aurore est un livre extraordinaire qui m’a fait découvrir l’autre côté du Grand Brel et combien il pouvait être généreux, tout en ayant son p’tit caractère. Bravo Monsieur Hidalgo pour ce livre ! » (Nicole Dussault)    

 

 

• « Ce bouquin est formidable. Mais comment as-tu fait pour être aussi près de Brel ? Sans voyeurisme. Le lecteur est là, comme une sorte d’ami qui partage des moments de bonheur et d’autres de douleur. Une approche presque intime du dernier album (un monument) ! Je t’imagine hanté par cette présence pendant des années... et je te redis mon bonheur d’avoir lu ce livre. Merci ! » (Jean Bonnefon)

• « Cher Fred, je viens de terminer ton voyage avec Brel. Je suis complètement dans l’émotion. Un jour peut-être, je t’en dirai plus. Aujourd'hui je te dis simplement Merci. Je l’ai lu étant moi-même en voyage au Viêt-Nam et je ne voulais pas que ce livre se termine. Tu sais, comme ces romans dont on appréhende le déroulement et la fin... Mais Brel n’est pas mort, ni l’artiste ni l’Homme. Il vit en moi comme chez beaucoup. » (Christian Camerlynck)

• « Enfin, un livre qui parle de Brel le Polynésien ! Je suppose que les Marquisiens vous seront reconnaissants de ce travail. » (William Kromwell)

• « C’est un ouvrage passionnant… Sa manière de décrire les lieux m’a beaucoup touchée ; c’est plus qu’un récit sur Brel, c’est une immersion dans l’Histoire de ces îles. Et je suis vraiment émue, maintenant, de réécouter le dernier disque de Brel avec un autre regard intérieur... » (Élizabeth Gagnon)    

 

 

• « Merci pour votre ouvrage que je viens d’achever. Extraordinaire. Qu’est-ce que ça m’a fait du bien de replonger dans la vie du Grand Jacques. Que d’émotions ! Votre livre, Fred, n’est pas seulement la somme d’un travail présent mais bien le fruit de trente ans de richesse, de patrimoine de Paroles et Musique, Chorus et Si ça vous chante. […] Pour moi, vous êtes le plus brélien de tous les journalistes. Il en a fallu du courage pour partir à l’aventure de la création de ces deux revues (sans parler de L’Union au Gabon !). […] Et ce dernier ouvrage me marquera. En le lisant, j’avais sans cesse en tête les Jaurès, Les Marquises, Jojo, Orly… Je l’ai lu en grande partie dans une chambre d’hôpital où j’étais pour une simple opération. Mon voisin de chambre s’appelait Jacky (si, si !). Une jeune infirmière a vu votre livre que j’avais laissé sur une tablette pendant des soins. Devant son intérêt, on a commencé à échanger sur Brel et les Marquises. Elle m’a avoué venir des îles et que son père l’avait emmenée sur la tombe de Jacques Brel, avant d’ajouter : “Ce n'est pas pour rien si je m’appelle Mathilde !” » (Emmanuel Guilloteau)

• « Immense voyage intérieur au petit pays des grands espaces, à ne pas manquer... Et un livre à lire de toute urgence ! » (Bernard Baños-Robles)

• « J’attendais la sortie de ce “Jacques Brel” et, te connaissant, je savais, j’étais assuré que cette monographie serait un ouvrage définitif. Elle est passionnante, nourrie d’informations que j’ignorais totalement sur Jacques Brel. Et aussi, dans la finesse et la sensibilité avec lesquelles tu dis les choses, je te retrouve, toi, constamment. » (Alain Fantapié)

• « J’ai dévoré ton livre… et j’ai adoré ! » (Jean Humenry)

• « Magnifique ouvrage sur Jacques Brel. En vous félicitant pour la qualité de ce travail remarquablement documenté, je vous remercie pour ce très beau cadeau, en espérant vous rencontrer à nouveau sous le ciel polynésien. » (Jean-François Lejeune)

 

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• « Je me suis fait “chiper” votre beau livre sur Brel... par mon mari ! Et à voir son air quand il le lit, il me tarde qu’il l’ait terminé !!! » (Christine Fabre)  

• « Je suis en train de le lire, que dis-je, de le savourer... Un livre qui vous donne des ailes et du baume au cœur. » (Nicolas Céléguègne)

• « Dans mon Panthéon de ma correspondance brélienne et ses amis, il y a une lettre de Ferrat, une autre de François Rauber, plusieurs de son épouse Françoise, des photographies avec Isabelle Aubret et Bruno Brel... et deux lettres de Fred Hidalgo ! Quel bonheur que ce livre sur le Grand Jacques aux Marquises !!! Et comme un bonheur brélien ne vient jamais seul, voilà la nouvelle intégrale, Suivre l’étoile, avec plein de belles choses et surtout le tout dernier concert de Roubaix, le 16 mai 1967, avec un Brel à moitié aphone ! Vraiment, un superbe mois de septembre ! » (Bruno Decriem)

• « Prenant, passionnant. Cet excellent livre nous fait découvrir Jacques Brel sous un nouveau jour. Je l’ai dévoré d'une traite ! » (Stéphanie)

• « Merci beaucoup pour votre travail remarquable ! Pour ma part, je suis passionné par tout ce qui tourne autour de cet homme depuis l’âge de 14 ans. Et j’ai eu le bonheur de le voir à Roubaix le 16 mai 1967 lors de son dernier tour de chant, puis à Paris le 28 décembre 1968 dans L’Homme de la Mancha. Je dois dire que son talent de créateur de chanson ne laisse pas de m’émouvoir, même après tant d’écoutes... Merci encore. » (Christian Marichal)    

 

 

• « Permettez-moi de vous adresser toutes mes félicitations pour votre excellent livre. Je me suis régalé d’un bout à l’autre de votre merveilleux document. J’ai connu Jacques Brel en 1960 sur les planches de l’Olympia, j’avais 18 ans. Ce fut pour moi un choc émotionnel d’une rare intensité. En octobre 2008, invité par le ministre des Dom-Tom, Yves Jégo, j’étais membre de sa délégation qui se rendit aux Marquises pour l’inauguration du nouvel aéroport “Hiva Oa-Jacques Brel” et pour les célébrations du trentenaire de sa mort. C’est ainsi que, le 9 octobre, en présence du ministre, des autorités françaises et marquisiennes, de Madame Jacques Brel (qui n’était jamais venue sur la tombe de son époux), de nombreux journalistes français (PPDA), belges et américains, j’ai eu l’immense privilège d’interpréter a capella La Quête devant la tombe de Jacques Brel. » (Philippe Callens).   

• « Merci. Ce livre est une merveille ! » (Véronique Dupiré)

• « Je voudrais te dire avec quelle émotion je referme ton livre après l’avoir dévoré. Je me sens comme si j’étais de retour d’un fabuleux voyage aux Marquises et comme si j’y avais partagé le quotidien de l’artiste que j’admire le plus au monde. C’est son humanité et sa générosité qui me touchent le plus, mais j’ai aussi partagé grâce à toi les secrets de sa création. C’est un grand livre que tu signes là. » (Gérard Jacquet)

• « Très émue par ce que je viens de lire… On y découvre l’HOMME Jacques Brel, très loin du milieu du spectacle, une vie au service des autres. Un être humain qui méritait la note maximum, le triple A : Amour, Amitié, Altruisme. Un livre désormais incontournable et une très belle idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année. J’aimerais bien à l’occasion d’une rencontre avec vous dans un festival, un salon ou un concert, vous le faire dédicacer… » (Annie Lapeyre)

• « Je ne veux pas commencer par “Bonjour Monsieur”, j’aurais l'impression d’être pédant ou de ne pas vous connaître après avoir été abonné à Paroles et Musique pendant plusieurs années puis à Chorus durant toute sa “vie” ; j'aurais pu commencer par “Bonjour Fred”, mais impossible pour moi, par pur respect (ce qui manque à beaucoup de personnes dans notre monde de dingues). Juste une petite question avant de me procurer votre livre : aurez-vous l’occasion de le dédicacer dans un point de vente, une bibliothèque, une librairie ? Allez, larguez les amarres, que “l’aventure commence à l’aurore” d'une ère que l’on voudrait plus dirigée par le bon sens que par la finance... » (Yves Barberon)

 

UN LIVRE DÉDICACÉ POUR LES FÊTES ?

Comment ne pas être sensible (euphémisme) à de tels messages ?! J’espère pouvoir y répondre de vive voix à l’occasion de rencontres professionnelles ou de conférences à venir (leurs dates seront annoncées sur mon site dans la rubrique ad hoc). En attendant, pour répondre déjà à la question des dédicaces, si vous souhaitez acquérir cet ouvrage signé par votre serviteur ou si, l’ayant déjà, vous désirez en offrir un exemplaire dédicacé à des parents et/ou amis (à l’occasion des fêtes de fin d’année par exemple), rien de plus simple : contactez-nous sur sicavouschante.info@orange.fr pour obtenir l’adresse postale où nous envoyer votre commande et celle-ci sera honorée sous quarante-huit heures.

 

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Dernière chose à propos du Grand Jacques que l’on retrouve ici à trois reprises en bonne compagnie (c’était cinq ans et demi pile avant de hisser les voiles pour son voyage au bout de la vie) : merci à l’auteur de la page « Chanson de proximité », créée sur Facebook, de nous avoir autorisé à reproduire les montages qu’il a réalisés et « postés » sur le Net après sa lecture du livre ; à ma grande surprise d’abord, doublée d’une grande confusion, mais aussi, je l’avoue volontiers et sans fausse modestie, avec une certaine jubilation, ayant moi-même été l’éditeur de cette table ronde réalisée par mes amis François-René Cristiani et Jean-Pierre Leloir… J’aime d’ailleurs à penser que les membres de cette célèbre affiche, comme le chante Renaud dans son Bistrot préféré, auraient eux-mêmes souri à la découverte de ce malicieux clin d’œil…  

__________________ 

NB (qui n’a rien à voir). À propos du contenu musical de Si ça vous chante, je voudrais signaler la désinvolture de certains serveurs capables de vous retirer sans préavis des fonctionnalités qu’on vous recommandait vivement la veille. Ainsi toutes les chansons mises en ligne sur tous les blogs (hébergés par Overblog) depuis des années via Deezer – serveur audio privilégié par les blogueurs puisque censé respecter les droits d’auteur – ont-elles disparu subitement, « remplacées » d’un coup de baguette merdique par des rectangles blancs ! On a beau nous dire que la situation sera « prochainement » rétablie, elle dure déjà depuis près de trois mois… et on ne voit (ni surtout n’entend) toujours rien ! Révoltante façon de considérer les gens et leur travail – et ceux et celles auxquels celui-ci s’adresse – comme quantité négligeable.

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 03:10
Suivre l’étoile…  
   
Il y a trente-cinq ans, jour pour jour, disparaissait Jacques Brel. Ce « petit matin » du lundi 9 octobre 1978, chambre 305 de l’hôpital franco-musulman de Bobigny, il était exactement 4 h 10 – comme dans la chanson de Thiéfaine... Son ami et ancien imprésario Charley Marouani parti à 2 h, seule sa compagne Maddly Bamy restait à son chevet : « Après un dernier mot pour moi, se souvient-elle, Jacques se retourne sur le côté gauche, "se racrapote" en chien de fusil… Le tracé de l’électrocardiogramme reste plat. Jacques ne bouge pas. Jacques ne bougera plus. » Il succombe – à 49 ans – non pas de cette maladie dont on cache le nom, comme disait son copain Brassens, mais d’une banale embolie pulmonaire consécutive à la chasse que lui avaient livrée de foutus salauds de paparazzi…
 
Coffret
 
Aujourd’hui, pourtant, comme il l’avait pressenti, le Grand Jacques est « un mort encore vivant ». Mieux : aucun autre artiste de l’histoire de la chanson francophone n’a laissé pareille trace dans la mémoire collective et surtout dans le cœur des gens, toujours prêts à Suivre l’étoile, comme y invite le titre de sa toute nouvelle intégrale. Aucun autre, alors même que sa carrière a duré à peine quinze ans (rappelez-vous sa déclaration au public de l’Olympia, le soir de sa dernière, quand il revient en peignoir au bout d’une demi-heure d’applaudissements ininterrompus : « Je vous remercie, parce que cela justifie quinze années d’amour… »). Dont dix seulement (!) en haut de l’affiche, depuis cette chanson qui le rendit célèbre, Quand on n’a que l’amour, et allait marquer pour la vie (parmi des milliers d’autres sans doute) un gamin écartelé entre ses racines cervantesques et son absolue nécessité d’être le premier à l’école dans la langue de Molière…
 
  
C’était au printemps 1957. Cinquante-quatre ans plus tard, à l’automne 2011, devenu « vieux » mais en aucun cas « adulte » au sens mortifère où l’entendait Jacques Brel (« C’est mort et ça ne sait pas… » confirmerait San-Antonio, lui-même grand admirateur du Grand Jacques), ledit « gamin » se mettrait en règle avec ses rêves d’enfance. Il partirait sur les traces de l’homme jusqu’au bout du monde, vérifier si celui-ci – loin du regard des autres, loin des médias et des projecteurs – s’était montré à la hauteur de son œuvre. Histoire aussi, implicitement, de vérifier s’il avait bien fait, entre-temps, de suivre son sillage d’imprudence et d’enthousiasme confondus.
  
Vous connaissez le résultat, consigné aujourd’hui dans L’aventure commence à l’aurore, qui raconte tout cela et surtout le reste, vécu par son « héros » dans un complet anonymat : un livre non prémédité, non planifié, pas même envisagé au départ, né seulement de l’urgence, après coup, de faire connaître cette vie méconnue de Jacques Brel – après la scène et les plateaux de cinéma, après la gloire et les faux-semblants –, tant celle-ci, aux Marquises où il écrivit son album le plus accompli, fut incroyablement et si discrètement exemplaire. C’est là aussi, dans cette oasis surgie du Pacifique qu’on appelle « Terre des Hommes » (Hiva Oa), qu’après quarante ans de vie commune et d’aventures qui n’eurent rien d’une sinécure, nous prîmes conscience ma chère et tendre et moi de tout le « talent » qu’en vieux amants (et amoureux passionnés de la chanson) nous eûmes à faire preuve pour arriver finalement à « être vieux sans être adultes »…
     
         
Voilà pourquoi l’œuvre du Grand Jacques est si importante. Si « à part » dans l’histoire de la chanson. Conforme en tous points à son auteur. Authentique quand tant d’autres sont en toc. Jamais il ne tricha en écrivant et en chantant. Jamais il ne fit semblant. C’est même pour éviter ce risque que, chaque fois, il choisit d’« aller voir » plus loin, quoi qu’il puisse (lui) en coûter. Jusqu’à mettre en pratique dans la vie quotidienne ce qu’il professait auparavant sur les planches ! Après les paroles (et les musiques), les actes ! Si bien que l’intégrale CD qui vient de paraître – la quatrième du nom depuis la mort de son auteur, d’autant plus incontournable qu’elle se présente comme « l’intégrale définitive » – s’écoute à présent d’une façon différente, ce qui était seulement de l’ordre de l’inspiration poétique et de l’aspiration à un monde meilleur étant devenu aux Marquises, du temps de Jacques Brel, une réalité tangible. « Et je suis vraiment émue maintenant, m’a confié une journaliste fort appréciée et respectée de Radio-Canada, de réécouter le dernier disque de Brel avec un autre regard intérieur… »
     
La première (Brel, l’œuvre intégrale), qui rassemblait les chansons sorties en albums studio et en public chez Philips (1954 à 1962) et Barclay (1962 à 1977), parut en 1982 sous la forme de 14 volumes 30 cm (avec déjà 4 inédits en albums). boite-bonbons2Rééditée en CD en 1988, l’Intégrale Jacques Brel, « Grand Jacques » proposait 14 inédits supplémentaires en 10 volumes. La troisième, dite de la boîte à bonbons en 2003 (L’Intégrale, 25e anniversaire), contenait 15 CD reprenant la discographie originale complétée de titres parus seulement en 78 ou 45 tours, de versions alternatives et d’enregistrements rares ou inédits (dont les 5 du dernier album : Sans exigences, Avec élégance, Mai 40, L’amour est mort et La Cathédrale), et d’un « CD bonus » regroupant 26 chansons interprétées en guitare-voix, en août 1953 à Limbourg, à la radio belge BRT2, et 2 autres inédits (Si tu revenais et Le Pendu).
     
Quatrième intégrale à ce jour (édition limitée et numérotée), Suivre l’étoile (« Jacques Brel, 35e anniversaire ») est parue le 23 septembre chez Barclay sous l’apparence d’un ancien coffret d’albums 30 cm. Forte de 21 CD, elle reprend le contenu de la précédente, soit l’intégrale des enregistrements studio et en public de 1953 à 1977, avec un livret grand format de 60 pages abondamment illustré compilant des extraits d’interviews de l’artiste, et, à part, les fac-similés des manuscrits des Bonbons, de La Chanson des vieux amants et de L’Enfance ainsi que de sa première licence de pilote privé (1965).
   
 
Spécificité de Suivre l’étoile, l’ensemble est enrichi de 16 versions alternatives inédites, de 5 titres inédits en CD, de 2 reprises inédites et, surtout, de 3 concerts inédits. À savoir :
• les 16 versions alternatives inédites suivantes en studio : Quand on n’a que l’amour (1956), L’Air de la bêtise (1957), Je ne sais pas (2 versions 1958), Litanies pour un retour (1958), La Dame patronnesse (1959), Marieke (1961), Vivre debout (1961), Les Singes (1961), Ces gens-là (1966), La… la… la… (1967), Regarde bien petit (1968), La Quête (1968), Ne me quitte pas (3 versions 1972).
• les 2 titres studio inédits : La Toison d’or (chanson écrite en 1963 à la demande de son ami journaliste Jean Serge pour servir d’introduction à La Conquête de la toison d’or, une pièce de Corneille qui serait jouée une seule fois, à l’été 63, au Festival Corneille que Jean Serge animait à Barentin, près de Rouen – voir le document vidéo ci-dessous) ; Le Docteur (un des deux textes, avec Histoire française, écrits en dialecte bruxellois et enregistrés en septembre 1977 mais non retenus dans l’album).
 
   
  
• les 5 titres suivants inédits en CD : Les trois histoires de Jean de Bruges (La Baleine, La Sirène, L’Ouragan, 1963) ; Place de la Contrescarpe (1967) ; Le Petit Chemin (1969). En fait, Jean de Bruges, qui n’avait jamais été commercialisé depuis son enregistrement en 1963 pour un disque hors commerce destiné seulement à un congrès de bourgmestres belges, est sorti pour la première fois au printemps 2013 dans le CD Suites d’orchestre de François Rauber. Place de la Contrescarpe est une chanson de Jean-Pierre Suc enregistrée par Jacques Brel pour l’émission TV de François Chatel Chansons pour un ami (1re chaîne, 5 juin 1965). Le Petit Chemin, ou plutôt « Ce » petit chemin, est une reprise de la chanson de Mireille et Jean Nohain interprétée en 1968 dans l’émission TV Le Grand Échiquier consacrée à Mireille.
• les enregistrements live suivants, déjà commercialisés : Intégralité des enregistrements radio de 1953 (cf. CD « Chansons ou versions inédites de jeunesse » joint à l’intégrale 2003) ; Olympia 61 ; Jacques Brel à Knokke, le 23 juillet 1963 (album posthume sorti en 1993), avec l’interview Brel parle ; Olympia 64 ; Brel en scènes (album posthume sorti en 1998, compilation de concerts donnés en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse de 1960 à 1966).
   
Enfin et surtout, car il s’agit de formidables documents pour ceux qui aiment Jacques Brel, les trois concerts inédits suivants :
• EN PUBLIC AUX TROIS BAUDETS (1957), avec François Rauber au piano : Présentation – La Bourrée du célibataire – Il nous faut regarder – L’Air de la bêtise – Je ne sais pas – Le Diable (Ça va) – Au printemps – Quand on n’a que l’amour.
• LES ADIEUX À L’OLYMPIA (1966) : Fugue – Le Cheval – Fils de… – La Chanson de Jacky – Le Gaz – Les Vieux – Les Bigotes – Mon enfance – Mathilde – Ces gens-là – Amsterdam – Les Bonbons 67 – Jef – Au suivant – Le Plat Pays – Madeleine.
• LE DERNIER CONCERT / ROUBAIX 1967 : Fugue – Le Moribond – Fils de… – La Chanson de Jacky – La Chanson des vieux amants – Le Gaz – Les Vieux – Les Bigotes – Mon enfance – Mathilde – Ces gens-là – Amsterdam – Les Bonbons 67 – Jef – Le Plat Pays – Madeleine.
       
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Ce soir-là, le 16 mai 1967 à Roubaix, au « Casino », une salle de cinéma et de spectacles de 1800 places, Jacques Brel chanta comme toujours, sans s’économiser, en enchaînant à toute allure les chansons, sans laisser le temps aux applaudissements d’aller à leur terme, et en terminant comme toujours (depuis des années) par Madeleine, sans revenir non plus pour le moindre rappel. Un tour de chant comme les autres, d’ailleurs présenté comme tel, si cela n’avait été la présence exceptionnelle d’Eddie Barclay, de Bruno Coquatrix et bien sûr de Charley Marouani, qui, eux, savaient bien qu’il s’agissait là de l’ultime concert à honorer de la tournée prolongeant la série des adieux à l’Olympia (du 6 octobre au 1er novembre 1966) et, surtout, qu’il serait, irrémédiablement, le tout dernier de sa carrière de chanteur. « Celle-ci, on ne la refera plus… » disait Jacques à voix basse à ses musiciens après chacune des quinze chansons – quinze, jamais une de plus !
       
Ce soir-là justement, ô malice du destin, alors que l’interprète était loué pour la force et l’intensité d’une voix permettant les plus entraînantes et difficiles envolées lyriques – son fameux « crescendo brélien » –, il dut se produire pour la der des ders avec une voix pour une fois défaillante… « Je suis embêté, confia-t-il aussitôt après le concert à un reporter d’Europe 1, Fernand Choisel, venu recueillir ses impressions ; parce que, pour mon dernier tour de chant, j’étais à  moitié aphone. […] Quand vous dites un mot gai avec une voix cassée, ce mot est toujours triste, vous avez remarqué ? Je dis “soleil” avec ma voix cassée, et ce soleil a l’air d’être noyé dans les nuages. » De la nostalgie ? « Oh, j’aurai sans doute, un jour, de la nostalgie ; mais pas maintenant. Si j’avais de la nostalgie maintenant, c’est que je me serais vraiment trompé tout à fait. »
 
Jacques Brel – Europe 1 – Concert de Roubaix 
 
On le sait, Jacques Brel ne s’était pas trompé. Au contraire, après le cinéma et L’Homme de la Mancha, il fit en sorte d’accomplir les principaux rêves qui l’accompagnaient depuis l’enfance. Cette enfance passée « de grisailles en silences / De fausses révérences / En manque de batailles… ».
L’enfance,
Qui peut nous dire quand ça finit,
Qui peut nous dire quand ça commence,
C’est rien, avec de l’imprudence,
C’est tout ce qui n’est pas écrit.
    
couv-Brel-internet-copie-1Un beau jour d’été sur l’Escaut, à la barre de l’Askoy, Cap’tain Brel prenait le large et mettait le cap sur les mers du Sud. Pour un tour du monde censé durer cinq ans. Mais tout n’était pas écrit… Il restait à Jacques Brel à vivre l’aventure la plus belle, la plus folle et la plus inattendue de toute son existence, celle qui donnerait rétrospectivement à son œuvre ses lettres de noblesse, qui la rendrait vraiment immortelle en lui offrant l’occasion, rarissime, d’opérer la jonction entre l’homme et l’artiste.
    
Les Marquises, le voyage au bout de la vie du Grand Jacques ? Non ! Tout l’inverse : son départ pour une nouvelle vie. Car, à Hiva Oa chaque matin comme celui du 24 juillet 1974 à Anvers, « l’aventure commence alors / que la lumière nous lave les mains » : l’aventure commence à l’aurore !
 
 
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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 10:12
Et moi et moi et moi
 
Après le blog, LE SITE ! « Ce qu’il vous faudrait, c’est un site, comme tout le monde », m’a dit mon éditeur de l’Archipel avant la sortie de mon « Brel » aux Marquises,  L’aventure commence à l’aurore. « Vous êtes un journaliste bien connu dans le monde de la chanson, mais un auteur inconnu du grand public. » Dont acte… de naissance de mon site, me débitant en tranches (le journaliste, l’éditeur, l’auteur) : n’hésitez pas à le visiter comme on  part en voyage (notamment à l’orée de la forêt vierge et au pays des secrets de la mer Rouge) et à le partager, c’est fait pour !
 
site-fred
 
Moi, le blog me satisfaisait largement pour continuer de m’exprimer sur la chanson, la passion de ma vie… avec l’écriture. Mon truc, c’est plus les coulisses (le « backstage », comme ils disent…) que la scène et les projecteurs. L’ombre (agissante) plutôt que la lumière (attirante), à réserver d’abord et avant tout aux artistes. À la rigueur, « Hombre et lumière », comme le chantait le grand Nougaro, rapport à mes origines et à ma nature... Don Quichotte et Sancho à la fois : « La poésie c’est mon dada / Et l’utopie c’est mon topo / La poésie c’est mon dada / Et l’utopie mon topo / Chantent Don Quichotte et Sancho… »
  
 
   
Mais bon, puisque notre société multimedia le réclame, va pour un site qui retrace mon chemin personnel et professionnel, une histoire vécue pour l’essentiel à deux, avec ma chère et tendre – je tiens à le repréciser d’emblée, puisque ce site n’est qu’à mon nom : et moi et moi et moi !   
 
 
Si ça vous chante, je vous invite par exemple à découvrir le journaliste « africain » d’information générale, parti sur les traces de Schweitzer, le « grand docteur blanc », à Lambaréné, ou de Rimbaud, « l’homme aux semelles de vent », à Obock et Tadjourah, en y retrouvant au passage un certain Antoine voguant sur l’Ogooué ou un dénommé Manset sur les bords de la mer Rouge...  
  
   
Puis « le journaliste » musical, rescapé de la chasse présidentielle narrée par Gilbert Laffaille dans Le Président et l’Éléphant… Celui du « mensuel de la chanson vivante », Paroles et Musique, auquel Jean Ferrat par exemple (succédant à sa Une, en février 1981, au jeune Laffaille, dans un bel éclectisme générationnel) tint à s’abonner dès le numéro 1 (juin 1980)… et pour lequel, Renaud posa spécialement, en titi parisien, à l’occasion de son centième numéro (avril 1990), comme s’il nous invitait à entrer dans son bistrot préféré… qui se trouve être le même que le nôtre.
 
 
Celui des « Cahiers de la chanson » ensuite, Chorus, dont le rôle et le travail allaient être publiquement salués par Jean-Jacques Goldman lors de son quinzième anniversaire… Trois décennies de presse musicale passées comme une journée de vingt-quatre heures, brossées à grands traits pour n’en garder que le meilleur, comme les vieux amants de Brel fusionnant à nouveau et avec bonheur « de l’aube claire jusqu’à la fin du jour ». Curieux, d’ailleurs, de revivre ainsi sa vie ! Réduite à quelques chapitres, et surtout segmentée en « onglets » indépendants, alors que dans la vraie vie, tout, au contraire, se mêle et s’entremêle, sans autre « plan de carrière » que l’envie d’agir, en plaçant toute son énergie au service du beau et de l’authentique.
 
Vous pourrez découvrir aussi (ou redécouvrir) le parcours de « l’éditeur » désireux d’ajouter une corde à son arc pour compléter son action de « défense et illustration » de la chanson vivante francophone, avec les labels successifs des Éditions de l’Araucaria (« Paroles et Musique »), Hidalgo Éditeur et des Éditions du Verbe (« Chorus »). Histoire d’offrir quelques ouvrages de référence à Charles Aznavour, Barbara, Bertin, Brassens, Brel, Julien Clerc, Coluche, Ferrat, Ferré, Hallyday, Moustaki, Renaud, Thiéfaine, Trenet, Vigneault et j’en passe... Enfin, le site rappelle le trajet beaucoup plus modeste de « l’auteur » (qui l’est, surtout, de milliers d’articles sur la chanson, impossibles à recenser en plus de quarante ans de journalisme), du Putain de chanson paru en 1991 jusqu’à ce « Brel » pas comme les autres.
 
 
Un Brel dont l’aventure commence à l’aurore sur la mer du Nord et va se prolonger des années encore dans son île au trésor – celle dont Robert Louis Stevenson, voguant dans les mers du Sud à la fin du dix-neuvième siècle, peu de temps avant que Gauguin n’y accoste à son tour, écrivit que c’était « l’île la plus jolie et l’endroit de loin le plus inquiétant au monde »
 
L’occasion – pour le moment en page d’accueil, actualité oblige – d’un sujet plus développé sur le Grand Jacques qui, trente-cinq ans après sa disparition « frère » encore. Car Brel n’est pas mort, comme l’assure son ami Brassens (un autre immortel) : « Avec ce qu’il a fait, avec ce qu’il a écrit, avec ses qualités d’homme et ses qualités d’écrivain, d’auteur, comment voulez-vous l’enterrer ? Il est là, plus vivant que jamais. » Ce que l’intéressé, du reste, prophétisait lui-même (dans La Chanson de Van Horst) dès 1972 : « Je suis un mort encore vivant » !
  

 
Site, mode d’emploi ? Entre autres onglets figurant en haut de page :
• le « blog » rappelle les tenants et aboutissants de celui-ci, avec quelques liens significatifs ;
• les « témoignages » sont constitués d’une sélection de « paroles d’artistes » reçues au fil du temps, à partir, surtout, de l’an 10 de Paroles et Musique ;
• les « conférences » proposent à qui voudra bien l’accueillir, en complément de L’aventure commence à l’aurore, une illustration vivante de « la fabuleuse histoire du Grand Jacques » aux Marquises, avec contacts utiles.
 

  
Pas de « commentaires » possibles directement sur le site, puisque le blog propose déjà cette fonctionnalité. N’hésitez donc pas à nous faire part ici de vos réactions. Cela nous aidera à le faire évoluer, car même si son objectif n’est en rien semblable à celui du blog, il sera complété au fur et à mesure. En photos, en vidéos et en textes.
 
Ainsi devrait-on y trouver bientôt un onglet supplémentaire renvoyant à mon actualité d’auteur, avec une revue de presse, des liens vers des blogs qui auront rendu compte de l’ouvrage, voire des annonces d’interviews radio-télé. Mais surtout des rendez-vous : à l’occasion de salons du livre, de dédicaces en librairie et, peut-être, dans les bibliothèques, médiathèques, festivals, associations de chanson, etc., qui souhaiteront accueillir notre conférence sur le voyage au bout de la vie de Jacques Brel. Un voyage qui commence, en juillet 1974, à l’aurore, que nous nous proposons de prolonger ensemble, encore et encore. Trente-cinq ans plus tard et quelques rappels en plus si affinités. Car, non, cher Georges, Jacky n’est pas mort, il chante encore !
 
       
« Sept cents millions de Chinois / Et moi et moi et moi / J’y pense et puis j’oublie / C’est la vie, c’est la vie… » constatait Dutronc, cité par Brel dans Vesoul (« T’as voulu voir Dutronc / Et on a vu Dutronc… / T’as plus aimé Dutronc / On a quitté Dutronc.... » ). Chez moi, c’est tout le contraire : « On n’oublie rien, de rien / On n’oublie rien du tout / On n’oublie rien de rien / On s’habitue, c’est tout. » Et lui et lui et lui ! J’y pense depuis que, gamin, je l’ai découvert avec Quand on n’a que l’amour… Et moi et moi et moi, je regretterai pour le restant de ma vie de n’avoir jamais pu rencontrer celui qui, avant d’être le Grand Jacques aux yeux de tous, était déjà mon Grand Frère à moi. Lui le Flamand francophone qui se plaisait à rappeler ses ascendances espagnoles pour expliquer son goût des contrastes violents, des couleurs vives, des émotions fortes, et moi le fils d’exilés républicains chassés d’Espagne par le franquisme. Souvenez-vous de Jef : « Viens, il me reste ma guitare / Je l’allumerai pour toi / Et on sera Espagnols / Comme quand on était mômes… » Émoi, émoi, émoi !  
        
       
 

       
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