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  • : SI ÇA VOUS CHANTE (le blog de Fred Hidalgo)
  • : Parce que c’est un art populaire entre tous, qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective, la chanson constitue le meilleur reflet de l’air du temps : via son histoire (qui « est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet) et son actualité, ce blog destiné surtout à illustrer et promouvoir la chanson de l’espace francophone ne se fixera donc aucune limite…
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  • Fred Hidalgo
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.
  • Journaliste depuis 1971, créateur de plusieurs journaux dont le mensuel « Paroles et Musique » (1980-1990) et la revue « Chorus » (1992-2009). Editeur depuis 1984 et créateur en 2003 du « Département chanson » chez Fayard.

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5 novembre 2024 2 05 /11 /novembre /2024 14:04

Vous aimiez PAROLES ET MUSIQUE et CHORUS ? Raison de plus pour réserver sans tarder l’un des 100 exemplaires hors commerce du Roman de San-Antonio en édition intégrale de luxe : une pièce de collection pour bibliophiles avisés et un “objet Dard” pour esprits ouverts... et curieux de retrouver – en parallèle de la vie et l’œuvre de Frédéric Dard – l’histoire de Paroles et Musique et de Chorus dont San-Antonio était un fidèle lecteur. « Mes souvenirs sont les tiens, disait-il ; ta vie est la mienne, tout sera mélangé après fermeture. »

Mais FAITES VITE (sur souscription.hidalgo@orange.fr) : cette version ultime (dans le fond) et haut de gamme (dans la forme) ne sera JAMAIS réimprimée...

 


NB. En illustrations, un mini-dossier sur San-Antonio et la chanson dans Paroles et Musique en janvier 1989 (car ses romans débordent de références à la chanson) et des interviews de Frédéric Dard à PM en 1986 (sur Renaud) et à Chorus en 1998 (à propos de la chanson française en général).

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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 16:12

Son édition intégrale révisée n’attend plus que vous…

Ouvrage en deux tomes à l’origine, Le roman de San-Antonio – “qui retrace le siècle de Frédéric Dard (1921-2021) et propose la totale sur San-Antonio” (dixit la presse) – constitue un ensemble temporel que je croyais définitivement exhaustif. C’était compter sans cette intégrale collector de luxe, revue et enrichie, mais limitée à quelque 100 exemplaires seulement, qui sera expédiée à ses souscripteurs avant les fêtes… à la condition de la réserver désormais sans délai !
 

Avec un tirage aussi délibérément modeste, il va de soi que cette réalisation n’a d’autre souci que de “peaufiner” les tomes initiaux pour offrir la version ultime d’un travail de plusieurs années et un hommage en même temps à Frédéric Dard avec l’écrin qu’il mérite : un ouvrage de 840 pages en édition reliée (couverture cartonnée, toilée, dos rond, tranchefiles, titres gaufrés et dorés, marque-page, jaquette, etc.).

Un “objet Dard” (proposé à 62 € tout compris) qui, bien que dénué d’ambition commerciale, fera très vite le bonheur des collectionneurs, investisseurs et autres traders du 4/40 ! Mais bon, moi c’que j’en dis… À partir du moment où nous avons le plaisir de vous proposer un livre définitivement unique qui n’a aucune chance de traîner sur les étals des libraires et encore moins sur les plateaux de télé, tout le reste, hein… sauf le prétexte dont je m’empare ainsi à nouveau pour reparler de Frédéric Dard dit San-Antonio qui, lui-même, a parlé à ses lecteurs et lectrices comme aucun autre écrivain de langue française.

Voyez donc cet excellent et synthétique document de TV5 Monde sur “10 choses à savoir” à son sujet (sauf à mourir imbécile comme il s’évertuait pourtant, par empathie universelle, à tout faire pour l’empêcher !), où Frédéric Dard – l’homme que j’ai le plus aimé dans ma vie, hors cercle familial – s’exprime comme toujours avec une rarissime et insondable sincérité.

Alors : une “Bonne idée” ? Tel Jean-Jacques Goldman invoquant l’existence de Frédéric Dard comme l’une des raisons de venir au monde, RÉSERVEZ SANS TARDER votre exemplaire collector (à souscription.hidalgo@orange.fr ou ici en commentaire ou message privé) pour le recevoir sans faute avant les fêtes. Avant une semaine, l'objet de ce message n’aura plus lieu d'être, les jeux seront faits… et l’intégrale définitivement introuvable.

PS. En illustration, outre ce dessin éloquent du Chat par le génial Geluck, grand admirateur de San-Antonio, deux aperçus de l’ouvrage intégral, avec (en une de sa jaquette) une photo de Frédéric Dard prise à son bureau en 1967 par votre serviteur. Ce jour-là, le grand écrivain achevait devant moi son nouveau roman… de San-Antonio ! La boucle est bouclée.
__________


NB. Pour plus de précisions sur les tenants et aboutissants de ce volume, voir en particulier les articles suivants publiés sur mes pages Facebook :
Un objet Dard pour bibliophiles et gens de bonne compagnie à (s’) offrir.
“Le roman de San-Antonio” vu par la presse et les proches de Frédéric Dard.

• Et pour rappel, cette déclaration de l’estimé journaliste, écrivain et producteur de radio-télé Jacques Pessis, à l’issue d’une heure d’entretien sur Sud-Radio autour de Frédéric Dard :
« J’ESPÈRE QUE LES FANS DE SAN-ANTONIO ET CEUX QUI NE LE CONNAISSENT PAS LIRONT CE “ROMAN DE SAN-ANTONIO”. MERCI, FRED HIDALGO, DE L’AVOIR ÉCRIT ET DE DÉFENDRE LA MÉMOIRE DE FRÉDÉRIC DARD. »

• Enfin, sachez que Le roman de San-Antonio reste évidemment disponible dans son édition originale en deux tomes brochés (San-Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra et San-Antonio sans alter ego) chez Balzac éditeur.
Toutes précisions sur mon site.

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 17:48

15/03/2024 : notre 1er journal, L’UNION, a 50 ans !

C’est long, cinquante ans, mais aujourd’hui je ferai court. Quelques paragraphes seulement pour marquer « l’événement », vu que personne d’autre au monde ne le fera à ma place : il y a un demi-siècle donc, jour pour jour (c'était avant Chorus, avant Paroles et Musique... mais après Le Petit San-Antonien !), ma chère et tendre et moi « inventions » la presse écrite au Gabon en y créant le premier journal national : L’UNION. D’abord hebdomadaire, puis quotidien…

« Personne d’autre » ? Si l’on regarde aujourd’hui sur son site la Une de L’Union (qui n’a jamais cessé d’exister depuis la parution de son premier numéro officiel*, le n° 1 du vendredi 15 mars 1974), vous y verrez après l’indication de son numéro 14 480, la mention « 44e année ». Drôle de calcul : même en ne tenant compte que du quotidien (dont le n° 1 parut le mardi 30 décembre 1975 – avec un billet satirique, soit dit au passage, dont le succès populaire immédiat lui vaudrait de traverser les âges jusqu'à ce jour !), cela a fait quarante-huit ans révolus à la fin 2023.

_____________________
*Auparavant, à commencer par le 14 décembre 1973 (n° 00), nous avions publié plusieurs numéros "zéro" dans les conditions réelles : Voir ICI. On trouve d’ailleurs mention dans ses propres pages, à l’occasion d’une visite des locaux de L’Union par un groupe de jeunes (rubrique "La vie du journal", 13/12/2022), de ces trois numéros "historiques" : Voir ICI.

Simple mémoire courte ? Nous avons pourtant laissé la collection complète originale du journal, numéros zéro inclus, en quittant le pays… Absurde révisionnisme dans un contexte à présent artificiellement anti-français, alors qu’on nous gratifiait à l’époque du sympathique qualificatif de « Gabonais d’adoption » ? Je préfère penser à une quelconque indifférence voire une carence en matière arithmétique… Il y a quarante-quatre ans, en 1980, nous étions déjà de retour en France pour lancer Paroles et Musique… Peu importe, la réalité est là et au diable le coup de vieux : « notre » premier journal « fête » ce vendredi 15 mars 2024 son demi-centenaire !

J’ai dit que je ferai court. Alors, quelques infos de base : en 1971, frais émoulu de l’École Supérieure de Journalisme de Paris et jeune marié, je suis affecté par le ministère de la Coopération à l’Agence Gabonaise de Presse. Séduits par l’accueil des Gabonais et leur pays magnifique situé de part et d’autre de l’Équateur, mais interloqués par le fait que la radio et la télévision ne peuvent masquer l’absence (a priori) incompréhensible, plus de dix ans après l’indépendance, de tout journal d’information générale, nous découvrirons bientôt que plusieurs groupes de presse avaient auparavant renoncé à leurs projets en la matière. Trop de difficultés inhabituelles, trop à faire en dehors du journal qui, déjà, réclame l’installation d’une imprimerie ad hoc, alors qu’il n’existe que des imprimeries de labeur. Entre autres : créer un réseau de correspondants et monter un circuit de diffusion dignes d’un journal réellement national. Rien moins qu’une gageure dans ce pays surtout constitué de forêts impénétrables, sans autre moyen de communication (pas ou très peu de routes carrossables) que la petite compagnie aérienne Transgabon créée par l’aventurier Jean-Claude Brouillet** (futur auteur de L’Avion du blanc) et les monomoteurs des forestiers…

**Qui représente pour moi un lien unique entre mes passions : la chanson et Frédéric Dard (via Marina Vlady, Vladimir Vissotsky et Robert Hossein), le Gabon et la Polynésie (via Jacques Brel et son ami pilote Michel Gauthier, ancien de Transgabon chez Brouillet). Voir ICI

Qu’à cela ne tienne, on utilisera justement ces petits avions pour recevoir les papiers et les pellicules photos de nos « correspondants » régionaux. Des instituteurs pour la plupart, rencontrés à Franceville, Lambaréné, Mouila, Oyem, Port-Gentil, Tchibanga, etc., lors de sauts de puce successifs qui nous permettront aussi de recenser les points de vente futurs de L’Union : ces « bazars africains » disséminés dans tout le territoire où l’on trouve tout et même le superflu.

Pour la fabrication, on se débrouillera avec la principale imprimerie de Libreville, jusque-là vouée aux seuls travaux « de ville » (documents administratifs, papier à lettres, carnets, affiches, billets…), le temps qu’un pro de l’édition de presse se montre intéressé par le projet d’un quotidien. Car nous avons déjà en tête de sortir un numéro par jour ! Mais comme notre folie n’est pas tout à fait complète, nous décidons ma chère et tendre et moi de travailler d’abord aux maquettes d’un hebdomadaire. Quant à son titre, nous l’avons déjà trouvé : ce sera le premier terme de la devise nationale « Union, Travail, Justice ». Dans ce pays d’une superficie égale à la moitié de la France pour seulement 500 000 habitants (officiellement recensés alors) mais une quarantaine de langues vernaculaires, le français représentera le trait d’union par excellence pour mieux se connaître et se comprendre.

Avant la fin de mon service national, je remue ciel et terre sur place. Je montre mes maquettes au ministre de l’Information et de la Culture, qui m’encourage à persévérer et me suggère d’établir un budget prévisionnel. À peu près dans le même temps, le hasard qui fait bien les choses m’amène à faire la connaissance d’un grand ponte de la presse française, représentant Hachette, de passage au Gabon pour faire un point sur la fourniture des manuels scolaires.

C’est la première fois que je rencontre en tête à tête un personnage aussi considérable du métier. Responsable de la société d’édition d’Hachette, donc de nombreux titres régionaux et nationaux dont Le Journal du Dimanche et surtout France-Soir, le grand quotidien populaire de Pierre Lazareff qui tire chaque jour à plus d’un million d’exemplaires… Je suis jeune, j’ai 23 ans et déborde d’enthousiasme. Il m’explique qu’Hachette a déjà essayé, en vain, de créer un journal au Gabon (j’en comprendrai mieux les raisons en découvrant plus tard les prétentions exorbitantes des journalistes pour s’expatrier et mouiller vraiment la chemise, rendant ce projet économiquement mort-né), mais qu’il est prêt à s’investir si notre projet tient la route...

Et comment, qu’il tenait et tiendrait la route ! A nous deux, dans un premier temps – comme pour Paroles et Musique en 1980 –, nous allions assurer presque tout de A à Z en minimisant au maximum les frais de l’entreprise. J’en serais le directeur de l’édition et Mauricette la gérante. En gros, cela signifiait qu’elle s’occuperait de toute la partie administrative et financière, et moi de toute la partie journalistique. Seul point de jonction : la mise en page, dont l’aspect pratique la passionnerait aussitôt.

Je la fais (aussi) courte (que possible) : ravis par notre projet bien défini, l’éditeur de France-Soir et l’État gabonais décideront de s’associer pour le financer. Comme il s’agissait du journal d’information national, le Gabon assurait les trois quarts du budget et « Hachette » le quart restant. Un « conseil de gérance » était institué avec deux représentants de l’État et un d’Hachette. A charge pour nous de créer le journal, de le faire vivre et prospérer en respectant ce budget au franc CFA près.

Le temps que tout se concrétise, j’écrirai sous pseudonyme un polar se déroulant dans quatre pays africains puis un guide sur le Gabon, pour le plaisir mais surtout pour nous assurer l’ordinaire dans l’intervalle.

De retour à Libreville, très vite après la sortie des premiers numéros, je débaucherai comme simples pigistes d’abord puis comme salariés des amis journalistes gabonais, de l’AGP et de la télévision, pour commencer à constituer une équipe rédactionnelle permanente. Pour l’info internationale, je me rendais chez le correspondant local de l’Agence France Presse qui nous gardait un double des dépêches du « desk » parisien. Je pourrais d’ailleurs ajouter à mon CV « correspondant occasionnel de l’AFP » puisqu’à chaque déplacement hors du pays du titulaire, celui-ci me demandait d’assurer son remplacement…

En fait, je me rends compte que j’aurais mille événements à raconter. Des rencontres rares (y compris avec des chanteurs français de passage comme Julien Clerc, Georges Moustaki, Fernand Raynaud, Pierre Vassiliu... ou Charles Aznavour avec qui l'on parla longuement de notre ami commun Frédéric Dard) ; des reportages hauts en couleur (comme une cérémonie nocturne d'initiation au culte des ancêtres dans un village perdu de brousse) ou tout à fait étonnants (telle la découverte d’une réaction nucléaire ayant eu lieu à l’état naturel et à ciel ouvert dans la région d’Oklo, un phénomène scientifique jamais observé auparavant) ; des interviews surréalistes de chefs d’État africains ; une campagne de soutien à l'Hôpital Albert-Schweitzer de Lambaréné mal vécue par Omar Bongo qui, plutôt que de considérer les services immenses qu'il rendait à la population locale, ne voulait y voir qu'un vestige de l'époque colonialiste ; nos combats don quichottesques (donc perdues d'avance) contre les petits blancs et leurs complices corrompus de la Françafrique ; notre découverte de la musique africaine, évidemment, l'amitié nouée avec Pierre Akendengué ou les Camerounais Francis Bebey et Manu Dibango, etc. Mais le plus marquant, rétrospectivement, aura été la chance immense de connaître et de vivre – de l’intérieur – l’évolution complète de la technique de fabrication d’un journal au long de l’histoire.

 

À commencer, comme du temps de Gutenberg ou presque par celle du plomb, du marbre, avec un composteur pour les titres, en cap ou en bas de casse ; avec les articles sortis à l’envers, fondus, dans la justif demandée, de la linotype, pour le montage par blocs de lignes en colonnes, la pince à la main. Enfin, au bout du bout, chaque page bien serrée dans sa forme, le passage d’un rouleau d’encre sur le plomb pour obtenir, par contact d’une feuille de papier, une morasse… Une épreuve, page par page, à lire sans délai pour traquer la moindre faute d’orthographe que le linotypiste aurait pu commettre. Les lignes à ressortir alors, à remplacer une à une à la pince en prenant bien soin de ne pas se tromper d’endroit, vu que le montage physique se lisait à l’envers… Vous suivez ? Il n’y avait plus alors qu’à apporter le résultat fini, deux formes bien calées soit deux pages à la fois, à l’impression. Les morasses du Gabon…

Rassurez-vous : pour le quotidien, avec une belle équipe rédactionnelle de gens de notre âge et une bande de jeunes gabonais à former, une imprimerie nouvelle serait là, et surtout une technique nouvelle : l’offset pour le montage et une rotative pour le tirage. Cinq mille exemplaires tirés du premier numéro de l’hebdo, seize mille vendus chaque jour du quotidien à notre départ du Gabon. Un pays alors alphabétisé bien au-dessus de la moyenne. Quelques années plus tard, Paroles et Musique connaîtrait les débuts de l’informatique, et Chorus, à sa naissance, la P.A.O. et les balbutiements de l’Internet…

Les morasses du Gabon ?
En attendant un livre, peut-être, racontant cette extraordinaire histoire vécue, une aventure de presse bien sûr mais loin de n'être que cela (pour peu qu’il existe encore un éditeur amoureux de son métier), souhaitons bon anniversaire à L’Union, fringant quinquagénaire depuis ce 15 mars 2024 ! Peu importe qu’il n’y ait que deux personnes au monde pour le lui souhaiter, puisque ce sont celles qui lui ont donné la vie… et sont elles-mêmes toujours bien vivantes !

NB. À propos du Gabon et/ou de L’Union, voir aussi sur ma page Facebook : "17 août 2023 : Bonne fête nationale au Gabon".

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